Est-ce que la Chine va dicter sa loi en matière de véhicules électriques ?

Le monde entier est engagé dans une course à la voiture électrique et c’est la Chine qui a connu le meilleur départ. L’empire du Milieu domine au chapitre de la production de batteries. En plus de posséder une grande réserve de Lithium, la Chine achète aussi les matières premières rares de partout dans le monde et domine largement la production de puces électroniques qui paralyse actuellement la production automobile mondiale. Pendant que la Chine vend trois millions de véhicules électriques par année, le gouvernement américain tente de faire voter un immense projet de loi pour que l’avenir électrique soit américain, mais le président Biden rencontre beaucoup de résistance et devra mettre de l’eau dans son vin. C’est le propre des pays démocratiques. Une résistance qui n’existe pas en Chine où le parti communiste met tout son poids derrière le projet sans tenir compte de l’opposition (qui n’existe pas) et de l’avis de la population qui n’a aucune importance.

Est-il encore temps de réagir ?

Maintenant que l’Europe et l’Amérique ont réalisé le retard face à la Chine, est-il encore temps de mettre une offensive de l’avant ? La crise des puces électroniques aura au moins eu un effet positif, celui de voir la vulnérabilité du monde entier face à la dépendance à la Chine. On veut maintenant produire ses propres puces dans son propre pays et s’assurer d’un approvisionnement régulier qui ne dépend pas d’une guerre commerciale. Il faudrait aussi avoir cette approche pour toutes les étapes de fabrication.

Le développement de la voiture électrique ne fait que commencer

La nouvelle réalité automobile amène de nombreux changements de paradigmes et tous les constructeurs doivent repenser leur façon de faire. Cette onde de choc qui vient de passer dans l’industrie servira, souhaitons-le, à faire réfléchir les constructeurs et les pousser à penser local pour la production et les fournitures. Il faudra tout réorganiser, c’est sans doute la seule façon d’empêcher la Chine de dominer complètement le monde. Oui, la Chine a gagné la première manche, mais la course ne fait que commencer. Il faudra que les pays occidentaux s’entendent sur des normes à suivre et arrête de continuellement vouloir tirer la couverte sur leur territoire pour réaliser que l’ennemi commun est la Chine. Il faut arrêter toute collaboration avec la Chine pour espérer se sortir de cette situation.

Travailler main dans la main avec les pays alliés

Il faut mettre en place une stratégie précise et arrêter de scléroser de beaux projets pour des virgules et des intérêts personnels. La Chine elle possède une vision claire. Elle contrôle la situation, s’est trouvé des partenaires d’affaires dans des endroits peu communs comme l’Afrique et resserre chaque jour sa mainmise sur les matières premières. Il faut mettre nos talents en commun et lancer une riposte rapidement avant que le point de non-retour soit atteint. Espérons que la crise des semi-conducteurs et les graves problèmes de la chaîne d’approvisionnement aient servi de sonnette d’alarme pour les l’Europe et l’Amérique et que ces derniers vont finalement apprendre à travailler sans la Chine, sinon, le combat est déjà perdu.