La Peralta S de GFG Style est un hommage à Giorgetto Giugiaro
GFG Style a réalisé un bolide ultra bas pour un homme d’affaires mexicain fortuné. Il s’inspire de la Maserati Boomerang, une voiture-concept des années 70.
La Peralta S est un oiseau rare. En fait, il est unique. La société GFG Style de Moncalieri, en Italie, n’en a construit qu’un seul exemplaire pour des clients très fortunés : Carlos Peralta, un homme d’affaires mexicain prospère et collectionneur d’autos bien connu, et ses deux fils Juan Carlos et Nicolas. Cette pièce unique a été dévoilée dans le cadre du Pastejé Automotive Invitational qui se tenait à Mexico, le 22 mars dernier. Ce concours d’élégance, c’est en quelque sorte le Pebble Beach local.
Le dévoilement a eu lieu en présence de deux grandes pointures parmi les designers automobiles : Giorgetto et Fabrizio Giugiaro. C’est logique puisque le premier — le père — a créé la Maserati Boomerang présentée à Turin en 1971, la voiture-concept de forme inédite qui a inspiré le second — le fils —, le designer à l’origine de la Peralta S.
Carrosserie ultra basse et vitrage généreux
À l’époque où il dirigeait Italdesign, Giorgetto Giugiaro avait créé la forme en coin extravagante de la Boomerang. Pour la Peralta S, son fils, Fabrizio, a fait de même en réalisant une carrosserie ultra basse au vitrage généreux.
Fabriquée à la main, la Peralta S est la première voiture réalisée par GFG Style en exemplaire unique à la demande d’un client. Sa carrosserie est faite de panneaux d’aluminium poli à effet miroir conçus pour marier aux surfaces vitrées pour créer un effet monolithique. Il n’y a donc pas de portière, mais plutôt un imposant dôme de verre. En se soulevant vers l’avant, il donne accès à l’habitacle biplace.
De plus, à la place des vitres latérales traditionnelles, qui s’abaissent pour disparaître dans les portières, la Peralta S est dotée de grandes vitres de forme arquée qui, une fois soulevées, ressemblent à des ailes de mouette.
La carrosserie a peu de pièces qui ne sont pas en aluminium : le déflecteur avant, le diffuseur arrière et les bas de caisse. Ils sont fabriqués en fibre de carbone. En outre, l’arrière se distingue par un aileron encastré qui se déploie à haute vitesse, alors que les phares et les feux arrière qui sont dissimulés créent un effet « ombre-lumière » en s’allumant.
Habitacle à mi-chemin entre le 20e et le 21e siècle
L’intérieur s’inspire aussi des années 1970 par le cuir à effet chrome métallisé qui habille les sièges enveloppants, mais aussi la planche de bord et des garnitures latérales. Par contre, la multitude de commandes intégrées au volant et le petit écran tactile perché au-dessus de la console centrale nous rappellent que la Peralta S est bel et bien issue du 21e siècle.
D’ailleurs, elle a été construite sur un châssis de Maserati MC20 par les techniciens de la société italienne MAT (Manifattura Automobili Torino), qui se spécialise dans les très petites séries comme, par exemple, l’Aspark SP600 et la New Stratos. La sportive mexicaine partage aussi le moteur de la MC20 avec ses cotes d’origines. Monté en position centrale arrière, comme celui de la Boomerang d’antan, il entraîne les roues arrière.
Hommage à Giorgetto
Fabrizio Giugiaro dit de l’allure de la Peralta S qu’elle est typique des années 1970. « J’ai voulu l’agrémenter d’éléments de design et de références esthétiques d’un passé pas si lointain qui a marqué l’histoire, tout en réalisant un hommage à mon père par une réinterprétation moderne des volumes de la Boomerang. »
« Des dizaines de voitures de sport devenues emblématiques, poursuit Fabrizio, s’inspirent des formes de la Boomerang. C’était de l’avant-garde à l’état pur. Pour moi, c’est l’un des exercices de style les plus incroyables et les plus réussis de Giorgetto. »
Photos : GFG Style et Italdesign