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Oldsmobile Toronado 1967

À couper le souffle


Lorsqu’on évoque le design des voitures des années 60, on fait souvent l’éloge de créations italiennes et européennes. Comme si la palme de la beauté et de la créativité leur revenait de droit. Il est vrai que plusieurs légendes sont nées à cette époque. Qu’on pense à la Lamborghini Miura, à la Jaguar Type E, à la Ferrari 250, et combien d’autres.

Cependant, il ne faudrait pas oublier que les designers américains ont prouvé qu’ils étaient aussi capables de prouesses stylistiques. Certaines voitures ont carrément marqué l’histoire du design automobile mondial. Notre vedette aujourd’hui, la Toronado d’Oldsmobile, est l’une d’elles.

En prime, elle innovait sur un autre plan. Allons, un petit retour en arrière.

Huit ans

C’est le nombre d’années qui ont été nécessaires pour mener à bien la réalisation du projet de la Toronado. Introduite dans les concessions le 24 septembre 1965 comme modèle 1966, cette création unique de la division Oldsmobile misait bien entendu sur un design avant-gardiste, mais aussi sur une philosophie qui allait être adoptée tous azimuts une quinzaine d’années plus tard chez GM, soit la traction.

L’idée n’a pas été facile à vendre, on peut l’imaginer. Pourtant…

Une longue évolution

C’est au début de 1957 que le projet d’une voiture à traction se met en branle chez Oldsmobile. Vous le comprendrez, on était alors loin du résultat final qui allait être incarné par la Toronado. Au départ, la voiture devait être de taille compacte. On avait tenté l’expérience avec un modèle Rambler, découpée et réassemblée pour l’occasion. Un moteur V6 devait être utilisé. Chez Olsdmobile, l’idée était d’introduire le tout dans la « compacte » F-85 dès 1961.

Plusieurs croyaient alors qu’il était impossible de marier une traction avec un gros moteur V8. La donne a toutefois changé et lorsqu’on s’est aperçu que c’était concevable, on a revu les plans.

Puis, on a eu la brillante idée de lancer un concours interne, concours ayant pour but de mettre sur papier le design de cette future automobile révolutionnaire.

Le résultat a été spectaculaire. Ce qui frappe à propos de ce design, c’est la pureté de ses lignes. Et que dire de l’arrière de type fastback qui donne une allure singulière à cette voiture ? À l’avant, la critique avait été très réceptive relativement aux phares escamotables juchés juste au-dessus d’une large et mince grille disposée horizontalement.

Succinctement, il s’en trouvait peu pour critiquer le style de la voiture.

Quelques faits amusants

Au cours de la phase de développement, les gens de la division Oldsmobile ont rendu visite à ceux de la bannière Cadillac afin de voir si ces derniers avaient un intérêt quelconque pour partager les coûts de l’aventure. Réponse de Cadillac : non. La division de luxe de GM ne croyait pas au projet.

Un an plus tard, Cadillac introduisait son modèle Eldorado à traction.

Puis, quelques mois avant le lancement, Jack Ridenour, l’ingénieur responsable de l’aspect sécuritaire de la voiture, est invité au bureau de Jack Beltz, alors ingénieur en chef chez Oldsmobile. En substance, ce dernier lui raconte qu’un groupe d’avocats a très hâte de voir la Toronado sur la route parce qu’elle est nouvelle, munie d’une traction, etc.

Curieux, Jack Ridenour fronce les sourcils. Jack Beltz ajoute alors : « En fait, ils ont hâte d’échanger de l’information sur la voiture en vue… d’éventuelles poursuites. »

Disons que la Toronado était attendue de pied ferme.

Conséquemment, Jack Ridenour reçoit le mandat de prouver hors de tout doute que la Toronado est aussi sécuritaire que toute autre voiture sur le marché. Le modèle a subi de nombreux tests, plus que tout autre à l’époque.

En bout de piste, la voiture présentée dépasse les standards de qualité et de sécurité. En anglais, le terme « overbuilt » était utilisé.

Quant à la réaction des médias, elle avait été unanimement positive. La célèbre revue Motor Trend fait même de la Toronado sa voiture de l’année en 1966 et a même le culot de prédire qu’il s’agit d’un futur classique.

Quant à la mouture 1967, elle se veut pratiquement identique à celle produite pour 1966. En 1967, les ventes de la Toronado avaient chuté en raison de l’arrivée de deux modèles redessinés sur le marché : la Cadillac Eldorado et la Ford Thunderbird.

Au volant

De nos jours, conduire une voiture à traction n’a rien d’exceptionnel, mais lorsqu’on s’installe au volant d’un vieux bolide, on sait que l’animation est à l’arrière. En prenant les commandes d’une Toronado, on sait qu’on pénètre dans un univers particulier en raison de la configuration du modèle, tellement différente pour son époque.

J’ai eu l’occasion de piloter deux Toronado ces dernières années. Le modèle que vous pouvez admirer dans ces pages, ainsi qu’une édition 1969. Chaque fois, ce qui m’a frappé au départ, c’est cette sensation de surpoids à l’avant, un effet qui se ressent dans le volant. Heureusement, avec la servodirection, rien n’est compliqué, mais on perçoit quelque chose de différent par rapport aux autres produits de l’époque.

Pour le reste, on se sent bien dans une Oldsmobile. Une grosse banquette confortable et accueillante, mais bien sûr dépourvue de supports et de soutien. Et aussi parce qu’on est chez Oldsmobile, on a droit à un niveau de confort plutôt princier. Une Toronado, ça flotte sur la route. On l’apprécie, bien sûr, mais en même temps, on ne voit pas effectuer des manœuvres d’urgence avec ce genre de bolide ; ça ne peut que mal se terminer.

Un bon mot pour la planche de bord et le bloc d’instruments. Là aussi, avec un indicateur de vitesse qui se voulait un barillet, on avait droit à quelque chose d’unique.

En fait, la Toronado est unique en tout point. Elle est aussi une grande routière et c’est pour ça qu’on en faisait l’acquisition à l’époque. Et c’est aussi pour ça qu’elle est encore appréciée aujourd’hui. Ça, et en raison de son style qui est encore unique, plus de 50 ans plus tard.

Conclusion

La Toronado est la preuve que les Américains étaient aptes à faire les choses différemment et que lorsqu’ils s’y appliquaient, ils étaient capables du meilleur. Malheureusement, la Toronado n’est pas aujourd’hui reconnue à sa juste valeur, mais selon plusieurs, ce n’est qu’une question de temps.

Fiche technique

Marque : Oldsmobile

Modèle : Toronado

Année 1967

Production : 21 790

Prix : 4869 $ US

Moteur : V8 de 425 pouces cubes

Puissance : 385 chevaux @ 4800 tr/min

Couple : 475 livres-pieds @ 3200 tr/min

Transmission : automatique à trois rapports

Poids : 4357 livres

Modèles similaires en 1967 : Buick Riviera, Cadillac Eldorado, Ford Thunderbird

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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