Subaru Forester 2008

Subaru Forester 2008

Sage et sans histoire

On dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Si le Subaru Forester était une personne, il ferait partie de cette catégorie. Présent dans le paysage automobile depuis 1997, ce véhicule n’a jamais fait de vagues. Il inspire presque de l’indifférence aux non-initiés, mais ceux qui le connaissent savent apprécier ses qualités routières et la puissance surprenante qui se cache dans son moteur turbo, séduisant mélange de qualités qui en fait un véhicule fort intéressant.

Carrosserie

Le Forester ressemble au premier abord à un utilitaire qui aurait rétréci au lavage. Avec les années, Subaru lui a donné juste ce qu’il faut de largeur d’épaules pour avoir l’air d’un petit utilitaire même si, en vérité, il s’agit d’une familiale. La version XT est facile à reconnaître en raison de son écope de capot qui sert à fournir plus d’air au turbo. Depuis 2006, le Forester a gagné en maturité avec des lignes plus abouties, des feux plus modernes et un traitement général plus discret qui contribue encore à la sobriété générale caractérisant les produits Subaru.

Habitacle

L’avantage de posséder cet utilitaire qui n’en n’est pas un réside dans la grande facilité à prendre place à bord. Le toit élevé donne l’impression d’être dans un véhicule plus grand que nature (le Forester est construit sur le même châssis que l’ancien Impreza). Les vitres sont immenses et, si vous choisissez l’option toit ouvrant panoramique, vous aurez l’impression de rouler dans une serre. L’habitacle est donc baigné de lumière, offrant du même coup une excellente visibilité. La finition que certains trouveront sommaire dans les versions de base n’a rien à se reprocher au chapitre de la qualité d’exécution. L’ergonomie générale est très bonne, la planche de bord, fonctionnelle. On peut peut-être jeter la moitié d’un blâme pour le seuil de chargement de l’espace cargo un peu élevé.

Mécanique

Au repos, le son unique d’un moteur boxer n’a rien de rassurant : plutôt rugueux, il semble un peu malade. Heureusement, une fois en marche, il se ressaisit. Vous avez encore le choix cette année entre un moteur 2,5 litres de 4 cylindres en versions atmosphérique ou turbo. Le premier autorise des performances tout à fait respectables grâce à ses 173 chevaux. Le modèle XT, qui profite du moteur du WRX, peut donner une sérieuse leçon de conduite à des voitures soi-disant sport. Vous pouvez opter pour la boîte manuelle à cinq rapports qui n’est pas encore parfaite mais qui tire meilleur parti de la puissance disponible que l’automatique à quatre rapports.

Comportement

Profitant de la même technologie quatre roues motrices que les autres membres de la famille Subaru, le Forester est inébranlable sur la route. La tenue de cap est impeccable, et l’amortissement est assez souple pour absorber les petits trous et crevasses sans nuire au comportement. Les sièges enveloppants et confortables n’ont rien en commun avec ceux de plusieurs autres utilitaires. La conduite est celle d’une berline. Le comportement est sain et prévisible, et la motricité n’est jamais prise en défaut, peu importe le climat. Le différentiel central à glissement limité travaille pour nous, et l’auto est littéralement vissée au sol. Le système Symmetrical AWD de Subaru est parmi les meilleurs sur le marché. Une seule remarque pour ceux qui voudraient davantage profiter des belles qualités routières du Forester : les pneus d’origine, conçus pour un utilitaire, limitent sérieusement la tenue de route; de bons pneus de voiture seront plus appropriés.

Conclusion

Le Forester reste un véhicule très polyvalent qui allie une tenue de route remarquable, les qualités quatre roues motrices d’un tout-terrain et une version XT qui permet même d’aller taquiner les sportives du dimanche. En plus, il est très fiable. Bref, il a tout ce qu’il faut.

Forces

Performances routières exceptionnelles

Grande polyvalence d’utilisation

Équipement de série complet

Habitacle spacieux et convivial

Faiblesses

Autonomie trop faible, consommation élevée

Pneus d’origine mal adaptés