La fabuleuse Hudson Hornet

La Hudson Motor Car Company est fondée en février 1909 par Roy Chapin, un ancien cadre chez  Oldsmobile et sept autres hommes d’affaires dont J. L. Hudson un entrepreneur et fondateur des centres commerciaux Hudson de la région de Détroit. Comme ce dernier avait fourni la majorité du capital nécessaire, on nomma la compagnie en son honneur.

Les années folles

Hudson a connu son moment de gloire à l’aube de la grande dépression en 1929 avec des ventes combinées de 300 000 unités de ses séries Hudson et Essex, incluant la production des usines en Belgique et en Grande Bretagne. Ceci lui donna le troisième rang des constructeurs automobiles cette année-là, après Ford et Chevrolet. Entre 1942 et 1945, Hudson a dû se reconvertir pour produire du matériel militaire pour le gouvernement américain. La compagnie produisit entre autres des pièces pour l’aviation, des moteurs pour la marine et des canons de DCA. Les barges lors du débarquement de Normandie utilisaient ainsi des moteurs Hudson.

Innovation d’après-guerre

Alors que bien des constructeurs ont simplement repris des véhicules d’avant-guerre dans les années 40, Hudson innove. En 1947, Hudson présenta une toute nouvelle voiture à carrosserie monocoque dès 1948. Cette automobile très basse et effilée, avec les roues arrière recouvertes et un arrière fuyant surbaissé, était à l’avant-garde. Selon les différentes séries de Hudson, elle s’appela Pacemaker, Wasp, Commodore ou Hornet.

Elle était dotée d’un plancher surbaissé entouré par les longerons du cadre dans un principe appelé “Step Down”. Cette structure en plus d’être très rigide, abaissait le centre de gravité et fut adoptée plus tard par d’autres constructeurs.

Les qualités de robustesses et les moteurs à six cylindres et son couple généreux permettent à la compagnie d’entrer sa Hornet dans la Série Nascar et de gagner les championnats de 1951 à 1954. Son record du plus grand nombre de victoires consécutives en une saison par une marque est encore en vigueur.

La Hornet

La Hornet est sans doute le modèle le plus emblématique de Hudson. Elle est prosuitew de 1951 à 1954. Le Le nom Hornet va perdurer jusqu’en 1957 avec American Motors. Sa tenue de route, pour l’époque, était étonnante en comparaison avec ses rivales. Même aujourd’hui, la Hornet n’a aucune difficulté à suivre la circulation sur nos routes.

Un gros six en ligne

De 1951 à 1953, les Hornet sont équipées d’un moteur à six cylindres en ligne, le H-145, qui livrait… 145 chevaux. La puissance passe à 170 pour 1954. L’ensemble qui donnait 170 chevaux était disponible dès 1952, toutefois. Taille du moteur 6 cylindres : 5 litres, ou 308 pouces cubes, ce qui en faisait le plus gros moteur à 6 cylindres au monde. Carburateur à deux barils lors du lancement. En 1952, on aura deux carburateurs (1 baril chacun).  Lorsque le modèle est lancé en 1951, il est offert en version coupé à deux portes, en version berline à quatre portes, coupé à deux portes sans montant et décapotable. Ce moteur offre aussi un généreux couple de 275 lb-pi et vous avez le choix d’une transmission 3 vitesses manuelles et 3 vitesses manuelles avec overdrive (hydramatic de GM).

Championne de Nascar

En 1952, le capot possède une entrée d’air pour refroidir les carburateurs. Des modifications au moteur pouvaient être faites avec l’ensemble 7-X et la puissance pouvait passer à 210 chevaux. Sur les pistes de Nascar, la Hornet était pratiquement invincible. Étonnamment, ça ne s’est pas traduit par des hausses de vente. Au contraire, les ventes ont décliné à partir de 1952. En 1952, la Hornet gagne 27 des 34 courses inscrites au calendrier. À l’époque, les voitures étaient vraiment des Stock Car. On avait même démonté la voiture à la fin de sa victoire au Daytona 500 et on avait découvert qu’elle était à 100 % stock.

Victime de son image

Un des problèmes de la Hornet, c’était qu’elle était trop avancée… Parce que c’était une construction monocoque, la compagnie ne pouvait pas changer le design extérieur et le faire évoluer année après année comme le faisait la compétition qui utilisait toujours le système de carrosseries montées sur des châssis. Nul doute que cela a affecté l’image et les ventes de la compagnie. 35 921 unités de produits en 1952 et è à peine plus de 27 000 en 1953.

Fusion avec Nash

Nash et Hudson fusionnent en janvier 1954 pour former AMC (American Motors Company) À partir de l’année de production 1958, les bannières Nash et Hudson furent abandonnées en faveur du nom Rambler devenu plus populaire. Ainsi les Nash Ambassador et Hudson Hornet, construits sur une plateforme allongée de la Rambler, devinrent la Rambler Ambassador.

En 1970, American Motors (AMC) fit revivre le nom “Hornet”, la AMC Hornet, mais l’achat d’AMC par Chrysler en 1987 termina ce modèle qui pourrait être ressuscité éventuellement sous la marque Dodge. Les Hudson sont des objets de collection recherchés par les amateurs et se payent à fort prix.