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Mercedes-Benz AMG CLA 45 4Matic

Sur mesure pour… l’Allemagne


La chronique d’un autre angle ne vous présente pas un essai routier traditionnel. C’est plutôt l’occasion, en quelques mots, de vous faire part d’une ou de plusieurs caractéristiques d’un modèle donné, tantôt d’une façon sérieuse, tantôt d’une façon humoristique. En bref, on jase d’aspects que l’on n’inclut pas toujours dans un essai routier classique.

La Classe CLA de Mercedes-Benz demeure un nouveau modèle chez Mercedes-Benz, car son histoire ne nous ramène qu’en 2014. L’an dernier, le produit était renouvelé et j’ai eu à l’essai une des versions il y a quelques semaines. En fait, la variante la plus déjantée de la famille.

La CLA peut être servie de trois façons, soit à la sauce CLA 250, AMG CLA 35 et AMG CLA 45. La première est animée par un moteur 4-cylindres turbo de 2 litres qui offre 221 chevaux et 258 livres-pieds de couple. Les deux autres profitent aussi d’un 4-cylindres turbo de 2 litres ; 302 et 382 chevaux, ainsi que 295 et 354 livres-pieds de couple, respectivement.

On va s’entendre, ces trois voitures sont différentes. Avec la première, le 0-100 km/h est annoncé à 6,3 secondes. Très raisonnable. Avec la deuxième, il s’affiche à 4,9 secondes. Plus que raisonnable. Avec la troisième ? 4,1 secondes. Dément !

Dès les premiers kilomètres enfilés, une réflexion me revenait constamment ; à quoi sert une telle version (CLA 45) chez nous ? Oui, la cavalerie accessible au bout du pied droit est agréable et invitante, sans compter qu’au volant, les sensations sont multiples. De plus, le châssis est calibré pour répondre aux attentes qu’on peut avoir lorsqu’un 0-100 km/h est promis en quelque 4 secondes. Cependant, avec des policiers aux 100 mètres sur l’autoroute et des nids de poule aux trois mètres partout, qu’est-ce qu’on peut faire avec un tel bolide chaussé de pneus de 19 pouces à profil bas ?

Rien… et du slalom. En fait, j’ai passé une partie de ma semaine à éviter les nids de poule et à souhaiter ramener la voiture intacte. L’autre ? Il a neigé, donc je me suis amusé. Beaucoup. Concrètement, j’ai eu plus de plaisir à piloter cette petite bête dans les pires conditions que par un temps parfait.

Voilà qui en dit long. En vérité, pour en profiter vraiment, il n’y a que la piste… ou les autoroutes d’Allemagne. Au volant, on réalise finalement qu’elle n’est pas adaptée à notre réseau. Très agréable, mais impossible à exploiter.

Et à 59 700 $ en configuration de base, sans compter que les groupes d’options font grimper la facture à une vitesse infernale chez Mercedes-Benz, c’est un pensez-y-bien.

 

 

 

 

 

 

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