Ram 1500 Big Horn Backcountry

D’un mois à l’autre, et malgré tous les soubresauts que connaît le groupe Chrysler en Amérique du Nord, les camionnettes de la marque Ram continuent de trôner parmi les deux ou trois véhicules les plus vendus au Canada et aux États-Unis. C’est aussi un des véhicules les plus vendus au Québec, même si le mix comprend davantage de voitures compactes qu’ailleurs sur le continent.

Bref, ça explique pourquoi Ram pousse continuellement très fort sur ce modèle – on parle de la camionnette 1500 – pour le garder très attrayant tout au long de l’année. Et ces jours-ci, la grande nouveauté est une variante appelée Big Horn Backcountry, un nom qui vous l’aurez compris doit être prononcé avec cet accent texan très nasillard et pas trop pressé de finir ses phrases.

Ce modèle reprend évidemment les composants habituels du Ram 1500 et lui ajoute quelques exclusivités qui en font un véhicule un peu mieux équipé pour dévaler des sentiers ou aller jouer dans les champs. Cela comprend des jantes noires de 18 pouces qu’on n’aura pas trop peur de salir, un extérieur deux tons où les accents noirs prédominent un peu partout, et une calandre elle aussi plutôt sombre unique en son genre.

Ram installe aussi dès l’usine un groupe d’accessoires prêts pour le hors-route qui comprend des crochets pour le remorquage, des plaques de protection sous la suspension avant, un boîter de transfert et un essieu arrière à blocage électronique. On a aussi droit à une protection additionnelle de la benne et à des pneus tout-terrain.

À l’intérieur, le Ram 1500 BackCountry propose un petit écran tactile de 7 po, l’emblème BackCountry sur le tableau de bord et des tapis protège-pantalon toutes saisons Mopar. Je dis ça, car ces tapis-là sont très utiles, surtout ces jours-ci, quand on saute dans l’habitacle après avoir joué dans les feuilles mortes et la boue.

Disons-le simplement : cette camionnette-là se conduit comme un charme. L’habitacle est énorme et très confortable. Il est quand même assez silencieux. Mais elle est loin d’être la meilleure offre dans le marché des camionnettes d’un quart de tonne. Sa capacité de remorquage est moyenne. Les aides à la conduite avancées, comme un régulateur de vitesse un peu plus évolué avec tenue de route, sont absentes, alors qu’on en trouve de très bonnes tant du côté de Ford que de Chevrolet.

Et évidemment, sa consommation n’a aucun bon sens. C’est le V8 Hemi de 5,7 litres qui anime cette version de la 1500 et dès les premiers tours de roue, on comprend mal pourquoi le groupe Chrysler ne se dépêche pas de remplacer son V8 par un V6 plus moderne et moins gourmand. Surtout qu’il en existe dans son catalogue et qu’ils font très bien le boulot.

Dans le cas du BackCountry, on n’a pas pu faire mieux que 16 à 17 litres aux 100 kilomètres, à vide, avec pas mal juste des trajets sur l’autoroute. C’est inadmissible.

Pour un véhicule dont le prix de départ suggéré est de 65 330 $, on reste non seulement sur notre faim, on doit prévoir un régime minceur pour couper dans d’autres dépenses. 200$ pour un plein et on n’a rien remorqué encore, c’est inacceptable.

Le Ram 1500 est un véhicule qui va continuer d’être populaire, on n’en doute pas, mais certainement pas à cause de cette édition BackCountry.