29 998 $ à 48 498 $
Nissan Quest
Tout arrive à point à qui sait attendre.
Un long et périlleux parcours pour cette fourgonnette qui présente, cette année, sa 4e génération. C’est en 1993 qu’elle fait ses premiers tours de roues avec une jumelle de Mercury, la Villager. Cette version 2/3 d’une fourgonnette pleine grandeur connaît un certain succès, mais ne trouve pas réellement sa place sur le marché. On présente la 2e génération en 1999; encore là, les ventes demeurent timides. Vient ensuite, en 2004, un modèle qui va à contre-courant du conservatisme qui caractérise ces véhicules. Un intérieur audacieux, une silhouette décalée, bref, on tente de brasser la cage chez Nissan, mais sans succès. Après un arrêt de production en 2009, bien des gens croyaient que c’était le chant du cygne pour la fourgonnette Nissan. Eh bien non ! Voici que le fabricant japonais nous revient cette année avec un modèle plus traditionnel inspiré de ce qui se fait de bien sur le marché pour présenter la nouvelle Quest qui espère bien grignoter, enfin, une part de marché un peu plus substantielle.
Carrosserie
À regarder les plus récents « design », il semble que le dessin en mouvement d’objets inanimés soit devenu le leitmotiv de bien des concepteurs. Baptisé « sculpture fluide », le style de la nouvelle Quest, dessinée et construite au Japon, n’est pas sans rappeler l’El Grand (grande fourgonnette produite par Nissan au Japon). La calandre hexagonale chromée, une arête qui court tout au long du profil, depuis le haut des arches de roues avant jusqu’aux feux arrière en passant par les portes coulissantes.
Les lignes carrées typiques des véhicules japonais avec quelques arêtes stratégiquement placées pour relever le style peu inspiré des fourgonnettes, en général, donnent cette silhouette typiquement asiatique. Si l’avant est plutôt réussi, le profil et, surtout, l’arrière reste assez massifs et anguleux. Au chapitre des proportions, la Quest se compare, au centimètre près, à la Sienna et à l’Odyssey, ses plus proches concurrentes. Longue de 5,10 mètres pour un empattement de 2,99 mètres, elle peut accueillir sept occupants.
Habitacle
L’intérieur est particulièrement lumineux grâce à deux toits ouvrants, uniquement offerts en option. Parmi les nouvelles technologies dont est équipée la Quest, on note le régulateur de l’air ambiant de pointe avec purificateur d’air, le filtre à base de polyphénol de pépins de raisin et le recyclage automatique de l’air, offerts de série sur le modèle LE. Ce système agit en trois temps pour réduire les allergènes et les odeurs indésirables dans l’habitacle de la Quest. Vous trouverez aussi des portes qui coulissent au toucher d’un bouton, un hayon électrique et une clé intelligente de série qui fait tout fonctionner à distance. L’espace intérieur est axé sur le confort et le plaisir de vivre. Nissan a voulu recréer l’atmosphère d’une pièce familiale à la maison. Le faux-bois est crédible, le cuir, de belle facture, et les caractéristiques ésotériques des anciens modèles ont fait place à un habitacle plus traditionnel. Nissan se démarque toutefois dans son approche pour l’aménagement. Contrairement à la concurrence qui offre souvent sept ou huit places avec une 2e banquette plus ou moins confortable, Nissan offre sept places assises bien rembourrés pour permettre aux occupants de se sentir comme dans un fauteuil à la maison. Tous les sièges sont fixes et ne disparaissent pas dans le plancher, pas même la troisième rangée. Cependant Nissan a laissé le trou où se cachait la troisième banquette comme espace de rangement pratique, profond et couvert. Pour le reste, les sièges s’abaissent à plat en un mouvement rapide. Le dossier arrière est recouvert d’un tapis à poil court qui imite assez bien un plancher quand vous avez beaucoup de bagages, c’est la hauteur de chargement qui se trouve réduite en raison des sièges fixes. La planche de bord est simple et d’utilisation intuitive avec un tableau de commande central ou, en option, l’écran de navigation.
Mécanique
Nissan doit croire à l’adage qui dit que, quand vous avez une bonne recette, il ne faut pas la changer. Le V6 de 3,5 litres de 260 chevaux, toujours associé à la boîte CVT qu’on retrouve dans presque tous les modèles Nissan et Infiniti, est fidèle au poste. Sans être rapide (nous parlons d’une fourgonnette après tout), le moteur amène cette grosse boîte à 100 km/h en un peu moins de 9 secondes, et vous consommerez environ 13 litres aux 100 kilomètres. Des chiffres dans la bonne moyenne pour ce type de véhicule. Je n’ai jamais aimé les boîtes CVT, mais, jumelé à un V6, cela passe mieux à une exception près. Si vous devez arrêter dans une côte pentue, il faudra tenir le pied sur le frein car le véhicule reculera. Pour le reste la montée en régime est progressive, et il faut éviter d’écraser l’accélérateur au risque d’entendre de longs gémissements mécaniques.
