Doit-on continuer de subventionner l’achat de véhicules électriques ?
Bien que l’offre de subventions généreuses aux consommateurs soit la politique la plus largement adoptée par les gouvernements désireux de soutenir le marché des VÉ. Il faut se poser la question si cette méthode est la plus efficace et rentable à long terme. L’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, avait bien mentionné que le programme des subventions au Québec ne serait pas éternel. Le gouvernement Legault vient de diminuer le 1000 $ la subvention provinciale
La pandémie a tout retardé
La pandémie a mis un frein à la progression des véhicules électriques en raison de la faiblesse de la production et du manque criant de modèles. Il faut aussi mentionner que le prix des véhicules électriques est encore assez élevé. Je crois donc que pour le moment, les subventions sont encore utiles. Il faut tout de même se poser la question sur la marche à suivre dans le début de cette deuxième décennie du véhicule électrique. Faut-il encore étendre les subventions aux consommateurs pour les véhicules électriques à batterie, ou laisser la loi actuelle suivre son cours et permettre à la technologie et aux centaines de milliards de dollars d’investissements de vivre – ou de mourir – sans l’aide des contribuables. Certaines voix s’élèvent pour dire qu’il faudrait laisser les choses suivre son cours, mettre l’argent du contribuable sur d’autres projets de société. Il faudrait peut-être aussi demander aux constructeurs d’offrir des véhicules électriques plus abordables ? Même avec une baisse marquée du coût des piles depuis 10 ans, le prix moyen d’un véhicule électrique continu de grimper et demeure hors de la portée de bien des familles.
Il faut que cette économie se suffise à elle-même
Beaucoup mentionnent que la technologie des batteries et l’infrastructure de chargement ne sont pas encore suffisamment développées pour permettre une transition généralisée du parc automobile. Et si les subventions fiscales précédemment accordées ont contribué à faire naître la technologie et à lui donner une légitimité aux yeux des consommateurs, toute aide ultérieure des contribuables doit être mieux orientée pour aider ceux qui ont moins de moyens à faire le saut vers les VÉ, au lieu de financer les deuxième ou troisième véhicules des riches.
Revoir le principe des subventions
Si certains législateurs restent farouchement opposés à toute subvention pour les véhicules électriques, d’autres estiment que les avantages environnementaux justifient un soutien supplémentaire de la part des contribuables. L’industrie automobile est en route vers un avenir électrique et avait besoin d’un coup de pouce pour se lancer dans l’aventure. Mais, il faudra réaliser que les véhicules électriques devront bientôt se débrouiller seuls.