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Le Fonds vert pour verdir le parc auto!


Le Fonds vert pour verdir le parc auto!

Une récente enquête menée par CAA-Québec le confirme : près du tiers des véhicules âgés de 8 ans et plus échouent aux tests environnementaux. Conséquences : des litres d’essence envolés en fumée à chaque plein et des gaz à effet de serre en plus grande quantité. La solution? Utiliser le Fonds vert pour soutenir les propriétaires de ces véhicules âgés et cibler directement les GES! Allons voir comment.

Créé expressément pour réduire les GES, le Fonds vert est financé en bonne partie par les automobilistes. Depuis 2015, soit depuis l’entrée en vigueur du marché du carbone pour l’ensemble des industries, dont les essenceries, ce sont près de 2 milliards $ qui y ont été versés.

Concrètement, les automobilistes y ont contribué à la hauteur d’environ 4 cents par litre, et ce, à chaque plein d’essence en 2016. Et pour l’année financière 2015-2016 seulement, ce sont près de 300 millions $ qui ont été versés au Fonds par les automobilistes. CAA-Québec estime qu’il est plus que légitime qu’une partie de ces sommes servent à favoriser la réparation des véhicules qui polluent le plus.

« Peu de projets ont le potentiel d’avoir un impact aussi direct et rapide sur les émissions de GES, raison pour laquelle nous croyons fermement que le Fonds vert doit être mis à contribution, d’autant plus que le Québec devra faire preuve d’imagination pour atteindre les cibles qu’il s’est fixées pour 2020. En matière de réduction des gaz à effet de serre, c’est l’éléphant dans la pièce », image la vice-présidente communications et affaires publiques chez CAA-Québec, Sophie Gagnon.

Oui à un programme… volontaire et attrayant!

Tous les pays de l’Union européenne, 35 États américains et 6 provinces canadiennes ont déjà introduit divers programmes d’inspections différents les uns des autres. « Nous croyons qu’au Québec, on peut arriver à des résultats significatifs au moyen d’un programme qui n’est pas obligatoire, mais plutôt volontaire, un peu à l’image de RénoVert, à la différence importante qu’un rabais à la réparation devra l’accompagner et non seulement un crédit d’impôt. RénoVert est d’ailleurs financé par le Fonds vert. Si ça fonctionne pour les maisons, pourquoi ça ne fonctionnerait pas pour les autos? », questionne Pierre-Serge Labbé, vice-président services automobiles chez CAA-Québec.

Plus qu’un enjeu environnemental 

À l’été 2017, CAA-Québec a réalisé 500 inspections environnementales sur des véhicules âgés de 8 ans et plus dans ses 10 centres d’inspection affiliés, situés aux quatre coins du Québec (résultats détaillés dans l’encadré « Les principaux problèmes environnementaux… »). Le taux d’échec de 31 % représente plus de 600 000 véhicules à l’échelle du Québec. « C’est mauvais pour la planète, mais aussi pour le portefeuille… puisqu’une voiture qui consomme plus est une voiture qui pollue plus. Ce gaspillage collectif est l’équivalent d’un chèque de 160 millions $ envoyé chaque année à l’industrie pétrolière », déplore M. Labbé. Et cela, sans compter les autres polluants rejetés dans l’atmosphère.

Gagnant pour tout le monde 

« Un programme d’inspection volontaire est gagnant pour tout le monde : des voitures en meilleur état qui consomment moins d’essence et le Fonds vert qui répond à sa fonction première, soit réduire les GES », ajoute Pierre-Serge Labbé. « Et pourquoi ne pas lui accoler une certification environnementale pour obtenir un gage de qualité? », propose-t-il enfin.

Un appui de la Table de concertation

Si l’idée d’un tel programme germe depuis les dernières années chez plusieurs intervenants, la base volontaire ainsi que la contribution financière du Fonds vert auprès des automobilistes ont été mises de l’avant à l’automne 2017 par CAA-Québec. Ces initiatives ont obtenu l’adhésion de la totalité des 19 membres de la Table de concertation sur l’environnement et les véhicules routiers du Québec.

Ne pas jouer à l’autruche 

« Les propriétaires de véhicules âgés ne sont pas nécessairement les plus fortunés. Il ne faut pas les contraindre, mais les inciter financièrement à améliorer leur véhicule », soulève Sophie Gagnon. « On ne peut pas non plus obliger tout le monde à changer de voiture aux quatre ans, à prendre le métro ou à passer à la voiture électrique. Oui, il faut continuer nos efforts pour développer la voiture électrique et la mobilité durable. Mais demain matin, il y aura encore des centaines de milliers de voitures âgées sur nos routes dont l’empreinte environnementale pourrait être réduite considérablement, voilà où nous pouvons faire des progrès, et ce, rapidement ».

Retour du balancier pour les automobilistes

Les automobilistes contribuent au Fonds vert par l’entremise du marché du carbone. Ils y versent quelque 300 millions $ par année. Plusieurs États et provinces, qui ont un programme d’inspection, subventionnent les réparations environnementales à effectuer en minimisant les coûts associés à l’inspection ou en offrant un incitatif financier direct pour effectuer les réparations. Pourquoi ne pas emboîter le pas pour accélérer la réduction des émissions de GES dès maintenant?

ENCADRÉ

Les principaux problèmes environnementaux…

Détectés par le « scanneur » OBD-II

  1. Gestion des vapeurs d’essence : 32% des cas. En temps normal, le réservoir d’essence et ses canalisations sont pressurisés. S’ils ne le sont pas, des vapeurs d’hydrocarbures s’échappent et polluent l’atmosphère. Coût de réparation très variable. Diagnostic parfois difficile. Peut être causé par un simple bouchon d’essence fissuré.
  2. Ratés d’allumage : 17% des cas. C’est lorsque la phase de combustion du carburant ne s’exécute pas correctement dans un cylindre. L’essence non brûlée est alors traitée dans le convertisseur catalytique, qui lui, surchauffe. Cela peut produire une réaction en chaîne très grave : bris du convertisseur catalytique, des sondes d’oxygène et même du moteur. Consommation d’essence élevée. Coût de réparation difficile à évaluer : 200$ et plus.
  3. Sondes d’oxygène : 15% des cas. Les sondes d’oxygène permettent à l’ordinateur de calculer le bon ratio air-essence qui arrive au moteur pour lui permettre de bien fonctionner et de respecter les normes environnementales. Lorsqu’une sonde est défectueuse, l’ordinateur utilise des paramètres fixes et ne peut pas faire son travail. La consommation d’essence peut alors augmenter de façon significative. Coût de réparation : entre 100 et 300 $.
  4. Mélange air-essence trop pauvre : 8% des cas. Ce problème n’entraîne pas de surconsommation d’essence, mais plutôt l’augmentation des rejets d’oxyde d’azote dans l’atmosphère. Coût de réparation très variable.
  5. Efficacité du convertisseur catalytique : 6% des cas. Les émissions de polluants dépassent au minimum 1,5 fois la norme. Le véhicule ne les contrôle plus. Coût de réparation : plus de 400$.

Décelés par les mécaniciens

  1. Perforation dans le système d’échappement : 35%. Ce problème peut entraîner une surconsommation d’essence lorsqu’il vient fausser la lecture d’une sonde à oxygène.
  2. Pneus sous-gonflés : 18%. Des pneus sous-gonflés (moins de 28 psi) augmentent inutilement la consommation d’essence jusqu’à 15%.

-> 511 inspections réalisées à l’été 2017 dans 10 centres d’inspection automobile CAA-Québec. Taux d’échec : 31 % (158 véhicules sur 511).

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