Comportement
Je suis heureux d’admettre que la Quest ne fait pas son format au volant. Son rayon de braquage très compact pour une fourgonnette lui confère une certaine légèreté, et la direction mi-électrique mi-hydraulique trouve un juste compromis qui procure une sensation naturelle et coulée au volant. La suspension du type MacPherson à l’avant et multibras à l’arrière met l’accent sur le confort en nivelant très bien les imperfections de la route sans tomber dans la mollesse. Toutefois, il y a un certain manque de sensations au volant. Dans le jeu des comparaisons, disons simplement que la nouvelle Honda Odyssey est celle qui offre la conduite la plus ferme et directe. Sans être sportive, on sent le lien entre le conducteur et le véhicule. Le nouveau moteur Pentastar de Chrysler donne une souplesse encore jamais vue dans la Caravan. La Quest se place derrière cette Caravan et à égalité avec la Toyota Sienna. C’est confortable, mais cela manque de conviction, c’est un peu mou derrière le volant. On ne sent pas vraiment la route.
Conclusion
Les fourgonnettes représentent aujourd’hui environ 5 % du marché de l’automobile. À son apogée, ce segment frôlait les 15 %. Il y a donc très peu de marge de manœuvre pour ceux qui s’aventurent encore dans ce créneau. Nissan a joué la carte de la prudence en proposant un modèle classique avec quelques raffinements. Un choix rationnel qui ne choquera pas une clientèle qui avait fui le style un peu excentrique de la dernière génération. C’est vrai qu’une fourgonnette n’est pas très sexy, mais rien sur le marché n’arrive encore à offrir la même polyvalence. De par son prix, Nissan place la Quest avec l’Odyssey et la Sienna, la première étant plus agréable à conduire, la seconde offrant la transmission intégrale en option. Un pari qui sera encore difficile à gagner pour Nissan. Comme prix de consolation, disons simplement que, cette fois-ci, la Quest offre beaucoup des mêmes arguments que la concurrence et une qualité de finition digne de la division Infiniti; elle trouvera sans doute quelques fidèles, mais le marché cible, à ce prix, demeure restreint.
Forces
Habitacle pratique et polyvalent
Finition de qualité
Double toit vitré
Confortable
Faiblesses
Peu de retour de sensations de la route
Sièges fixes limitant l’espace disponible
Consommation relativement élevée
La cote Verte
consommation (100km) 9,6 l
émissions polluantes co2
empreinte écologique (nombre d?arbres à planter par année): indice d?octane: 87
coût du carburant moyen par année
nombre de litres par année
(source nissan)
Fiche d'identité
versions s, sv, sl, le
roues motrices avant
portières 5 nombre de passagers 7
première génération 1993
génération actuelle 2011
construction kyushu, japon
sacs gonflables 6 (frontaux, latéraux avantrideaux latéraux)
concurrence , chrysler town & country, dodge grand caravan, honda odyssey, kia sedona, toyota sienna
Fiche technique
moteur
v6 3,5 l dact, 260 ch à 5800 tr/min
couple 240 lb-pi à 4400 tr/min
transmission automatique à variation continue
0-100 km/h
vitesse maximale
autres composantes
sécurité active freins abs, répartition électronique de force de freinage, assistance au freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p225/65r16 sl/le p235/55r18
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 1300 $ à 1500 $
40 ans 1000 $ à 1100 $
60 ans 800 $ à 1000 $
collision frontale
collision latérale
ventes du modèle de l?an dernier
au québec
au canada
dépréciation
rappels (2006 à 2011) 5
cote de fiabilité
garantie générale 3 ans/60 000 km
garantie motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 3 ans/kilométrage illimité
nombre de concessionnaires
au québec 47
au canada 148
nouveautés en 2012 retour du modèle: en 2011, redessiné
Dimensions
empattement 3000 mm
longueur 5100 mm
largeur 1971 mm
hauteur 1855 mm
poids s 1981 kg sl 2032 kg le 2063 kg
diamètre de braquage 16 po. 11 m 18 po. 11,2 m
coffre 1801 l (3e rangée abaissée), 3070 l (2e et 3e rangées abaissées)
réservoir de carburant 76 l
capacité de remorquage 1588 kg avec moteur v6 de 3,5 l
Transport et préparation
1650$