Vous avez des questions d'ordre général? Consultez notre section

Vous souhaitez entrer en contact avec un membre de l'Équipe? Consultez notre section

Commande rapide
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Vous désirez commander plus de pièces ?

Si vous devez importer un grand nombre de pièces pour une commande, vous pouvez utiliser ce gabarit et le téléverser sur le site web. Vous devez y entrer une pièce par ligne et soyez certain de garder l'extension de fichier .CSV lorsque vous sauvegarderez votre travail.

Téléverser

Chrysler Imperial 1965 

Le luxe vu autrement


Avant toute chose, une question à laquelle vous devez répondre sans tricher. Si on vous demandait d’identifier une marque de voiture américaine représentant le luxe dans les années 60, laquelle nommeriez-vous en premier ?

Imperial ? Allons, on vous a demandé de ne pas tricher…

Lincoln ? Peut-être. Si c’est le premier mot qui vous est venu en tête, il y a fort à parier qu’un membre de votre famille en possédait une.

Cadillac ? Ouais, dans le mille. Soyons clairs ; c’était LA marque qui faisait rêver tout le monde.

Ça ne veut pas dire qu’on ne savait pas comment offrir le nec plus ultra ailleurs, cependant. C’était le cas chez Lincoln et Imperial, les bannières haut de gamme de Ford et de Chrysler, respectivement. Dans ce dernier cas, on a tenté de promouvoir le nom comme entité indépendante entre 1955 et 1975. Malgré un certain succès, les objectifs que l’on souhaitait n’ont jamais été atteints.

Mi-parcours

Le nom Imperial est tapissé partout à travers l’histoire de Chrysler. La plupart du temps, il servait à désigner un modèle en particulier, mais nous l’avons vu, on lui avait donné plus de responsabilités entre 1955 et 1975. Ainsi donc, en 1965, on est à mi-chemin de cette aventure. Le début des années 60 a vu le modèle connaître du succès auprès de la critique et l’embauche d’Elwood Engel à titre de designer principal permettait d’espérer une continuité en ce sens.

En 1964, la gamme Imperial était entièrement revue et portait sa signature de bout en bout. En 1965, ce ne sont que des changements mineurs qui étaient apportés au design. Parlant de ce dernier, si vous lui trouvez des ressemblances avec celui de la Lincoln Continental, n’en soyez pas surpris ; Elwood Engel était le designer en chef chez Ford et c’est lui qui avait redonné vie à la Continental en 1961.

On peut sortir le designer d’une entreprise, mais on ne peut sortir le style du designer.

Succès limité

En 1965, entre autres parce que Cadillac introduisait une nouvelle génération de produits, les ventes de modèles Imperial chutaient de 21 %. Le combat semblait injuste entre les deux divisions. Pourtant, à observer cette Imperial sous toutes ses coutures, on se demande bien ce qu’il lui manquait. Ça nous rappelle que la marge entre le succès et l’échec est parfois bien mince.

Était-ce une question de design ? De prix ? En 1965, pour la première fois depuis le milieu des années 50, il se vendit plus de voitures signées Chrysler que Cadillac.

Il faut comprendre que la différence entre le luxe proposé par une Chrysler entièrement équipée et une Cadillac était bien mince. L’acheteur pouvait se procurer la première pour environ 1500 $ de moins que la deuxième. En revanche, il devait débourser quelque 500 $ de plus pour mettre la main sur une Imperial, un modèle qui ressemblait étrangement à une… Chrysler.

Néanmoins, en achetant une Imperial, on n’avait pas trop à se soucier de la liste d’options. L’équipement livré de série était pour le moins complet. Le modèle Crown était servi avec la servodirection, les servofreins, les vitres électriques, l’horloge électrique, le tableau de bord coussiné et les rétroviseurs à commande automatisée, notamment.

