L’heure de la rédemption est-elle arrivée pour Cadillac ?

L’industrie automobile traverse une période unique de son histoire. On ne parle pas ici de la pandémie, mais bien de l’électrification. Depuis la glorieuse période des années 70 (où Cadillac régnait en maître incontesté du luxe automobile, les choses n’ont fait), l’étoile de la marque américaine n’a fait que pâlir. Depuis tout ce temps, Cadillac a tenté, en vain, de trouver une solution pour revenir au sommet face à des constructeurs allemands qui prennent tout le plancher.

Tout miser sur la Celestiq

Cadillac a réussi un premier coup sûr avec le Lyriq qui en met plein la vue pour un prix de 70 000 $. Pas de boutons ou de commandes Chevrolet qui traînent dans l’habitacle, un modèle qui respire le luxe par tous ses orifices. Le prochain test sera encore plus important avec le modèle phare Celestiq qui sera révélée le 22 juillet. Avec comme devise « Standard of the World » qui suit la marque depuis 40 ans, il faut admettre que la marche est haute. Avec un prix qui va se situer entre 300 000 et 350 000 $, il faudra aussi que Cadillac soit à la hauteur de sa devise.

La chance de recommencer à neuf

Cette nouvelle étape de l’électrification des transports est une sorte de remise à zéro des compteurs. Une chance unique pour Cadillac de redémarrer sur de nouvelles bases et de mettre de côté les idées reçues depuis des générations à propos des modèles à essence. Cadillac a accumulé les échecs depuis 40 ans avec des modèles comme la Catera, l’Allante, la XLR, l’ELR, la CT6, la XTS. Tous ses échecs nourrissent beaucoup de scepticisme, de doute et de déni de la part d’analystes et de journalistes automobiles fatigués, ainsi que de la part de consommateurs qui ont déjà entendu une version de cette histoire trop souvent.

Il faut réparer le passé pour donner de l’éclat à l’avenir

Cadillac doit regarder non seulement ce qui se fait de mieux dans le monde électrique, mais prendre les devants au lieu de toujours tenter de suivre la parade. La Celestiq devra être le modèle à offrir la meilleure autonomie sur le marché, l’intérieur le plus innovant et le plus luxueux. Bref, Cadillac doit définir le chemin à suivre pour forcer l’industrie à suivre son exemple. Surtout, Cadillac doit prendre ses adversaires de vitesse en améliorant constamment le produit. GM a dépensé des milliards en équipements de d’impression 3D et affirme que plus de 100 pièces de la Celestiq seront imprimées en 3D. Cela ouvre la voie à un niveau de personnalisation jamais vu auparavant sur une Cadillac ou toute autre voiture. En effet, chaque voiture sera construite à la main et « commandée sur mesure », selon ce que laisse entendre Cadillac.

Une technologie unique

Cadillac est à la pointe de l’industrie dans deux domaines clés : les écrans OLED super clairs et colorés, que l’on retrouvent dans les modèles l’Escalade, et le Super Cruise, l’un des systèmes de conduite autonome les plus avancés du marché. Lorsque la Celestiq arrivera à la fin de l’année prochaine, elle sera équipée d’Ultra Cruise, le successeur de Super Cruise. GM affirme qu’à terme, Ultra Cruise pourra être utilisé dans 95 % des scénarios de conduite et sur toutes les routes pavées des États-Unis et du Canada.

Les piles Ultium

Finalement, GM devra mettre le paquet pour les piles. Sa technologie Ultium est capable de déplacer un Hummer EV de 4 042 kilos à 100 km/h en trois secondes. En enlevant 500 ou 600 kg, Cadillac devrait être en mesure de faire aussi bien que la Lucid Air en 2,6 secondes. Il faudrait aussi qu’elle puisse aller plus vite qu’une Tesla S Plaid et plus loin que n’importe quel autre véhicule électrique. Il faut que le slogan « Standard of the world » soit autre chose qu’une phrase vide de sens. Les gens ultra-riches qui vont acheter cette voiture s’attendent à ce qu’il y a de mieux à tous les chapitres. Cadillac sait maintenant quoi faire pour réussir.

 

Avec des renseignements d’Automotive World