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Le premier véhicule automobile de l’histoire en vedette à Rétromobile

Des démonstrations dynamiques de cet ancêtre sont prévues


En mars, le fardier de Nicolas-Joseph Cugnot fera une nouvelle apparition au salon Rétromobile, la grand-messe parisienne de l’auto ancienne. Les visiteurs auront même droit à des démonstrations dynamiques.

Présentée au complexe Paris Expo Porte de Versailles, du 16 au 20 mars prochains, la 46e édition de cette foire annuelle permettra aux membres de l’association « Le fardier de Cugnot » de montrer la réplique fidèle qu’ils ont réalisée.

Ce projet de reconstitution remonte à 2004. Cette année-là, la petite commune de Void-Vacon (1 644 habitants) organise une grande fête soulignant le bicentenaire de la mort de Cugnot, né à Void en 1725.

Dans son site internet, l’association raconte qu’à cette occasion Fabrice Génisson, jeune ingénieur natif du village, a construit des maquettes du fardier à l’échelle 1/20. Le maire à l’époque, André Jannot, l’interpelle alors sur un ton de plaisanterie en disant : « Toi qui es ingénieur des Arts et Métiers, tu ne pourrais pas trouver un moyen pour nous aider à construire une réplique du fardier grandeur nature ? » Trois ans plus tard, le projet démarre !

Le projet est mené par l’école Arts et Métiers ParisTech en collaboration avec le Musée des Arts et Métiers de Paris, où le fardier original est conservé. Puis, le 18 septembre 2010, le véhicule fait ses premiers essais dynamiques. 

Pour l’association, ce projet avait pour but de démontrer la viabilité du véhicule imaginé par Cugnot. Alors, en 2012, à Mulhouse, ses membres font rouler leur fardier pendant 1 heure 33’ 29’’. Puis en juillet 2015, à l’aide d’un radar de la Police nationale, ils démontrent qu’il peut atteindre 6 km/h. La preuve est faite.

Une oeuvre marquante

Après tout, Nicolas-Joseph Cugnot (1725-1804) n’a jamais vu son invention dépasser le stade de l’expérimentation. Très tôt durant sa carrière, cet ingénieur militaire français prolifique s’intéresse aux machines à vapeur. Il a l’ambition de concevoir pour l’armée un véhicule autopropulsé animé par un moteur à vapeur capable de remorquer de lourdes charges (des canons, par exemple).  

En 1769, il expose son projet et obtient l’appui du général Gribeauval, l’inspecteur général de l’armée française, qui croit à la mécanisation des forces armées, et du ministre de la guerre, le Duc de Choiseul. On lui demande de réaliser un prototype de format réduit aux frais du roi. Il sera prêt le 12 octobre 1769. Une démonstration réalisée à Paris s’avère concluante lorsque ce véhicule, qui est assez gros pour transporter quatre personnes, atteint 4 km/h devant plusieurs personnalités, dont Gribeauval et Choiseul.

On invite alors à Cugnot de réaliser un prototype de grandeur nature. Construit à l’Arsenal militaire de Paris, ce nouveau véhicule long de 7,3 m dispose d’une imposante chaudière à vapeur à l’avant qui anime deux cylindres entraînant la roue avant directionnelle. Il est mis à l’essai en novembre 1770 en remorquant une charge de 2,5 t. 

Le mystère de l’accident du fardier

Depuis toujours, les historiens affirment que cet essai s’est soldé par un accident. Ce véhicule, qui n’a pas de frein et qui est difficile à manoeuvrer, heurte un mur de l’Arsenal, fait que réfutent les membres de l’association. 

Dans un communiqué de Rétromobile, on peut lire : « Cela fait plus de 250 ans que tous les livres scolaires d’histoire relatent l’accident du fardier de Cugnot, illustré toujours de la même gravure montrant le fardier défonçant un mur faute de frein. Cette publication a été faite pratiquement un siècle après les essais. Aucune trace officielle ne relate l’accident. Les démonstrations dynamiques prouveront le contraire. Il était temps de redonner ses lettres de noblesse à Nicolas Joseph Cugnot. »

Quoi qu’il en soit, on sait qu’après l’essai de 1770, le fardier a dû subir des modifications, qui ont été complétées en juin 1771. Pourtant, après, le véhicule ne sera jamais plus testé. Le Général Gribeauval vient d’être mis à l’écart, alors qu’un nouveau ministre, qui ne croit nullement à la mécanisation, a remplacé le Duc de Choiseul. Cugnot vient de perdre ses appuis. 

Faute de moyens financiers, le projet est interrompu. Le fardier est remisé dans les entrepôts de l’Arsenal de Paris et, miraculeusement, il est préservé jusqu’à ce qu’il soit remis au Conservatoire des Arts-et-Métiers (aujourd’hui le Musée des Arts et Métiers) en 1800. Il y est exposé depuis 1801 !

Seconde visite d’un fardier de Cugnot à Rétromobile 

Rappelons que ce sera la seconde apparition d’une réplique du fardier de Cugnot à Rétromobile. Dans le cadre de sa 36e édition, en 2011, l’exposition parisienne présente une autre reproduction fidèle réalisée, celle d’Alain Cerf. Cet entrepreneur français fortuné établi en Floride est aussi un grand passionné des véhicules anciens. En 2005, il a fondé le Tampa Bay Automobile Museum où l’on peut admirer une collection très diversifiée. 

Photos : Rétromobile.

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