De quoi aura l’air l’après-pandémie automobile ?

Le marché automobile a la gueule de bois en ce moment. Tout cela a commencé avec la pandémie, s’en est suivi la crise mondiale de puces électroniques, les difficiles défis de la chaîne d’approvisionnement et maintenant la volatilité économique qui s’ajoute à cette équation déjà complexe.

Le marché a perdu ses repères

Les indicateurs et les repères conventionnels qui guidaient autrefois la prise de décision dans le secteur automobile ont pris le bord depuis le début de la pandémie et pour l’instant, rien ne garanti qu’ils vont revenir. La très grande rareté des véhicules dans les encans commerciaux a aussi fait grimpé le prix des véhicules d’occasions à des niveaux jamais vus. La faiblesse de notre dollar a aussi fait en sorte que les américains se ruent sur les véhicules d’occasions chez nous accentuant cette pénurie et forçant les prix vers le haut.

Des répercussions que vont se faire sentir pour quelques années

Même en admettant que le plus gros de la pandémie est derrière nous, le marché a encore du chemin à parcourir avant de retrouver ses niveaux traditionnels. Toute attente d’un rebond économique vers un sentiment de normalité devra être calibrée par une meilleure compréhension de la manière dont les séquelles persistantes de la pandémie affectent la dynamique du marché.

La gestion de cette nouvelle réalité

Même avec un faible volume de vente, les concessionnaires s’en sortent en général assez bien grâce aux profits par véhicule qui est à la hausse et à un inventaire beaucoup moins élevé à gérer. Il est clair que des leçons seront retenues.

La patience est de mise

Deux choses vont sans doute demeurer. Il faut maintenant attendre lorsque vous commandez un véhicule. Cela risque fort de devenir la norme. Non, vous n’attendrez pas deux ans à chaque nouvelle voiture, mais 2 à 3 mois sans doute. Il sera aussi de plus en plus difficile de négocier un prix. À savoir combien de temps cet effet de gueule de bois va-t-il durer ? Alors que le taux de rétention de la valeur des véhicules de trois ans a atteint un niveau sans précédent de 74 % en 2021, J.D. Power prévoit un retour progressif aux niveaux traditionnels. Les taux de rétention tomberont à 68 % à la fin de 2022 et resteront à 59 % jusqu’en 2023. La « nouvelle normalité » s’établira probablement à un taux de rétention de 54 % en 2024.

Avec des renseignements d’Automotive News