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Ford Seattle-ite XXI, une voiture de rêves pas si farfelue que cela

Comme son nom le suggère, ce prototype a été présenté à l’Exposition universelle de Seattle de 1962


Imaginez une automobile au pavillon vitré, qui aurait un moteur interchangeable et un système de guidage destiné à faciliter vos déplacements. Ça vous paraît farfelu ? Eh bien, ce sont là certaines particularités de la Ford Seattle-ite XXI, une « voiture de rêves » du début des années 60.

La Seattle-ite XXI fait partie de ces nombreuses voitures de rêves avec lesquelles les constructeurs étatsuniens ont fait saliver les visiteurs de salon de l’auto et autres foires durant les années 50 et 60. Aujourd’hui, ce genre de prototypes, parfois réalistes, parfois farfelus, sont appelés véhicules-concepts. Ça fait plus sérieux…

Conçue et présentée par Ford dans le cadre de l’Exposition universelle de Seattle de 1962, la Seattle-ite XXI proposait une vision de l’avenir originale. Dans un communiqué daté du 20 avril 1962, Gene Bordinat, le vice-président du Design de Ford, la qualifie « d’exemple d’une exploration pouvant mener à des percées en matière de design et d’ingénierie. »

Or, certaines de ses caractéristiques se retrouvent, en effet, dans nos véhicules actuels. C’est le cas, par exemple, de son « ordinateur de programmation de trajet », sur lequel un plan des rues aurait défilé automatiquement à mesure que la voiture se serait déplacée, pour permettre au conducteur de voir rapidement son emplacement et le temps de trajet jusqu’à la destination. Aujourd’hui, la dotation d’un grand nombre de véhicules comprend un système de guidage par satellite. D’autres offrent une compatibilité avec CarPlay d’Apple ou Android Auto, ce qui permet d’exploiter le système de guidage d’un cellulaire.

Par ailleurs, pour pallier les inconvénients engendrés par le toit entièrement transparent de ce prototype lors de journées ensoleillées, ses concepteurs du studio de design avancé de Ford, à Dearborn, avaient imaginé qu’il aurait un toit en verre à densité variable, afin de contrôler l’intensité de la lumière.

Une idée de rêveur ? Pas du tout, comme en témoigne le Toyota Venza 2024 avec son toit en verre panoramique Star Gaze. À la simple pression d’un bouton, son verre électrochromique passe de la transparence à une opacité quasi complète pour atténuer l’effet d’un soleil trop fort.

Le pédalier ajustable de ce prototype, qui aurait été incontournable compte tenu du fait que ses sièges auraient été fixes, a également fait son chemin jusqu’à nous. Aujourd’hui, on retrouve ce genre de dispositif, notamment, parmi les équipements optionnels de certaines camionnettes.

Quant à la planche de bord qui prenait la forme d’un immense écran central, éliminant du même les boutons et autres commutateurs, aurait servi à afficher une foule de données sur les performances du moteur, la conduite, les conditions météorologiques et d’autres encore pouvant « être affichées rapidement et automatiquement », tiens donc comme dans nos modèles modernes où les écrans numériques tactiles prennent de plus en plus de place.

Il faut souligner que l’usage du conditionnel dans ce qui précède n’a rien d’accidentel. Car ce prototype n’a existé qu’à l’échelle 3/8. En effet, la Seattle-ite XXI était une maquette et aucun de ses systèmes n’était fonctionnel. D’ailleurs, à l’intérieur du pavillon de Ford, à l’exposition de Seattle, cette maquette était posée sur un socle au milieu d’un grand hall !

D’autres particularités de ce concept perturbateur sont naturellement tombées dans l’oubli. C’est le cas des roues directrices avant doubles, une formule censée améliorer la précision directionnelle, l’adhérence et même la performance au freinage, d’après une brochure distribuée par Ford à Seattle. Cette formule a été reprise pour la Panther 6 (1977-1978), la monoplace de F1 Tyrell P34 (1975-1977) et la Covini C6W (2002-2008), mais chaque fois sans succès.

L’idée la plus farfelue de ce prototype demeure cependant son train de roues doubles avant qui aurait été incorporé à un module interchangeable constitué de toute la partie avant de la voiture. Ainsi, le conducteur aurait pu littéralement changer de moteur selon ses besoins.

Ainsi, pour effectuer un trajet plutôt court, Gene Bordinat suggère que le conducteur de la Seattle-ite XXI aurait pu utiliser un moteur économique, disons, de 60 ch. Par contre, au moment d’effectuer un « déplacement transcontinental à grande vitesse », il l’aurait troqué pour un module muni d’un moteur de 400 ch ou plus. D’ailleurs, en matière de motorisations, les concepteurs de ce prototype n’avaient pas froid aux yeux. Le communiqué nous apprend qu’elle aurait pu être une motorisation à pile à combustible entraînant des moteurs électriques ou même un dispositif d’entraînement compact à énergie nucléaire !

Photos : Ford

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