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Louis Chevrolet

Le Suisse le plus connu dans le monde automobile


Plus de 100 ans après sa fondation, le nom Chevrolet est intimement lié à l’automobile américaine. Pourtant son fondateur Louis Chevrolet est né en Suisse et a même travaillé au Québec.

L’histoire de Louis Chevrolet commence la veille de Noël 1878 à Chaux-de-Fonds, en Suisse, au 22a de la rue du Grenier, bâtiment aujourd’hui démoli. Fils d’horloger, Louis 2e d’une famille, il se retrouve à 9 en France, à Beaune, où il se met au vélo

Une rencontre qui allait changer sa vie

C’est un jour de printemps 1896 ou 97 que Louis Chevrolet vient en aide à un riche Américain qui voyageait en Europe à bord d’une automobile. Sa voiture était tombée en panne, Louis Chevrolet était passionné de mécanique Il entreprit de réparer la voiture du touriste américain qui était en fait un membre de la famille Vander Bilt, la famille américaine la plus riche à l’époque. Impressionné par le talent de Chevrolet Vander Bilt invite Chevrolet en Amérique en lui disant qu’il y avait du travail pour lui.

Le départ pour l’Amérique

Unilingue francophone, Chevrolet prend la route de l’Amérique en 1900. Le premier emploi de Chevrolet fut celui de chauffeur privé dans la ville de Québec où il aide aussi un homme québécois de l’automobile, Henri Émile Bourassa. Mais Louis se rendit vite compte que les États-Unis lui offraient de plus grandes opportunités et en avril 1901, il quitte le Québec pour aller à l’usine De Dion Bouton à Brooklyn, avant de se retrouver metteur aux points pour la compagnie FIAT. Sa forte stature et son talent remarquable de pilote le mettent rapidement en vedette à l’atelier. En 1905 on lui confit une voiture FIAT de 90 CV pour participer à une course sur l’hippodrome Morris à New York, course qu’il remporte sans difficulté devant Henry Ford.

Il quitte FIAT en 1906 et continue ses exploits chez Darracq où il pulvérise le record du mille à 189,3 km/h. Billy durant, fondateur de GM en 1908 remarque  les exploits de Chevrolet et l’embauche à la tête de la division course de Buick en 1909. En 1910, Chevrolet se consacre à la réalisation d’un véhicule de tourisme appelé le Classic six voulu et financé par William Durant, c’est ce modèle qui mènera à la création le 3 novembre 1911 de la Chevrolet Motor Company of Michigan. Mais l’association est de bien courte durée, car dès 1913 Durant et Chevrolet sont en brouille sur l’orientation de la compagnie. Chevrolet a l’approche Européenne de l’automobile, une gamme de luxe qui s’adresse aux gens fortunés, Durant veut concurrencer Ford et produire une voiture abordable. Finalement en 1913, Chevrolet quitte la compagnie qui porte son nom.

Le retour à la course

Chevrolet fonde en 1913, la Frontenac Motor Company qui prépare des véhicules pour les 500 milles d’Indianapolis que son frère Gaston remporte en 1920. Le nom de Frontenac vient de son bref passage à Québec où Louis Chevrolet avait été fort impressionné par le château Frontenac. Les Fronty Ford existent jusqu’en 1930 où la crise eu raison de la compagnie. À partir de 1932, le malheur s’abattit sur Louis Chevrolet . Après la crise, le grenier de la maison de son frère brûla. Or, Louis avait entreposé chez eux les plans et des dessins qui ont tous disparu dans l’incendie, c’est pourquoi il existe aujourd’hui si peu d’archives de Louis Chevrolet. En 1933, découragé, Louis Chevrolet maintenant âgé de 55 ans est contraint à redevenir simple mécanicien – oh ! Ironie du sort — chez Chevrolet à Détroit. Après la mort de son fil en 1934 une détérioration générale de sa santé, 5 AVC et une amputation de jambe en raison de la gangrène, Chevrolet meurt le 6 juin 1941

en pleine guerre mondiale. Il sera enterré selon son désir aux côtés de son frère Gaston (mort en 1920) et de son fils Charles au cimetière Holy Cross d’Indianapolis, tout près du célèbre circuit du même nom. Si en passant vous allez un jour dans la région de Bonfol en Suisse, il reste aujourd’hui une douzaine de Chevrolet dans l’annuaire téléphonique sur une population d’environ mille habitants.

 

 

 

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