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Statesman de Ville 1971-1974

Le méli-mélo de General Motors


Au fil des décennies, on en a vu passer des modèles de ce côté-ci de la planète. Cependant, si l’on tient compte de l’activité sur les autres continents au cours de la même période, ce n’est qu’une fraction de ce qui a vu le jour qu’il nous a été possible de voir.

Voilà qui rend la recherche de modèles rares intéressants, car on y fait toujours des découvertes toutes aussi intéressantes.

Prenez le cas de cette Statesman de Ville. Aviez-vous seulement déjà entendu parler de la marque Statesman ? Si oui, vous êtes un expert… ou vous avez grandi ou voyagé en Australie. Autrement, ce qui suit va assurément piquer votre curiosité.

Une nouvelle marque

General Motors (GM), au cœur des années 60 et 70, est partout sur la planète. En Australie, c’est sa division Holden qui fait de bonnes affaires. Au début des années 70, désireuse d’offrir un modèle plus huppé à ses consommateurs, elle donne naissance à la marque Statesman.

Remplaçant le modèle Holden Brougham en tant que proposition de luxe dans le segment des voitures pleine grandeur, la Statesman était basée sur une version étirée de la plate-forme HQ du groupe (qui servait les familiales). Le 22 juillet 1971, deux versions du nouveau modèle et de la nouvelle marque étaient dévoilées au public (Custom et de Ville).

La nouvelle venue avait pour mission de rivaliser avec la Fairlane de Ford pour la suprématie sur le marché domestique des voitures de luxe. La nouvelle Statesman s’est avérée être un grand succès pour Holden, en partie grâce à un marketing soigné du modèle en tant que marque distincte. Dans les années 1970, avoir une Statesman garée devant son domicile était un gage de succès sur le plan social, un peu comme posséder une Cadillac ici.

L’empattement allongé du véhicule offrait beaucoup d’espace supplémentaire pour les jambes des passagers arrière, tandis que le style de la Statesman avait une présence individuelle grâce à de nouveaux panneaux de carrosserie, tant à l’avant qu’à l’arrière, par rapport au modèle remplacé.

Et ce qui est amusant en observant le modèle, c’est qu’on voit un peu de tout de General Motors là-dedans. À l’avant et à l’arrière, on reconnaît une signature Oldsmobile, mais aussi un peu de Cadillac.

Quantité de mécaniques étaient proposées, dont des blocs à six ou à huit cylindres. Au fil des années, le modèle va évoluer et différentes séries vont voir le jour. Si la première, proposée de 1971 à 1974, portait le code HQ, les amateurs allaient ensuite découvrir les versions HJ, HX et HZ, dans l’ordre.

En octobre 1974 d’ailleurs, Holden remplaçait la Statesman HQ par la Statesman HJ, le tout accompagné d’un nouveau traitement frontal comprenant une calandre plus formelle, de nouveaux phares quadruples et un style arrière unique, ainsi qu’un toit en vinyle.

Le modèle prenait alors une allure plus moderne. Ça laisse donc à la première génération, celle de 1971-1974, son cachet unique et, il faut le dire, très américain. Fait amusant, en raison de ses liens avec GM, la petite firme japonaise Isuzu a importé des Statesman sur son marché local pour en écouler quelque 250 sous le nom Isuzu Statesman de Ville.

Et que vaut ce genre de produit (la Statesman australienne) sur le marché, si vous en dénichez un quelque part ? Ça varie beaucoup, mais imaginez quelque chose entre 30 000 $ et 70 000 $, selon la condition. Et l’on ne parle pas du coût pour faire venir le modèle…

 

 

 

 

 

 

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