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Ford F-100 Ranger 1967

Objet de convoitise


Les camions de la Série F de Ford n’ont plus besoin de présentation. Présents sur nos routes depuis 1948, ils se vendent comme des petits pains chauds depuis et assurent, à eux seuls, la santé financière de l’entreprise qui leur a donné vie. Au fil du temps, des millions d’unités ont été immatriculées. On pourrait croire qu’en raison de leur vocation, peu ont eu la chance de demeurer dans un état original ou immaculé. Mais, justement, parce qu’ils ont été produits en si grand nombre, il y a des modèles bien conservés partout. Comme celui que je vous présente cette semaine.

Quatre générations d’innovations

Avant la Deuxième Guerre mondiale, les camionnettes servaient d’abord pour les travaux légers comme le transport de marchandises commerciales, de biens personnels, etc. Au retour du grand conflit, les besoins changeaient et les constructeurs comprenaient qu’il est temps de faire passer leurs produits à un autre niveau en accroissant leurs capacités. À ce titre, Ford va innover avec sa nouvelle Série F. Elle va investir, entre autres, un million de dollars pour la seule conception de la cabine, une somme astronomique à l’époque. Les consommateurs vont aussi voir apparaître une gamme entière de véhicules proposant des capacités différentes. En tout, il y avait huit modèles qui prenaient les appellations alphanumériques F1, F2, F3… jusqu’à F8. Rapidement, l’offre va se diversifier et l’accent sera mis sur l’expérience du propriétaire. Par exemple, à l’arrivée de la deuxième génération, en 1953, on va redessiner les sièges et mieux insonoriser la cabine pour offrir plus de confort. Mécaniquement, deux moteurs et pas moins de cinq transmissions étaient proposés. En 1957, le modèle de troisième génération en remettait avec l’offre d’une boîte plus longue aux côtés lisses, un style qui perdure et qui va s’imposer d’emblée comme le plus populaire. En 1959, la compagnie va elle-même produire ses premiers exemplaires 4×4.

Amélioration continue

Le progrès va se poursuivre avec la quatrième génération de Ford F-100 qui voit le jour en 1961. Le changement le plus significatif survient en 1965 alors qu’une suspension indépendante est montée à l’avant, rendant du coup les balades beaucoup plus civilisées. En 1966, lors de la dernière année de production du modèle de quatrième génération, Ford écoulait plus de 250 000 unités F-100, la version d’entrée de gamme. C’était plus que bien des modèles de voitures. Notez que le nom F-100 est apparu à la deuxième génération, tout comme celui de F-250 qui se voulait un compromis entre les modèles F-2 et F-3.

L’Année 1967

Pour la vingtième année de production, Ford offrait aux consommateurs une nouvelle cuvée qui faisait passer le camion à l’ère de la modernité. De produit servant uniquement pour le travail à ses débuts, il commençait à être perçu comme autre chose, c’est-à-dire comme un véhicule… utilitaire. Dans ses publicités de l’époque, l’équipe de marketing avait mis l’accent sur le fait que le F-100 pouvait être le deuxième véhicule d’une famille, par exemple en montrant un couple ramassant un meuble ancien chez l’antiquaire du coin. Désormais, la camionnette visait un public beaucoup plus large.

