La Nissan électrifie sa nouvelle Micra
Nissan a choisi d’électrifier la sixième génération de sa sous-compacte emblématique, la Micra. Pour ce faire, le constructeur nippon a cependant eu recours à son partenaire français : Renault.
La sixième génération de la Nissan Micra qui a été dévoilée cette semaine présente une différence majeure. Elle délaisse complètement les motorisations thermiques pour n’offrir désormais que des motorisations électriques. Cette Micra devient 100 % connectée, 100 % électrique et 100 % zéro émission, comme disent nos cousins français, avec une silhouette lui donnant une personnalité affirmée.
Car cette silhouette est fort heureusement distincte d’une proche parente avec laquelle elle partage son architecture et ses motorisations : la nouvelle Renault 5 E-Tech électrique. D’ailleurs, contrairement aux jumeaux que partagent Toyota et Subaru (les bZ4X/Solterra et GR 86/BRZ, qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau), la Nissan et la Renault ont des silhouettes distinctes.
Plusieurs éléments du profil de leurs carrosseries respectives (vitrage, poignées de portières, rétroviseurs, etc.) et de leurs aménagements intérieurs (volant, écrans numériques, buses de ventilation, console centrale) trahissent leur filiation, certes, mais le design des optiques, du bouclier avant et des arches de roues de la Renault mise sur des formes anguleuses alors que la Nissan exploite les rondeurs, ce qui lui confère une allure plus sympathique.
Assemblée par Renault
La Micra électrique amorce son existence d’abord en Europe, et non au Japon, puisqu’elle est assemblée sur la même chaîne d’assemblage que la 5 E-Tech, dans une usine Renault à Douai, en France.
Avec moins de 4 mètres de long et moins de 1,80 m de large, la Micra conserve un gabarit idéal pour les rues étroites et la vie urbaine. Conçue uniquement en version à quatre portes avec hayon, elle est offerte d’abord avec un moteur de 120 ch alimenté par une batterie de 40 kWh donnant 312 km d’autonomie (selon la méthode de calcul européenne WLTP) ou avec un moteur de 150 ch et une batterie de 52 kWh haussant l’autonomie à 408 km. Et ces motorisations, qu’elle partage avec la 5 E-Tech, s’annoncent peu gourmandes, si l’on se fie aux cotes de consommation annoncées pour sa contrepartie de Renault, qui gravitent autour de 15 kWh/100 km. En outre, une variante d’entrée de gamme animée par un moteur de 90 ch alimenté par la batterie de 40 kWh s’ajoutera éventuellement à la gamme.
Comme la Leaf, la Micra dispose d’un dispositif de freinage régénératif contrôlé par des palettes au volant, de même qu’un système e-Pedal. Il permet de conduire uniquement avec la pédale d’accélérateur, qui sert alors à accélérer, ralentir et même freiner jusqu’à l’arrêt complet.
Prête à alimenter des accessoires électriques
Cette citadine dispose aussi de la technologie V2L (pour Vehicle-to-Load, ou véhicule à accessoires, si vous préférez), qui permet d’utiliser la batterie pour alimenter des appareils externes, qu’il s’agisse d’enceintes sonores, d’un appareil de gonflage, d’un ordinateur ou d’équipements rendant le camping moins spartiate !
Nissan a choisi de lancer cette Micra électrique d’abord en Europe afin de garnir sa gamme de véhicules électriques qui se résume actuellement au seul utilitaire Ariya. Le constructeur a d’ailleurs déjà annoncé qu’il prévoit lancer, d’ici 2027, quatre nouveaux véhicules électriques sur le Vieux Continent. Outre cette Micra, il s’agit de la nouvelle Leaf, d’un Juke électrique et d’une petite citadine de la taille de la Fiat 500 et de la Toyota Aygo.
Puce électrique coûteuse
Au moment de diffuser les premières images de la nouvelle Micra, qu’on voit ici, Nissan n’a pas annoncé les prix des trois variantes qui figureront au catalogue.
On peut cependant imaginer qu’ils s’aligneront sur ceux des Renault 5 E-Tech. Ainsi, l’actuelle version d’entrée de gamme équipée de la batterie de 40 kWh et le moteur de 120 ch est offerte à partir de 27 990 € (prix n’incluant aucun incitatif à l’achat). En dollars canadiens, cela représente un prix d’environ 44 000 $ (au taux de change en vigueur au moment d’écrire ces lignes), ce qui n’est pas donné pour une sous-compacte.
Jusqu’ici, la filiale canadienne de Nissan est restée muette au sujet de cette nouvelle mouture de la Micra. Au chapitre des véhicules électriques, Nissan Canada et Nissan North America s’affairent plutôt à peaufiner leurs stratégies respectives d’introduction de la prochaine génération de la Nissan Leaf.
Photos : Nissan