Le blanchiment d’argent fait monter le prix des autos au Canada

On le sait, le Canada est aux prises avec la hausse accélérée du prix de ses immeubles. Ça vaut aussi bien pour Montréal que Toronto et Vancouver. À Vancouver, d’ailleurs, on s’est aperçu que la situation était propice pour les criminels à cravate internationaux qui pouvaient utiliser la situation pour blanchir de l’argent provenant d’activité criminelles.
De plus en plus de voitures achetées comptant
Hé bien la même chose vaut pour le secteur automobile canadien: des gens se pointent chez les commerçants de neuf et d’usagé (mais surtout de voitures usagées) et paient rubis sur l’ongle pour des véhicules en tout genre. Ils entassent ensuite leurs achats sur des navires qui exportent ces véhicules à l’étranger, en Asie surtout, où ils sont revendus rapidement, que ce soit en entier, ou en pièces détachées. Ce qui a fait sourciller les experts est que ces véhicules sont souvent achetés et revendus à l’étranger à des prix inférieurs au marché.
Une enquête en Colombie Britannique
Une enquête publique menée en Colombie-Britannique a permis de découvrir que des véhicules récréatifs utilisés dans ce stratagème ont permis de blanchir pour 47 millions de dollars d’argent sale. Les voitures, camions et autres pièces automobiles représenteraient au moins 24 millions $ d’exportations liées au crime organisé.
C’est un problème d’envergure nationale: les acheteurs vont payer comptant pour des véhicules usagés et effectuer un virement via une application de paiement mobile qui « valide » la transaction. Ou alors, ils vont effectuer un dépôt pour un véhicule neuf à venir et vont ensuite changer d’idée et être remboursés, ce qui blanchit leur mise.
Les vendeurs, eux, n’ont pas les ressources pour identifier la provenance d’un paiement comptant et vont rarement lever le nez sur un client prêt à régler sa facture d’un coup. Bref, tout ceci profite au crime organisé, évidemment, et crée du même coup une pression sur le prix des véhicules au Canada.