Big Brother est déjà parmi nous

Les gens de ma génération ont sans doute lu comme moi le livre 1984 de George Orwell. Un livre écrit en 1949 qui décrit la société de 1984 et de Big Brother qui voit et entend tout. Big Brother s’en vient aussi dans votre voiture. Saviez-vous qu’un véhicule moyen compte entre 30 et 50 ordinateurs de bord qui prennent la forme de processeurs et de modules de gestions. Les modèles haut de gamme peuvent en compter jusqu’à 100.

Des systèmes trop intrusifs

Toute cette quincaillerie électronique accomplie de véritables prouesses. L’excuse de tous les constructeurs automobiles est la même : nous devons diminuer le nombre d’incidents et améliorer la sécurité des occupants à bord. Un but bien louable certes, mais qui a parfois des conséquences inattendues. Les constructeurs automobiles ont décidé de mettre tout en œuvre pour automatiser la conduite et remplacer l’être humain par des caméras, censeurs, radar et autre équipement. Ces technologies de pointe font mieux que l’homme (en principe) pour prévenir des incidents et éliminent l’erreur humaine. En voulant ainsi reléguer au second rang le rôle du conducteur, ce dernier perd ses réflexes se fie aveuglément aux systèmes électroniques qui ne sont pas parfaits et qui fonctionnent dans des conditions idéales. Faut-il mentionner aussi le côté insupportable des intrusions électroniques chez plusieurs constructeurs automobiles ? Je vous donne comme ça deux exemples que j’ai vécus récemment. Le premier à bord d’un modèle Nissan. Au moment de reculer dans l’entrée chez moi j’entends un bruit derrière la voiture. Mon réflexe est d’ouvrir la porte pour faire une vérification visuelle. En ouvrant la porte, la voiture s’arrête. Il est impossible de reculer cette Nissan avec une porte ouverte. Autre exemple qui a failli provoquer un accident. Je fais l’essai d’un régulateur de vitesse intelligent à bord d’un produit Toyota. Tout va bien jusqu’au moment où une voiture dans la voie du centre décide à la dernière minute de couper devant moi pour dépasser un camion. Le système s’emballe, détecte une collision imminente et freine sans aucune intervention de ma part. La voiture derrière moi a bien failli me frapper. J’avais très bien vu la voiture de mettre devant moi et les systèmes électroniques trop intrusifs ont failli me blesser.

L’intelligence artificielle arrive

Nous en sommes au point où nous pouvons parler à notre véhicule. Nous pouvons même dire à notre maison de démarrer notre voiture. Les plus récents systèmes électroniques apprennent nos habitudes et vont même nous faire des suggestions. C’est l’intelligence artificielle qui arrive à grands pas. Encore une fois, les constructeurs clament que c’est dans le but de simplifier les actions et d’offrir une meilleure harmonie avec le conducteur et l’environnement de conduite. Si vous voulez mon avis, le problème se trouve entre le siège et le volant. Toute cette technologie laisse au conducteur un rôle passif. La prochaine génération ne saura sans doute plus conduire et c’est la voiture qui va tout faire. La perfection n’est pas de ce monde et les constructeurs automobiles qui prétendent éliminer les accidents de la route sont comme les gouvernements qui prétendent éliminer la pauvreté. Ils affirment de telles choses pour se donner bonne conscience, mais savent très bien que cela ne se produira jamais. Pour continuer d’améliorer le bilan routier, il faudrait donner des cours de conduite obligatoires l’été et l’hiver pour apprendre à bien conduire 12 mois par année et une fois tous les 5 ans passer des cours de mise à niveau pour demeurer compétent au volant. Chaque fois que j’ai un véhicule bourrer de gadgets, je commence par tout désactiver avant de prendre le volant. Malheureusement, il est de plus en plus difficile de trouver un véhicule qui ne décide pas de conduire à votre place et ça me rend fou.