Ford Fiesta 2012

Ford Fiesta

Le retour de l’enfant prodigue

Avec l’introduction de la Fiesta, l’année dernière, Ford a fait d’une pierre deux coups : c’était le grand retour d’une sous-compacte dans sa gamme nord-américaine, après un hiatus de 12 ans; et c’était aussi le retour de la Fiesta sur notre continent. Cette petite Ford, conçue et assemblée en Allemagne, a en effet été vendue chez nous de 1976 à 1981, sans grand succès.

CARROSSERIE

Une belle gueule, ça aide toujours à faire vendre une voiture, et, sur ce plan, Ford a frappé en plein dans le mille. Avec sa ceinture de caisse plongeante, ses phares effilées et son allure très moderne, la sous-compacte de Ford n’a pas l’air d’une voiture bon marché. Chez nous, la Fiesta est offerte en deux configurations, à 4 et à 5 portes. La version à 3 portes n’a pas traversé l’Atlantique.

HABITACLE

Cette audace en matière de design s’est aussi transportée à l’intérieur. Il suffit de regarder la planche de bord, aussi agréable à l’œil que bien garnie, pour constater cette recherche, cet effort, dans la décoration. Le même soin a été apporté à l’ergonomie qui ne montre aucune faille. Les commandes sont simples, bien placées et faciles à utiliser, tandis que les espaces de rangement abondent. La finition impressionne elle aussi : les matériaux sont de bonne qualité, et l’assemblage est rigoureux.

Les Fiesta destinées au marché nord-américain sont fabriquées au Mexique, mais elles ont été conçues par la branche européenne de Ford. Cette touche germanique se ressent dans les sièges avant, qui sont juste assez fermes et offrent un bon maintien. Comme c’est souvent le cas, la banquette arrière est plus dure, avec zéro maintien latéral. Toujours à l’arrière, l’espace pour les jambes est compté, mais le dégagement pour la tête est tout à fait convenable. La soute à bagages est assez logeable, en plus d’être d’accès facile, surtout avec le hayon. Le coffre de la berline n’a pas à rougir non plus de l’espace disponible.

MÉCANIQUE

La Mazda2 et la Ford Fiesta partagent la même plateforme. C’est leur seul point commun : les carrosseries ne sont pas les mêmes, les moteurs non plus. Le 4-cylindres de 1,6 litre de la Fiesta génère 20 chevaux de plus que celui de la Mazda.

À défaut d’être puissant, ce petit 4-cylindres a du nerf, surtout quand il est accouplé à une boîte de vitesses manuelle. Évidemment, la boîte automatique le bride, surtout lors des reprises, franchement laborieuses. C’est le seul reproche qu’on peut adresser à cette boîte, un peu lente au démarrage, mais qui passe bien les rapports, sans brusquerie aucune. Dans la catégorie des sous-compactes, la Fiesta est, par ailleurs, la seule à proposer une boîte automatique à 6 rapports qui optimise la consommation. La Fiesta tient d’ailleurs ses promesses : sur l’autoroute, à 115 km/h de moyenne, nous avons obtenu 6,4 litres aux 100 kilomètres. Et 7,4 litres pour le combiné ville/route.

COMPORTEMENT

Ce qui frappe d’emblée quand on prend le volant, c’est la rigidité. La Fiesta semble coulée d’un seul bloc. Ses origines européennes se confirment avec la fermeté de sa suspension et de sa direction. On est plus près d’une Volkswagen que d’une Ford, à vrai dire. C’est encore plus marqué avec les versions SEL et SES, chaussées de pneus de 16 pouces. Ceux des versions d’entrée de gamme (S et SE) font un travail honnête, sans plus. De toute façon, des pneus, ça se change !

Malgré ses dimensions, son court empattement et la relative fermeté de sa suspension, la Fiesta n’est pas un tape-cul non plus. Sa douceur de roulement est appréciable, et l’insonorisation de l’habitacle, combinée à la discrétion du moteur, vient rehausser le confort.

CONCLUSION

Avec sa conduite à l’européenne, la Fiesta a tout pour plaire aux acheteurs québécois. Mais le succès de cette sous-compacte dépend avant tout de ses ventes aux États-Unis. Chose certaine, la Fiesta est d’ores et déjà l’une des meilleures de sa catégorie. Reste à voir si elle sera fiable ! À ce chapitre, toutefois, la performance de Ford depuis quelques années a de quoi rassurer.

FORCES :

• Design réussi à l’intérieur et à l’extérieur
• Finition sérieuse
• Moteur compétent et frugal
• Boîte automatique à 6 rapports
• Conduite à l’européenne
• Confort appréciable

FAIBLESSES :

• Banquette arrière trop ferme
• Espace compté à l’arrière
• Boîte automatique lente à bas régime