En option, là, on pouvait se laisser aller et faire grimper la facture. La climatisation (461,95 $ et 649,85 $ pour celle à deux zones), le verrouillage automatique des portes (72,10 $), la radio AM/FM avec haut-parleur arrière et antenne électrique (195,70 $) et le volant inclinable (51,30 $) étaient entre autres proposés. En fait, en additionnant le prix des gadgets pouvant être embarqués, on réalise qu’on pouvait facilement ajouter quelques milliers de dollars (en devise américaine dans le cas de nos exemples) à la note.

Au Canada, il n’était pas rare qu’une version se vende autour de 10 000 $.

On a peut-être mal évalué le marché à l’époque. Le peu d’exemplaires vendus en 1965, soit 18 399, n’arrive pas à la cheville du nombre écoulé par Cadillac la même année, soit un peu plus de 175 000. Quant à la version décapotable, elle n’a été vendue qu’à raison de 633 unités.

Si ces chiffres étaient dramatiques alors pour Chrysler, ça nous importe peu aujourd’hui. En tant qu’amateur, on admire sans réserve ni discrimination l’un ou l’autre des modèles. Et dans le cas de l’Imperial, spécialement la version décapotable, la chose est d’autant plus plaisante, car les occasions sont plus rares.

Notre Imperial Crown 1965

Voilà pourquoi, il y a quelques années, je ne me suis pas fait prier un instant pour rencontrer Maurice Joanisse, l’heureux propriétaire de cette rarissime édition. Comme mentionné, ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de croiser une Imperial de ce millésime et encore moins dans l’état où elle se trouve. C’est simple, on a l’impression que sa voiture est flambant neuve.

Cette impression, elle est la résultante d’un minutieux travail de restauration. « Elle n’était pas comme ça le jour où je l’ai acheté », se rappelle Maurice Joanisse. « C’était en 1989. Un ami m’avait parlé de cette voiture et même si je commençais à penser à me procurer une ancienne, ce n’est pas un modèle qui m’intéressait plus que cela, surtout qu’il semblait y avoir beaucoup de travail à faire sur ce dernier. »

Cependant, le charme dégagé par cette Imperial allait changer la suite des choses. « À force de la voir, j’ai finalement succombé et je l’ai acheté. Elle n’était pas si mal, mais elle avait des petits bobos partout. Le propriétaire l’avait obtenu en héritage de l’un de ses oncles et s’en occupait peu. La bagnole avait passé la majeure partie de son existence en Arizona. »

Pour ce qui est de la conduite, c’est simple, imaginez rouler sur un tapis d’air. Même les routes les plus défoncées que l’on peut trouver nous semblent avoir été récemment pavées ; j’exagère à peine. Et les 340 chevaux du moteur ? Il ne faut pas oublier qu’on traîne une masse de plus de 5300 livres. En revanche, la souplesse est au rendez-vous. Quant à la consommation, elle est proportionnelle à la dimension est à la démesure de ce modèle.

Cependant, quel plaisir que de rouler un tel bolide, surtout à ciel ouvert ! On oublie tout le reste, littéralement. C’est un peu ça la magie, aussi.

Conclusion

Un conseil à tous ceux qui souhaitent un jour se procurer une voiture ancienne. N’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur des marques qui ont été moins populaires à l’époque. Parfois, cela vous permettra de découvrir des modèles incroyables aux qualités insoupçonnées. Dans le cas de cette Imperial, un court moment suffit pour être conquis.

Et, la beauté de la chose, c’est que dans certains cas, le dit modèle est abordable sur le marché, comme pour les Imperial. Suffit d’en trouver un en bon état, voilà tout !

Ça, c’est une autre histoire.

Fiche technique

Marque : Imperial

Modèle : Crown

Année 1965

Production : 18 399 (633 convertibles seulement)

Prix : 6194 $ US

Moteur : V8 de 413 pouces cubes

Puissance : 340 chevaux @ 4600 tr/min

Couple : 470 livres-pieds @ 2800 tr/min

Transmission : automatique à trois rapports

Poids : 5345 livres

Modèles similaires en 1965 : Cadillac Coupe DeVille, Chrysler 300L, Lincoln Continental, Mercedes-Benz 220

 

 

 

 

Articles similaires