Kia Rio 2017

Annuel de l’automobile 2017 – Kia Rio

Titre : Toujours deuxième, mais…

Par Vincent Aubé

Lancée en 2012, la Kia Rio continue sa route une année de plus sous sa forme actuelle. La conjoncture fait en sorte que les véhicules utilitaires sont devenus la priorité des constructeurs. D’ailleurs, un bref coup d’œil aux ventes de l’année 2015 (dernière année complète disponible) confirme que la catégorie des sous-compactes en prend pour son rhume depuis l’invasion de ces micro-utilitaires. Malgré cette baisse significative, la Kia Rio conserve sa deuxième place au pays si on exclut la Nissan Micra, une voiture un brin plus petite que la représentante de Kia. Peut-être est-il temps de revoir la formule?

Tour du propriétaire

Au sein de ce segment, la Rio est sans contredit l’une des plus réussies, tout type de carrosserie confondu. Encore une fois, l’influence de Peter Schreyer y est pour quelque chose. Possible en format bicorps ou berline, la plus petite des Kia a plutôt bien vieilli au fil des saisons. À l’avant, cette grille de calandre en « nez de tigre » s’occupe de faire le lien entre les blocs optiques qui se prolongent sur les ailes. Quant au dessin du pare-chocs, il ajoute une touche de dynamisme à l’ensemble. Lorsqu’équipée des roues de 17 pouces (en option), la Rio a presque l’air d’une voiture compacte. À l’arrière, l’ambiance est plus sobre, surtout dans la berline. Comme c’est souvent le cas chez Kia, le nombre de livrées existantes est important. Le consommateur doit donc prendre quelques minutes pour déterminer laquelle répond le mieux à ses besoins.

Vie à bord

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, la Kia Rio est une cousine avouée de la Hyundai Accent, une autre sous-compacte fréquemment aperçue sur nos routes, vous en conviendrez. Toutefois, même si les deux petites partagent plusieurs composantes mécaniques, l’ambiance à bord est totalement différente d’une voiture à l’autre. Du côté de Kia, les gros boutons et l’ergonomie sont au menu. Le dessin de la planche de bord est plus fonctionnel que fluide comme dans l’Accent. La qualité des matériaux utilisés est également à souligner, surtout pour une sous-compacte. Évidemment, ce compliment passe mieux à bord de l’édition SX fortement équipée que dans la LX, à l’autre bout du spectre. La position de conduite ne demande pas trop d’ajustements, étant donné la colonne de direction réglable en longueur, un équipement qui ne fait pas encore partie de l’équipement de base de certaines rivales. Si, à l’avant, l’espace est suffisant pour deux adultes, c’est un peu plus serré à l’arrière. À sa défense, il se fait pire ailleurs dans l’industrie.

Technique

Du point de vue mécanique, la Rio5 SX se voit confier le même moulin déjà utilisé sous le capot de l’autre sous-compacte coréenne. Ce 4-cylindres de 1,6 litre à injection directe livre une puissance de 137 chevaux et un couple maximal de 123 livres-pieds, ce qui est amplement suffisant pour cette catégorie de voiture. Arrivant d’office avec une boîte manuelle à 6 rapports, la Rio peut également être équipée d’une boîte automatique avec le même nombre de vitesses. Malgré l’agrément de conduite supérieur que permet le fait de pouvoir changer soi-même les rapports de la transmission, l’unité à trois pédales de la Rio est loin d’être la plus précise de l’industrie. De son côté, l’automatique n’a rien à se reprocher.

Au volant

Le constructeur Kia tarde encore à accepter son côté plus sportif par rapport au partenaire Hyundai. La Kia Rio a ce petit côté européen qui attire les amateurs de modifications automobiles. Malheureusement, il ne faut pas se fier aux apparences. Pas que la Rio soit un navet sur la route, loin de là même, mais pour les performances relevées, il faut regarder ailleurs. L’édition SX a au moins l’avantage de proposer une conduite plus épicée grâce à une suspension raffermie et à des freins à disque plus imposants à l’avant, mais c’est à peu près tout ce qu’il faut retenir de celle-ci. Il y a encore pas mal de roulis dans les courbes prononcées, tandis que le freinage pourrait être plus mordant. Règle générale, la Kia Rio demeure un bon choix pour l’aspect conduite, mais il existe des options plus sérieuses sur le marché.

Conclusion

Déjà en service depuis plus de cinq ans, la Kia Rio demeure une excellente petite voiture pour le train-train quotidien. Agile, fiable, économe à la pompe, et même pratique, la Rio est la preuve irréfutable qu’il n’est pas nécessaire de conduire un véhicule imposant pour être heureux au volant.

Forces

Belle gueule – Agréable à conduire – Garantie cinq ans

Faiblesses

Manque de souffle à haut régime – Direction floue – Beaucoup de roulis