Une étude révèle un recul de l’intérêt pour les véhicules électriques
Un récent sondage indique que moins de Canadiens envisagent d’acheter un véhicule électrique (VÉ) lors de leur prochain achat automobile. Alors que les intentions globales d’achat de véhicules augmentent, l’enthousiasme pour les modèles électriques, hybrides rechargeables ou hybrides diminue.
Des intentions en baisse
Selon le rapport Mobility Consumer Index d’EY publié le 27 novembre, les intentions d’achat de VÉS pour les deux prochaines années sont passées de 52 % en 2023 à 50 % cette année. Ce recul marque un changement par rapport à la tendance haussière observée depuis 2021, où 35 % des acheteurs potentiels s’intéressaient à un VÉS, un chiffre qui avait grimpé à 46 % en 2022. Pour les VÉ 100 % électriques, les intentions ont chuté à 15 % cette année, contre 18 % en 2023.
Les obstacles
Les Canadiens expriment des inquiétudes liées à l’autonomie limitée des VÉS, aux coûts élevés des batteries, au prix d’achat et au manque d’infrastructures de recharge. Améliorer les infrastructures publiques pourrait réduire ces préoccupations, mais le défi reste de taille pour convaincre les consommateurs de franchir le pas.
Un mandat ZEV ambitieux
Le Canada vise à ce que 100 % des ventes de véhicules légers neufs soient à zéro émission d’ici 2035. Toutefois, la baisse d’intérêt pour les VÉS met en lumière les difficultés à atteindre cet objectif. Les étapes prévues sont ambitieuses : 20 % des ventes en 2026, 60 % en 2030, et 100 % cinq ans plus tard.
Le prix
Le coût élevé des véhicules électriques est un frein majeur. En 2023, leur prix moyen atteignait environ 73 000 $, selon Canadian Black Book. Combiné à l’inflation et à des taux d’intérêt élevés, cela dissuade de nombreux acheteurs. Des constructeurs, comme Ford, ont même retardé leurs projets de production de VÉ en raison de la baisse de la demande. Par exemple, la production de modèles électriques à l’usine d’Oakville (Ontario) a été repoussée de deux ans.
Les incitatifs gouvernementaux insuffisants
Les rabais gouvernementaux influencent les décisions d’achat, avec 28 % des Canadiens les citant comme un facteur clé. Les premiers adopteurs sont facilement convaincus, mais attirer une clientèle plus large prendra du temps. Les futurs acheteurs seront plus sensibles au prix et pourraient avoir un accès limité à la recharge à domicile. La prochaine vague de consommateurs sera plus difficile à convaincre.
Avec des renseignements d’Automotive News Canada