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Oldsmobile Super 88 1960

Parce que l’été est arrivé


La marque Oldsmobile n’a jamais été celle qui a retenu le plus l’attention au sein de la famille de produits General Motors (GM). Pourtant, c’est elle qui revendique le titre de plus vieille bannière américaine, sa naissance nous ramenant en 1897. En fait, à travers le monde, seules les marques Daimler, Peugeot et Tatra ont vu le jour avant elle.

 

Au moment de sa disparition, en 2004, elle laissait derrière 107 ans d’histoire, dont les 96 dernières au sein de GM.

 

Une histoire remplie de beaux moments et de modèles marquants, comme cette édition 1960, digne représentante de son époque.

 

Rôle ingrat

 

Le rôle de la marque Oldsmobile n’a pas toujours été le même dans le giron de GM. La plupart du temps, ce dernier a été ingrat. De fait, la bannière semble avoir toujours œuvré dans l’ombre d’une autre dans la famille, que ce soit Chevrolet, Pontiac, Buick ou Cadillac.

 

La période des années 50 et du début des années 60 est symbolique à ce chapitre, car même si les modèles Oldsmobile étaient spectaculaires, ils évoluaient dans l’ombre des produits avancés par Cadillac.

 

Néanmoins, les amateurs savaient reconnaître leur qualité et une fois les ventes de l’année 1960 compilées, la marque fondée par Ransom E. Olds pouvait être trouvée en septième position aux ventes derrière Chevrolet, Ford, Plymouth, Rambler, Pontiac et Dodge.

 

Du style

 

Même si la bannière Oldsmobile nous a donné la Toronado, la 4-4-2 et l’Aurora plus récemment, elle n’a jamais été reconnue, non plus, pour ses designs flamboyants ou révolutionnaires. La discrétion a longtemps été sa carte de visite.

 

Il y a des exceptions, toutefois, et ce qu’on proposait à la fin des années 50 et au début des années 60 en fait partie. Sans se tromper, on peut affirmer qu’en matière de style, les Oldsmobile de cette période n’avaient rien à envier aux autres créations de la famille GM, ou même à celles de la concurrence.

 

88

 

Le modèle 88 a connu une carrière de 50 ans chez Oldsmobile. C’est en 1949 qu’il a fait son apparition et dès le départ, le succès a été au rendez-vous. Un format pratique, une voiture facile à conduire et un moteur V8 puissant qui se voulait une référence ; trois éléments qui ont contribué à sa réussite.

 

Les changements de génération ont par la suite été nombreux au cours de la décennie 50 si bien qu’en 1959, on présentait déjà le quatrième opus. L’évolution avait été majeure alors qu’une nouvelle plateforme voyait le jour ; elle servait à peu près tous les modèles de la famille General Motors. Avec cette dernière on héritait de voitures aux voies élargies et qui reposaient plus près du sol. L’agrément de conduite proposé représentait alors un beau pas en avant.

 

Chez Oldsmobile, on ne se contentait pas d’offrir un nouveau modèle en 1959. On récidivait en 1960 en modifiant tellement la sauce en matière d’esthétisme que les gens avaient l’impression qu’on introduisait, une fois de plus, une nouvelle génération de produits.

 

1960

 

L’offre se résumait à trois modèles en 1960, soit Dynamic 88, Super 88 et Ninety-Eight. En comptant les déclinaisons, ce sont 17 variantes qui s’offraient aux consommateurs. La principale différence entre les modèles se voulait sous le capot. Les versions Dynamic recevaient un moteur V8 Rocket de 371 pouces cubes et 240 chevaux alors que les deux autres avaient l’honneur d’accueillir un V8 Rocket de 394 pouces cubes, mais surtout, de 315 chevaux.

 

Fait qui demeure toujours étonnant pour les contemporains, une boîte manuelle à trois rapports était servie de série sur les modèles 88. Il fallait débourser 231 $ pour obtenir la transmission automatique Hydra-Matic à quatre rapports d’Oldsmobile. Sur les déclinaisons 98, la manuelle n’était pas livrable.

 

Des trois variantes, c’est la Dynamic 88 qui avait enregistré la meilleure performance au chapitre des ventes avec 184 156 unités. Les Super 88 et Ninety-Eight furent écoulés à raison de 97 913 et 59 364 exemplaires, respectivement. C’était surtout une question de prix. Entre une version berline de la série Dynamic 88 et de la Ninety-Eight, il y avait un écart de près de 1000 $ (2900 $ contre 3887 $).

 

Au volant

 

La conduite d’un modèle qui a maintenant plus de 60 ans exige l’abandon de certaines notions. On oublie la connectivité, des aides à la conduite pertinentes comme des freins ABS ou le contrôle de la stabilité, une chaîne audio décente et aussi une insonorisation digne de ce nom. Et c’est sans oublier le freinage alors qu’on a l’impression d’accoster un paquebot lorsqu’on doit freiner plus intensément avec un monstre du genre entre les mains.

 

Cependant, il y a une notion qu’on n’a pas à mettre de côté et c’est le confort. Je faisais référence à un navire plus tôt et ça vous donne une bonne idée. On flotte sur la route avec une Oldsmobile 1960, ce qui est fort appréciable. Attention, toutefois, car le gouvernail doit être manipulé avec soin. La moindre manœuvre violente de ce côté et vous allez échouer quelque part.

 

Malgré tout, en baissant le toit pour profiter du soleil tout en circulant tranquillement sur n’importe quelle route, cette Oldsmobile 1960 devient une charmante compagne.

 

Conclusion

 

Oldsmobile n’est plus, mais heureusement, en raison de sa riche histoire, la marque ne mourra jamais, car de dignes porte-paroles de son passé seront toujours là pour nous rappeler son existence.

 

Quant à cette décapotable de 60 ans, pariez qu’elle est loin de disparaître. Elle va toujours trouver quelqu’un prêt à lui offrir une « seconde » chance.

 

Fiche technique

Marque : Oldsmobile

Modèle : Super 88

Année : 1960

Production : 5830 (décapotables de la série Super 88)

Prix : 3592 $ US

Moteur : V8 de 394 pouces cubes

Puissance : 315 chevaux @ 4600 tr/min

Couple : 435 livres-pieds @ 2800 tr/min

Transmission : automatique à quatre rapports

Poids : 4134 livres

Modèles similaires en 1960 : AMC Ambassador, DeSoto Adventurer et Mercury Montclair

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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