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Rivian reçoit 3 milliards de capitalisation boursière de Mercedes-Benz


Rivian reçoit 3 milliards de capitalisation boursière de Mercedes-Benz

Les surprises n’arrêtent pas chez Rivian qui change de partenaire comme on change de chemise. Rivian et Mercedes-Benz vont unir leurs forces pour construire de grands fourgons électriques en Europe « dans quelques années », ont-ils révélé jeudi, ce qui a fait bondir les actions de Rivian de 11 %, leur plus forte hausse en quatre mois. Si l’annonce était mince dans les détails, elle envoyait un signal évident. Oui, ce jeune fabricant de pick-up rechargeables a du mal à accélérer la production, mais l’un des constructeurs les plus réputés au monde y voit encore un réel potentiel.

Après GM et Ford, au tour de Mercedes

Au moment où elle s’apprêtait à entrer en bourse, GM et Ford ont fait la course pour conclure un partenariat stratégique avec Rivian au moment où elle était sur le point d’obtenir un soutien important d’Amazon. L’un des plus hauts responsables de Ford à l’époque s’est vanté d’avoir « volé » un investissement prometteur à son ennemi juré de Detroit à la dernière minute.

Une relation qui ne va nulle part

Après les efforts déployés par Ford il y a plusieurs années pour devancer GM en s’associant à Rivian, leur relation a connu de nombreux rebondissements. Tout d’abord, Joe Hinrichs, l’ancien président de Ford qui a joué un rôle majeur dans la négociation du partenariat, a brusquement pris sa retraite et quitté le conseil d’administration de Rivian. Peu de temps après, les sociétés ont annulé les plans annoncés trois mois plus tôt pour développer conjointement le premier modèle entièrement électrique de Lincoln. Alexandra Ford English, l’arrière-arrière-petite-fille du fondateur Henry Ford, remplace Hinrichs au conseil d’administration de Rivian, mais ne reste pas longtemps à son poste. Un autre remplaçant s’est retiré avant l’introduction en bourse de Rivian, laissant Ford sans siège au conseil d’administration.

Amazon est toujours là

Le géant du commerce électronique a signé avec Rivian un contrat portant sur 100 000 fourgonnettes électriques qui devraient être livrées d’ici la fin de la décennie. Il achète également des fourgonnettes à Ford, Mercedes et d’autres. Compte tenu de la taille de sa flotte mondiale et de ses objectifs ambitieux en matière de développement durable, Amazon doit aller au-delà de Rivian pour trouver des solutions de livraison électrique sur le dernier kilomètre. Amazon a des droits exclusifs sur les véhicules de livraison de Rivian pendant quatre ans après avoir reçu son premier véhicule, ainsi que le droit de premier refus pour l’achat de ses fourgons pendant deux ans après cela. Amazon espère certainement que l’accord Rivian-Mercedes se traduira par une plus grande disponibilité de fourgons électriques et, idéalement, par une baisse des coûts.

Un coup de pouce à la production

Il reste beaucoup de choses à déballer au sujet de ce nouvel accord : comment et pourquoi il a été conclu, ce qu’il signifie et qui y gagne et qui y perd. La coentreprise avec Mercedes sera un moyen moins coûteux de pénétrer le marché européen et de renforcer la crédibilité de l’entreprise auprès des fournisseurs et des clients potentiels qui, autrement, auraient pu être frileux. Une grande partie de l’argent de Rivian est également déjà affectée à d’autres projets coûteux. La société n’a pas encore commencé la construction d’une usine de 5 milliards de dollars près d’Atlanta, et les dirigeants ont déclaré que le montant dont dispose la société est tout juste suffisant pour permettre le lancement de la production de la voiture de prix moyen qui sera construite dans cette usine d’ici 2025.

Partage de technologie et d’infrastructures

Le partage du fardeau avec Mercedes peut également refléter la difficulté qu’ont les entreprises du secteur des véhicules électriques à lever des capitaux. Dans une note de service adressée au personnel en juillet sur la suppression de 6 % des effectifs de Rivian, le PDG RJ Scaringe a noté que les marchés financiers mondiaux se resserraient. « Nous devons être en mesure de poursuivre notre croissance et notre expansion sans financement supplémentaire dans ce contexte macroéconomique », a-t-il écrit. Voilà qui est fait.

Avec des renseignements de Bloomberg et Autoblog

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