Des suggestions pour aider Québec à atteindre sa cible climatique de 2030

Québec s’est fixé dans son Plan Vert 2030 l’objectif de réduire de 37,% les émissions de gaz à effet de serre de la province au plus tard en 2030, par rapport aux niveaux de 1990. Disons que pour le moment on n’est pas en avance, bien au contraire, et qu’au rythme où vont les choses, on va arriver même très loin de la cible. Et qu’on le veuille ou non, les automobilistes sont au cœur du problème étant donné que le transport est responsable de 43% des émissions totales du Québec et que plus que les trois quarts de ces 43% sont causés par les voitures et les VUS que nous conduisons nous, les automobilistes, tous les jours.

 

J’insiste là-dessus parce que quand on parle de la lutte climatique, la première réaction de bien des gens est de pelleter le problème dans la cour des autres. Les entreprises. Les industries lourdes. Les camions lourds. Et si, oui, tous ces secteurs polluent eux aussi beaucoup, ça n’enlève rien au fait que l’automobile fait elle aussi partie du problème.

 

Bref, dans la révision de sa propre norme sur les véhicules zéro émission que fait ces jours-ci le ministère de l’Environnement, Québec calcule que les émissions du transport vont reculer de 13% d’ici 2030. C’est trop peu. Et le problème, c’est que le Québec et le Canada prévoient suivre des cibles établies par le gouvernement américain qui sont elles aussi trop faibles. En gros : 50% des véhicules neufs vendus en 2030 devraient être électriques. Mais dans un monde idéal, il faudrait que cette proportion soit plus élevée.

 

Par exemple, Equiterre suggère que Québec devance de 2035 à 2030 son interdiction de vendre dans la province des véhicules pour particuliers à moteur à essence. Ça peut sembler lourd, mais ce n’est pas bête, pour une raison toute simple : chaque fois qu’on impose des seuils de ce genre à l’industrie, elle a tendance à les respecter. Alors que dès qu’on laisse l’industrie décider, elle se remet à vendre des véhicules plus lourds et plus gourmands.

 

Ça, c’est pour le gouvernement. Pour nous, ce qui semble l’approche la plus logique est de réduire sa propre consommation de carburant le plus possible.

 

Car si on ne réduit pas davantage les émissions des autos plus rapidement, il faudra exiger de ces autres pollueurs qu’ils éliminent 100% de leurs émissions. Ça aussi, c’est pas mal utopique.