L’essai du Ford Bronco 4 portes

La dernière édition du Bronco remontait à 1996. Il aura fallu attendre 25 ans pour voir cette légende (qui a régné sur l’Amérique de 1966 à 1996) revenir sur nos routes.  Tout ce qui s’appelle Bronco se vend bien que ce soit le modèle Sport ou notre modèle Bronco Outerbank à l’essai.

Pas moins de six choix de modèles

Ford n’a rien laissé sur la table avec ce nouveau modèle. Il y a plus de 200 choix de personnalisation dans les différents accessoires d’après-marché. C’est le véhicule le plus personnalisable de l’histoire de Ford. Chaque Bronco peut être livré dans une configuration à deux ou quatre portes. Tous les modèles peuvent être équipés de l’ensemble Sasquatch qui maximise les capacités hors route du Bronco. Vous avez le choix de six variantes : Base, Big Bend, Black Diamond, Outerbanks, Badlands et Wildtrak. Notre modèle à l’essai était une version Outerbanks 4 portes avec le moteur V6 2,7 turbo en option.

Aussi polyvalent que le Jeep Wrangler

La clientèle visée avec le Bronco est la même que le Jeep Wrangler et dans une moindre proportion le Toyota 4Runner. Tout comme le Wrangler, il est possible de déshabiller votre Bronco. Vous pouvez enlever les portes et le toit et même installer des accessoires après-marché de Ford. Vous avez le choix de deux moteurs turbo. Le premier qui vient de série est le 4 cylindres 2.3 litres qui se trouve aussi dans le Ranger. Il fait 300 chevaux alors que le V6 2,7 litres Ecoboost fait 335 chevaux et beaucoup plus de couple. Vous avez l’option d’une boîte manuelle à 7 rapports. En fait, il s’agit d’une boîte à six rapports avec un mode «crawl» qui vous permet de ramper sur des sentiers hors route. Sinon, vous avez la boîte automatique à 10 rapports qui équipait notre modèle d’essai qui avait aussi le moteur V6. Vous aurez compris que le rouage intégral est de série pour tous les modèles.

Une conduite plus civilisée que le Wrangler

Nous avions hâte de voir comment ce véhicule construit pour relever des défis hors route allait se comporter sur une route pavée. Le Bronco est plus agréable au quotidien qu’un Wrangler. Notre moteur V6 avait besoin de sa puissance, car le Bronco est lourd et on le sent au départ. Il y a toujours une petite inertie.  Notre Jeep faisait pencher la balance à 2 189 kilos alors que le Wrangler tourne autour de 2 000 kilos. Une différence assez notoire. Une bonne note pour la boîte à 10 rapports qui fonctionne en douceur. Les pneus sont assez bruyants, mais le bruit n’est pas intolérable considérant l’empreinte agressive pour son profil hors route. La puissance supplémentaire du V6 rend les bretelles d’accès et les dépassements plus faciles. Attention aux freinages brusques, ils vous feront piquer du nez. Le secret du confort au-dessus de la moyenne pour un véhicule avec une vocation aussi extrême tient à sa suspension avant indépendante. Le volant et la direction sont précis et donnent une bonne sensation de la route et un véhicule stable. Vous n’aurez pas mal partout après deux heures de route.

Un petit saut pour monter à bord

Comme bien d’autres véhicules tout-terrain, monter et descendre du Bronco demande de faire un petit saut, mais des poignées de maintien bien situées rendent la tâche assez simple. Une fois à l’intérieur, vous êtes confortables et notre version 4 portes offrait un espace généreux pour 4 personnes. Les commandes sont simples et faciles à utiliser. Certaines commandes comme celles des glaces électriques se trouvent dans la console centrale, car, avec des portes qui s’enlèvent, Ford ne voulait mettre de fils électriques dans les portes. Le toit haut (qui ne coulait pas sur notre modèle d’essai) offre non seulement un excellent dégagement pour la tête, mais il donne aussi l’impression que l’intérieur du Bronco est vaste. L’espace pour le coffre est aussi très bon. Notre modèle à l’essai profitait des sièges de cuir à 2 295 $ et l’ensemble de luxe qui comprend un écran tactile de 12 pouces et un système audio B&O pour, un régulateur de vitesse adaptatif, des caméras 360 degrés et un volant chauffant pour 3 750 $.

Technologie sur et hors route

En plus de la panoplie d’aides à la conduite habituelle, le Bronco offre aussi de l’aide hors route. Vous avez par exemple le Trail Turn Assist, qui élimine efficacement les virages à trois points sur un sentier en freinant progressivement le pneu arrière intérieur lorsque vous tournez, ce qui vous permet de pivoter sur une plus petite surface. L’écran tactile de 12 pouces de notre modèle à l’essai comprenait un chargeur sans fil (option) la connexion Apple CarPlay et Android auto avec ou sans fil. Ford a fait beaucoup de chemin avec son système Sync et la plus récente version dans ce Bronco fonctionne très bien.

Conclusion

Ford , malgré quelques petits bobos de jeunesse livre un produit de qualité avec le Bronco. Est-ce que cela est suffisant pour ébranler la dominance de Jeep ? C’est le temps qui saura le dire. La communauté de Jeep est forte et les propriétaires sont fidèles. La conquête ne sera pas facile. Nous avons tout de même préféré conduire un Bronco au quotidien, même si le bruit de vent est un peu élevé et que notre consommation s’est maintenue autour de 12 litres aux 100 km. Un achat intéressant mais dispendieux. Notre modèle à l’essai avec plus de 9 000 $ d’options s’élevait à un peu plus de 71 000 $.

Forces

Capacités tout-terrain impressionnantes

Direction et confort agréables sur route

Caractéristiques technologiques utiles pour le tout-terrain

Haut niveau de personnalisation

Faiblesses

Bruit de vent dans la cabine

Consommation élevée

Cabine élevée