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Mazda MX-5 : duel de siamoises


C’est encore l’été pour quelques semaines, alors profitons-en pour parler de voitures décapotables, en comparant deux modèles qui sont à la fois identiques et complètement différentes : la Mazda MX-5 et la Mazda MX-5 RF, à toit rigide. Parce qu’en fin de compte, c’est peut-être le dilemme le plus important que vous rencontrerez si ce que vous voulez, c’est acheter un petit cabriolet deux-places qui ne vous ruinera pas.

Parce que sous les 45 000 $, il n’existe à peu près aucun autre choix que celui offert par Mazda dans ce créneau. La MX-5 à toit souple coûte un peu moins de 40 000$, alors que la MX-5 RF coûte entre 42 000 et 45 000 $. Dans les deux cas, une boîte manuelle à six rapports est de mise et représente ce qui, à mon goût très personnel, est une caractéristique essentielle à ce véhicule. Pas de boîte automatique dans ma MX-5, non monsieur!

Mazda MX-5 vs MX-5 RF

Pour la petite histoire, précisons que la MX-5, qu’on appelle encore parfois Miata, quand on ne fait pas attention, a eu droit à une révision essentiellement esthétique en 2024. La version 2025 qui s’en vient dans les prochains mois ajoute quelques retouches elles aussi, mais dans l’ensemble, le véhicule ne change pas tant que ça. Bien des gens s’interrogent sur l’avenir de ce modèle, qui, si on se fie aux générations précédentes, serait à l’aube d’une refonte majeure. Mais on ne connaît pas encore tout à fait les plans de Mazda pour son cabriolet.

Ce modèle-là se vend plutôt bien, et la formule actuelle est peut-être une des plus réussies depuis sa première génération, qui nous ramène quand même en 1989. Mais l’électrification guette le marché automobile, et on se demande bien de quoi aurait l’air une MX-5 électrifiée… On le saura peut-être un jour, mais pas cette année.

Quoi qu’il en soit, c’est tout ce contexte qui influence notre perception du modèle actuel de ce cabriolet. Parce que la MX-5 est toute une sportive, avec toit souple ou rigide, même si elle fait dans la modestie des moyens. Sa mécanique est raisonnable : son 4 cylindres de 2 litres à aspiration naturelle ne fait rien pour faire lever la peinture sur la carrosserie. À 181 chevaux, on a vu plus musclé, mais sa courbe de couple est assez linéaire et le véhicule est assez léger pour produire de bonnes petites accélérations.

La suspension, la direction et même la boîte de rapports produisent les mêmes sensations qu’on retrouve sur des voitures beaucoup plus puissantes et beaucoup plus gourmandes. Ça gronde, ça vibre, c’est pas mal le fun dans les lacets et les tracés sinueux, et jusque durant les dépassements sur l’autoroute. La bonne nouvelle, c’est que la configuration de la MX-5 fait qu’elle est plaisante à conduire tout en respectant les limites de la route et de la sécurité routière.

Ce n’est pas rien.

Au volant

Au volant, on a donc pas mal de plaisir. On a aussi juste assez d’espace pour deux adultes de taille moyenne, et leur gobelet de café. On a deux porte-gobelets, c’est tout le rangement qu’on y trouve, à part un petit coffre derrière la console centrale. Les porte-gobelets sont modulaires : on peut en déplacer un à droite de la colonne de direction, dans les jambes du passager.

L’espace exigu de l’habitacle est évidemment le gros défaut de la MX-5. C’est plus apparent à bord de la version RF, au toit rigide et électrique, mais raccourci, aussi : on n’obtient pas le même dégagement qu’à bord du modèle à toit souple, qui s’enlève d’un geste de la main droite, et qui se repose de la même façon.

Tout ça mis ensemble, la MX-5 à toit souple m’apparaît le modèle le plus intéressant à conduire, mais le MX-5 RF est le plus moderne, ça paraît jusque dans le système Mazda Connect, qui a CarPlay sans fil, contrairement au modèle de base.

C’est un détail, et probablement plus une question de goût qu’autre chose. Mais je vous avoue qu’un MX-5 électrique avec 200 km d’autonomie aurait complètement volé le marché des cabriolets.

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