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Chrysler Dual-Ghia 1957 : une incroyable oubliée


Lorsque je me retape un vieux film, surtout des décennies 1970 à 1990, un de mes plaisirs fous est de jeter un coup d’œil au paysage automobile de l’époque. Le cinéma nous réserve toujours d’incroyables surprises.

Parfois, un film contemporain nous fait revivre une période précise. C’est bien, mais les voitures sont choisies, triées sur le volet. En revanche, lorsque l’action se déroule en 1987, par exemple, on a une excellente idée du paysage automobile de cette année-là, car il était à son plus naturel.

C’est l’occasion de revoir des modèles oubliés, ou qu’on ne verrait peut-être pas sur la route aujourd’hui, pour toutes sortes de raisons.

Comme une Dual-Ghia 1957. En regardant de nouveau le film Beverly Hills Cop II récemment, quelle ne fût pas ma surprise de voir apparaître à l’écran, l’instant d’une seconde, une magnifique Dual-Ghia, qu’aucun collectionneur n’irait mettre dans la circulation lourde aujourd’hui.

Un modèle unique, un modèle rare… et un modèle oublié.

La première fois

La première fois qu’on voit un véhicule qui nous marque, on ne l’oublie pas. La première fois que j’ai vu une Dual-Ghia en personne, c’était à un des rassemblements de Hershey, probablement autour de 2012 ou de 2013. La pièce en question était complètement défraîchie, avec une capote en lambeau, des sièges et un habitacle à refaire, et une carrosserie qui était aussi à revoir.

Le type demandait 130 000 $ US pour son modèle. Il m’expliquait qu’en investissant 70 000 $ US sur la remise à niveau, il serait ensuite facile de faire un profit à la revente. Il avait raison, car ça se vendait à plus de 200 000 $ US à l’époque.

Cette année, un exemplaire a changé de main sur le site Bring a Trailer, pour la modique somme de 385 000 $ US

On parle vraiment d’une rare voiture de collection. Mais qu’est-ce que c’est, au juste, une Dual-Ghia.

 

Une collaboration inhabituelle

La Dual-Ghia est une pièce fascinante de l’histoire de l’automobile américaine. Son design est italien, mais son ingénierie est américaine. Mais comment est-ce que cela a pris forme ? Pour bien comprendre, il faut remonter à la création d’une série de concepts complètement flyés chez Chrysler, soit la série Fire Arrow. La première étude, présentée en 1953, servait à montrer le style et le design du futur. Le design était celui de Virgil Exner, mais la carrosserie était signée par la mythique maison Carrozzerie Ghia, d’Italie.

C’est cependant la vision d’un homme, qui ne travaillait pas pour un constructeur, qui va donner vie au modèle. Alors qu’il visitait le Salon de l’auto de New York en 1953, l’entrepreneur Eugene Casaroll découvre la Dodge Fire Arrow conçue par Ghia. Une de ses entreprises, Auto Shippers, entretenait des liens étroits avec Chrysler, s’occupant de la tâche essentielle de livrer les nouveaux produits de la compagnie aux concessionnaires à travers tout le pays.

Quant à Virgil Exner, le responsable du design chez Chrysler, il avait de très bonnes relations, cette fois avec le carrossier italien Ghia. Toutefois, il avait du mal à convaincre le conseil d’administration conservateur de Chrysler que ses voitures méritaient d’être produites. C’est là qu’Eugene Casaroll intervint. Ce dernier n’avait de comptes à rendre à personne, lui qui avait fait fortune pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il va alors acquérir les droits sur le design de la Fire Arrow, pour ensuite approcher Ghia, qui ne sera qu’heureuse de lui fournir autant de carrosseries que nécessaire. Une nouvelle entreprise nommée Dual-Ghia voit le jour. Il va alors commander un prototype qu’il va ensuite faire découvrir dans les différents salons automobiles. Le carnet de commandes du modèle, lorsqu’on acceptera d’en prendre, va se saturer rapidement.

Eugene Casaroll avait conclu un accord avec Chrysler pour la fourniture de châssis Dodge de 1956. Ces derniers étaient expédiés à Turin, en Italie, pour recevoir leur carrosserie. Ils retournaient ensuite aux États-Unis pour être équipés d’un V8 Hemi de 315 pouces cubes ou d’un V8 Polyhead (conception plus simple et moins coûteuse du même moteur) de 315 pouces cubes. L’intérieur était aussi assemblé à Détroit.

Évidemment, le tout coûtait une fortune, ce qui se traduisait par un prix d’achat très salé pour l’époque, soit quelque 7600 $ US (une Cadillac Eldorado Biarritz décapotable se vendait 200 $ de moins la même année). Cette exclusivité a séduit une clientèle triée sur le volet, parmi laquelle figuraient des noms comme Ronald Reagan, Frank Sinatra, Debbie Reynolds et Lucille Ball. Il y avait cependant des modèles plus chers sur le marché à l’époque, comme la Continental Mark II ou la Cadillac Eldorado Brougham.

Les sources varient parfois quant au nombre exact d’exemplaires fabriqués, mais le chiffre de 117 revient souvent. Deux coupés ont aussi été fabriqués. Il y a donc peu de chance de croiser un exemplaire.

En 1960, Eugene Casaroll tente de relancer le modèle avec la Ghia L6.4, mais seulement 26 exemplaires seront assemblés. À ce moment, la situation financière de Dual-Motors était telle que la poursuite de l’aventure était impossible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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