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Ford Thunderbird 1966

La dernière des vraies


Selon votre âge, il y a de fortes chances que la Ford Thunderbird évoque chez vous différents types de souvenirs. Ceux qui l’ont vue apparaître, en 1955, se souviennent d’une voiture aux lignes spectaculaires, d’un roadster qui faisait rêver. D’autres, qui ont vu leurs parents faire l’acquisition d’un modèle vers la fin des années 70, ont souvenance d’un bateau sans âme.

Si certains modèles traversent les générations sans jamais être dénaturés par leurs créateurs, ce n’est pas le destin qui a été réservé à la Thunderbird par Ford. Cette dernière a changé de vocation plus d’une fois, au grand dam de tous ceux qui ont vénéré les premières générations.

Et si nous avions à déterminer le moment où Ford a dénaturé son classique, il faut parler de l’année de l’Expo, 1967.

Ça rend notre vedette de la semaine toute particulière.

La dernière des vraies

Pour plusieurs, l’année 66 est la dernière de la vraie Ford Thunderbird. En 1967, le modèle changeait complètement d’allure pour emprunter des lignes à mi-chemin entre celles des muscle car et celles des grosses berlines omnipotentes de l’époque.

Par la suite, la T-Bird n’allait jamais plus être la même.

Voilà pourquoi le millésime 1966 est cher. Pour la dernière fois, le produit incarnait l’esprit des premières éditions, même si un certain gauchissement de ce dernier avait déjà été amorcé.

À vrai dire, dès la deuxième génération, introduite en 1958, la T-Bird avait changé de créneau, elle qui pouvait désormais recevoir quatre personnes. Entre 1955 et 1966, ce sont quatre générations qui se sont succédé (1955, 1958, 1961 et 1964).

La quatrième

Après avoir accouché de trois styles distincts pour les trois premières cuvées, Ford revenait un peu aux sources avec le design de la quatrième incarnation du modèle, introduit pour l’année 1964. C’était le retour aux formes plus carrées, celles qui avaient marqué les unités de la deuxième génération.

Le geste porte ses fruits alors que l’année 1964 se veut la meilleure à ce jour dans l’histoire de la Thunderbird. En tout, 92 465 modèles se trouvent une famille. Les ventes déclineront tranquillement lors des deux années subséquentes pour s’arrêter à 69 176 unités en 1966.

Lors du cycle de 1964-1966, le produit évoluait timidement, quoiqu’en 1966, son style était retouché pour le distinguer de celui des deux précédentes éditions. Certaines options ou caractéristiques étaient ajoutées chaque année comme les freins à disque à l’avant, en 1965, ou les immenses feux horizontaux à opération séquentielle à l’arrière, en 1966.

Ah oui ! En 1966, Ford proposait pour la première fois à bord de sa Thunderbird un moteur V8 de 428 pouces cubes et 345 chevaux. Voilà une version intéressante à posséder.

Toutefois, ce qui caractérise le plus cette génération, c’est le niveau de luxe qu’elle proposait. Disons qu’on était déjà très loin de l’esprit du roadster de 1955. Même si ce dernier offrait des éléments de luxe à l’époque, ce n’était rien de comparable.

D’ailleurs, afin de comprendre pourquoi la Thunderbird prenait cette tangente, il suffit de regarder ce qui se faisait ailleurs au sein de la famille Ford. Avec les Mustang, Falcon et Fairlane, il n’était plus pertinent d’entretenir l’image sportive de la T-Bird.

C’est pourquoi, en 1967, cette voiture allait changer de vocation pour devenir une grosse berline. Pour la première fois, elle comptait quatre portes. Pour la première fois, aucune version décapotable n’était proposée. Et, oui, pour la cinquième fois en 13 ans, elle changeait d’allure.

Thelma et Louise

Si la binette de cette Ford Thunderbird 1966 vous est familière, c’est que vous avez déjà visionné le film Thelma et Louise. C’est en effet à bord d’une version cabriolet de ce millésime que les deux femmes partent pour une excursion de deux jours qui va devenir la dernière de leur vie.

