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La fin d’une époque


La fin d’une époque

Je me souviens de mon premier Salon de l’auto de Francfort en 1993. Il y avait 12 édifices à visiter. Mercedes et BMW avaient leur propre hall avec des centaines de voitures de toutes les périodes. Ford fournissait des vélos pour ceux qui arrivaient assez tôt pour en réserver un. Il y avait presque deux kilomètres d’un bout à l’autre des différents halls du Salon. À l’époque, on récoltait des diapositives. On devait se rendre au kiosque une première fois pour faire une sélection des photos convoitées et retourner une heure plus tard pour les récupérer. Il fallait compter trois jours pour être en mesure de tout voir à Francfort. Les grands Salons comme Détroit et Genève offraient des présentations spectaculaires. Ces événements étaient des rendez-vous importants. Il n’y a pas eu de Francfort cette année. Seulement un Salon de la mobilité à Munich qui n’a rien à voir avec un Salon de l’auto. IL n’y a pas eu de Salon de l’auto de Détroit. Seulement un événement appelé Motor Bella qui était plus proche d’un rassemblement d’amateurs de voitures que d’un Salon de l’auto.

Et Montréal dans tout cela

Techniquement, il doit y avoir un Salon de l’auto à Montréal du 21 au 30 janvier. Le problème tient au fait que les constructeurs ne sont pas chauds à l’idée de participer. Les cours des concessionnaires sont vides et vont le rester pour encore un an. Honda, Mazda, BMW et Volkswagen ont déjà laissé savoir qu’ils ne participeraient à aucun Salon de l’auto au Canada l’an prochain. Il fait aussi ajouter que très peu de compagnies sont prêtes à investir massivement dans les Salons.

Investir ailleurs

Les constructeurs automobiles qui dépensent des millions pour les Salons qui se tiennent au Canada investissent encore plus pour les grands Salons. Un responsable de Ford m’avait déjà confié que la compagnie payait en tout et pour tout près de 24 millions de dollars pour le seul Salon de Détroit autour des années 2010. Le kiosque spécialement préparé pour Détroit ne pouvait être utilisé ailleurs dans d’autres Salons. Les constructeurs prennent aujourd’hui cet argent et l’investissent dans les réseaux sociaux ou dans des événements ciblés qui s’adressent à une clientèle plus captive. Les Salons de l’automobile étaient déjà en péril, la pandémie va planter le dernier clou dans le cercueil.

Une perte au point de vue humain

La fin de ces grands rendez-vous automobile laisse un vide. Il y avait de grands échanges humains. Le partage d’une passion et pour nous de la presse automobile l’occasion de rencontrer les grands noms de l’automobile. J’ai rencontré des présidents de compagnie dans les Salons de l’auto. J’ai échangé avec Jean Todt, nous avons des rencontres et des tables rondes avec Carlos Ghosn, Robert Lutz, Sergio Marchionne. Il ne sera plus possible de voir sous le même toit tout le parc automobile. Nous sommes en pleine révolution technologique et électrique. Les grands Salons offriraient une chance unique d’éducation pour les gens du métier et le public. Les Salons vont perdre un rôle d’éducation précieux

Mettre de côté les visées monétaires

Au lieu de strictement donner une mission pécuniaire aux Salons de l’auto, les constructeurs devraient profiter d’un tel événement pour en faire un endroit d’éducation de de savoir. Les nouvelles technologies intriguent les gens qui ont des centaines de questions. Malheureusement, les vendeurs des concessions qui sont sur place ne connaissent rien des plus récents développements technologiques des modèles qui concernent la compagnie qu’ils représentent. Ouvrez les portes des véhicules, mettez des experts sur place et transmettez le savoir aux gens qui se déplacent et il y a peut-être là une piste pour retrouver un intérêt.

Difficile de dire si Montréal aura son Salon cette année. Il faudra être patient. Souhaitons que 2023 offrira un meilleur contexte. Une chose est certaine toutefois, les gens sont curieux et il y a beaucoup de monde qui aiment venir voir des voitures en dehors d’un concessionnaire : des gens qui sont enthousiastes à propos des véhicules, des gens qui sont ou seront bientôt sur le marché pour acheter un nouveau véhicule. Les Salons ont encore une place, mais il faut changer d’attitude et arrêter de vouloir faire uniquement du profit, cela a déjà causé la perte des Salons et sans changement, ils sont condamnés.

 

 

 

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