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Que reste-t-il de nos voitures ?


Que reste-t-il de nos voitures ?

J’amorce en 2022 ma 30e année à temps plein comme journaliste automobile. Ma première voiture à l’essai en 1992 était une Volkswagen Corrado VR6 jaune. Vous dire à quel point j’étais aux petits oiseaux avec cette voiture durant ma semaine d’essai. C’est l’amour des moteurs qui m’a amené dans ce métier. Une passion qui est remise en question avec le monde des véhicules électriques qui frappent à nos portes.

Une tablette électronique sur roues

Depuis 30 ans j’ai été en mesure d’apprécier toutes sortes de mécaniques, des petites comme des grosses. Le son unique d’un moteur à plat de Porsche. Les harmonies haut perchées des moteurs italiens ou encore la symphonie des V8 américains. Dans un monde qui devient de plus en plus électrique, cette réalité va bientôt devenir un vague souvenir. Les modèles d’aujourd’hui sont des tablettes électroniques sur roues. L’émotion est laissée au vestiaire et vous êtes à bord d’un moyen de transport écologique qui vous mène à bon port, c’est tout.

Une manière différente de voyager

Je ne remets pas en question la pertinence des voitures électriques, il faut simplement savoir que c’est une approche différente de l’automobile. Il ne faut pas approcher le véhicule électrique comme le véhicule à essence, enfin, pas encore. Vous avez de la planification à faire pour aller quelque part en VÉ. Je prends comme exemple cette fin de semaine au volant du nouveau Kia EV6. Dans un véhicule à essence, je quitte la maison et je vais à Québec, fin de l’histoire. Si, par hasard, je manque de carburant, je fais un stop rapide à n’importe laquelle des sorties d’autoroute (ou presque) je prends cinq minutes, je fais le plein et c’est tout. Une voiture électrique demande de la planification. Au volant du EV6  pour laquelle je prépare mon essai pour demain, il y avait 80 % de charge à mon départ de la maison. Un chiffre insuffisant pour me rendre à Québec. J’ai donc fait un arrêt en route quelques kilomètres après Drummondville. Arrivée au réseau du circuit électrique, il y a seulement des bonnes de 50 kWh, les plus lentes des recharges de niveau 3. Je suis chanceux, il reste une seule place sur 4 disponibles pour recharger. L’arrêt dure 30 minutes et coûte 5,50. On remet juste assez d’énergie pour rallier Québec. Une fois arrivé à notre hôtel, il n’y a pas de borne à l’hôtel, mais un stationnement public avec d’autres bornes du circuit électrique qui sont toutes utilisées. Je dois trouver un 2e stationnement plus loin qui par chance a une borne de niveau 2 qui est libre. On se branche là toute la nuit pour 11,78 $.

Un retour sans problème

Au retour comme la charge était pleine sur le véhicule électrique, nous avons fait tout juste Québec Montréal sur une seule charge avec à peine 10 % d’énergie restante. Toutefois, il a fallu maintenir la température à 19 degrés dans la voiture pour ne pas trop piger dans l’autonomie, ne pas rouler plus vite que 105 km/h pour être en mesure de se rendre à Montréal sans avoir à recharger et on se demandait tout de même si on allait se rendre. Je n’aime pas ce sentiment du syndrome de la pile morte qui m’habite encore quand je conduis un véhicule électrique.

Pas encore prêt dans mon cas

Notre modèle EV6 qui annonce près de 425 km d’autonomie par une belle journée d’été arrive à peine à 300 l’hiver et baisse à 280 km si vous mettez un peu de chauffage et encore moins si vous roulez à 120 km/h. Le jour où il y aura un véhicule qui sera capable de faire 600 km au mois de janvier et que l’on pourra recharger les batteries en 5 minutes, je vais y réfléchir à deux fois. Toutefois, on ne remplacera jamais le son mélodique d’une belle mécanique qui rend le voyage et tous les déplacements tellement plus agréables.  Si des gens comme Porsche trouvent un carburant qui ne pollue pas en conservant les moteurs à combustion internes, ils auront mon vote. Si seulement la voiture électrique pouvait amener le sentiment de bonheur d’une belle mécanique bien rodée ? C’est l’union entre le conducteur et la voiture, les montées et descentes en régime des moteurs, trouver un petit bout de route tranquille est enfiler quelques passagers de vitesses en titillant la ligne rouge pour entendre le moteur chanter. Vous voyez ce que je veux dire. C’est ce qui me plaît dans une voiture et qui va disparaître à jamais avec le véhicule électrique. Je ne suis pas encore prêt.

 

 

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