Si vous avez vu ce film, vous aurez souvenir de la scène finale où la T-Bird se jette dans le Grand Canyon avec nos deux protagonistes à bord.

Évidemment, la voiture utilisée pour cette scène a été réduite en poussière. Au total, cinq modèles ont servi pour le tournage. L’un d’eux a été vendu à un prix de 65 000 $ à l’encan Barrett-Jackson, en 2008.

Aujourd’hui, la Ford Thunderbird décapotable 1966 représente un symbole de liberté pour les femmes.

Différentes Ford Thunderbird

J’ai eu l’occasion de prendre le volant de différentes Ford Thunderbird au fil des années. Ce qui est toujours intéressant avec ce modèle, c’est qu’on ne retrouve pas de moteurs anémiques sous le capot. On y a fait référence avec la mécanique qui était proposée en option en 1966, mais dès l’offre initiale, on était bien servi. Entre les roues avant de la version que vous pouvez voir, c’est un V8 de 390 pouces cubes qui joue la vedette lorsqu’on tourne la clef. Différentes configurations étaient au menu, mais dans le pire des cas, on réveillait quand même 275 chevaux en appuyant fermement sur l’accélérateur.

L’autre truc très bien à propos de cette T-Bird, c’est l’expérience à bord. On jouit de sièges baquets, ce qui en tout point est plus intéressant que de reposer sur une banquette. On savoure aussi une position de conduite plus basse et d’une voiture qui offrait un centre de gravité un peu plus près du sol. Conséquemment, le produit offre une meilleure sensation sur la route, car on le sent plus planté sur le bitume.

Évidemment, il faut éviter les folies, car la précision de la direction et le mordant du freinage demeuraient des éléments à travailler à l’époque.

À l’intérieur, on apprécie également cette présentation magnifique, fruit d’un tableau de bord très original. Les unités qui indiquent la vitesse parcourue, notamment, sont des blocs marqués de 0 à 120. Sous ces derniers défilent une bande rouge qui nous informe de la vitesse à laquelle on circule. C’est tellement un plaisir à regarder en conduisant que ça peut représenter une source de distraction.

Et que dire de ce volant qui se tasse de 25 cm vers la droite pour nous faciliter l’accès et la sortie du véhicule ?

Bref, on pourrait poursuivre longuement, mais la T-Bird 1966 est vraiment un oiseau intéressant.

Sur le marché, selon le groupe Hagerty, un modèle en parfaite condition et équipé du V8 de 390 pouces cubes se vend environ 22 500 $ américains. Dans les faits, il est possible de trouver une très belle version pour quelque chose autour de 20 000 $ ici. Bien sûr, les prix vont énormément varier en regard de la qualité du véhicule.

Conclusion

En 1967, comme nous l’avons vu, Ford faisait prendre tout un virage à sa Thunderbird. Si le geste était compréhensible à l’époque, il n’a pas donné les résultats escomptés. Au cours des années suivantes, les ventes du modèle ont continué à décliner et il a fallu attendre une nouvelle génération d’acheteurs, au milieu des années 70, avant de voir la situation se renverser.

Aujourd’hui, dans les rassemblements de voitures anciennes, rares sont les modèles post-1966. Pour chacun d’entre eux, on retrouve une poignée de variantes des quatre premières cuvées, dont quelques 1966, la dernière des vraies.

 

Fiche technique

Marque : Ford

Modèle : Thunderbird

Année : 1966

Production : 69 176

Prix : 4451 $ US

Moteur : V8 de 390 pouces cubes

Puissance : 315 chevaux @ 4600 tr/min

Couple : 427 livres-pieds @ 2800 tr/min

Transmission : automatique, Cruise-O-Matic à trois vitesses

Poids : 4359 livres

Modèles similaires de 1966 : Buick Riviera, Chrysler 300, Oldsmobile Toronado

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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