Discrète, mais efficace

Néanmoins, son arrivée sur le marché va se faire sans tambour ni trompette. En fait, en 1967, la presse n’en avait que pour la nouvelle Mustang et réservait aussi ses meilleurs articles aux prouesses de Ford en sport motorisé, entre autres dans la série NASCAR où la Fairlane faisait des ravages. Malgré tout, cela n’a pas empêché le nouveau venu de changer les perceptions qu’avait le public. Le tout débutait avec un style repensé et résolument plus moderne, mais aussi avec un habitacle qui reprenait un design familier à celui des berlines de l’époque, notamment au niveau de la présentation de la planche de bord. Les sièges gagnaient encore en confort et sur certains modèles plus huppés comme la version Ranger, il était même possible de faire installer des sièges baquets à l’avant. Bien entendu, ce qui comptait pour les acheteurs, c’était les capacités. De ce côté, ils étaient bien servis. Sous le capot, on pouvait retrouver trois mécaniques. Celle servie de série, un 6-cylindres de 240 pouces cubes, livrait une puissance de 150 chevaux. Puis, en option, il était possible d’opter pour un moteur 6-cylindres de 300 pouces cubes, lequel avançait 170 forces. Pour les travaux plus lourds, un V8 de 352 pouces cubes pouvait être sélectionné. Sa puissance se chiffrait à 208 chevaux. Pour les transmissions, la manuelle à trois rapports équipait tous les modèles, sauf les livrées 4×4 qui recevaient une boîte mécanique à quatre rapports. Cette dernière pouvait aussi être choisie en option, tout comme la Cruise-0-Matic, une boîte automatique, vous l’aurez deviné, comptant trois rapports. Les empattements se comptaient au nombre de deux pour le modèle F-100 : 115 pouces pour les versions à boîte de 6,5 pieds, 131 pouces pour les modèles s’affichant avec une boîte de 8 pieds.

Pour le style, il était possible de choisir le modèle Flareside (boîte courte et ailes bombées à l’arrière) ou la version Styleside (boîte courte ou longue, à flancs droits).

Au volant

C’est dans la municipalité de Kingsville, en Ontario, que j’ai eu l’occasion de faire l’essai de ce F-100 il y a quelques années. Ce dernier, avec sa présentation bicolore, séduit dès le premier coup d’œil. Son originalité en rajoute. En montant à bord, le premier réflexe que l’on a, c’est d’ajuster son siège et sa position de conduite, mais on a droit à un choc. En fait, on peut bouger la banquette un tantinet pour l’avancer ou la reculer, mais pour le reste, on doit s’adapter au véhicule, non l’inverse. Parce que le modèle essayé était toujours d’origine, il y a cette odeur à bord qui nous replonge aussi dans le temps. Cette dernière est typique à chaque marque, chaque modèle, et elle agit comme un outil de séduction avec les années. C’est spécialement vrai si notre cerveau se souvient de la même expérience olfactive avec jadis un produit similaire. Puis on fait démarrer la bête. Par chance, le modèle que vous voyez profitait du moteur V8, ce qui rend toujours l’expérience un peu plus agréable. En prenant la route, le plus étonnant, c’est le niveau de confort, honnêtement. Parce que le véhicule a plus de 50 ans, on a la crainte de vivre une expérience rustique. Or, ce n’est pas le cas. Tout cela fait en sorte que rapidement, on se sent en pleine confiance au volant. Évidemment, la direction doit être maniée avec intelligence et prudence, idem pour le freinage. N’empêche, le véhicule essayé s’est avéré un plaisir à conduire. Il m’a aussi permis de constater à quel point l’évolution a été hallucinante au cours des cinq dernières décennies.

Conclusion

En 1967, il faut le mentionner, GM revoyait également sa camionnette et la faisait entrer, elle aussi, dans une période moderne et très prospère. Le consommateur se trouvait face à deux produits fort compétents. Et Dodge là-dedans ? La marque était présente sur le marché, certes, mais elle n’arrivait pas à imposer sa création. En fait, GM et Ford se livraient une lutte de tous les instants dans le segment. En 1971, Ford va enfin réussir à passer devant GM pour la vente de camions, tous modèles confondus. Les deux vont s’échanger les positions par la suite et la bataille se poursuit depuis.

Fiche technique

Marque : Ford

Modèle : F-100 Ranger

Année : 1967

Production : 204 710 (modèle Styleside 2X4)

Prix : 2237 $ (avec moteur de base 6-cylindres)

Poids : 3000 livres (à quelques livres près)

Moteur : V8 de 352 pouces cubes

Puissance : 208 chevaux @ 4400 tr/min

Couple : 315 livres-pieds @ 2400 tr/min

Transmission : automatique à trois rapports

Modèles similaires en 1967 : Chevrolet C-10, Dodge D-100, International 1100B

 

 

 

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