25 795 $ à 34 895 $
Subaru Forester 2009
Le désir de s’améliorer
Le Forester 2009 s’est lentement mais sûrement transformé depuis sa version d’origine, en 1997 : plus sûr, plus spacieux, plus alerte, soucieux de son ergonomie intérieure et d’une esthétique extérieure qui embellit la catégorie, celle des multisegments compacts.
Cette troisième génération entend mettre davantage l’accent sur les vertus qui définissent un VUS : solidité, habitabilité et quasi-invincibilité.
CARROSSERIE
Le Forester se définit toujours comme un utilitaire compact qui n’accuse pas les mensurations agressives des gros baroudeurs et qui s’éloigne résolument de la familiale traditionnelle. La nouvelle cuvée adopte des formes modernes sur la plateforme de la plus récente Impreza. L’allure générale a pris du galon. L’avant est suffisamment autoritaire pour un utilitaire. Ajoutez-y les phares antibrouillard et le gros bouclier de plastique noir et vous souhaiterez partir à l’aventure… ou pour le centre commercial. L’ensemble présente une belle fluidité musclée.
HABITACLE
Il est mieux insonorisé et a gagné en confort. La banquette 60/40 est rabattable à plat pour faciliter les chargements, elle intègre une ingénieuse tablette centrale et, gâterie suprême, l’inclinaison des dossiers est désormais réglable.
Les instruments reposent dans un arc convivial. Du plafond, un panneau de verre panoramique égaye l’intérieur. Entre les deux sièges s’élève une console polyvalente dotée d’un accoudoir coulissant qui dégage un espace de rangement profond cachant une prise auxiliaire. Le volant est maintenant télescopique, et les portières s’ouvrent plus généreusement.
Déception : les véhicules destinés au marché des États-Unis auront droit, en option, à un système de navigation à écran large, ce qui ne sera pas le cas des véhicules vendus sur le marché canadien (trop faible demande, invoque Subaru Canada).
Le passager avant est toujours assis plus bas que le conducteur, ce qui est un brin agaçant. Ironiquement, Subaru fait beaucoup de cas de la visibilité qu’elle offre au conducteur. En redessinant les piliers, elle prétend avoir minimisé les angles morts. J’ai d’ailleurs assisté à un exercice original : un mannequin de la taille d’un enfant a été placé tour à tour derrière le nouveau Forester, un Toyota RAV4 et un Honda CRV, ses deux principaux rivaux. On a ensuite mesuré la distance à partir de laquelle le conducteur pouvait apercevoir le garçonnet dans son rétroviseur. Selon le principe que plus courte est la distance, plus rapidement le conducteur pourra éviter l’enfant, l’exercice a démontré que le Forester présentait la meilleure visibilité des trois.
Une nouvelle suspension à double fourchette à l’arrière rend les trajets plus civilisés tout en libérant l’espace de chargement pourvu de crochets d’arrimage. Subaru s’est livrée à un autre exercice convaincant : elle a fait préparer une boîte en bois qui symbolisait le contenant qui protégerait, par exemple, le système de cinéma maison de vos rêves. Une grosse boîte !
Des préposés ont empoigné le volumineux machin pour l’enfourner dans la soute du RAV4 puis du CRV. Peine perdue. Puis ils se sont essayés avec le Forester, le hayon béant. Vous l’aurez deviné : la boîte a glissé jusqu’au fond comme si le véhicule avait été dessiné sur mesure pour elle.
En prime : sous le plancher de la soute se dissimulent plusieurs espaces de rangement fort pratiques.
MÉCANIQUE
Le 4-cylindres à plat (dit boxer) est de retour encore cette année. Ce moteur a même été abaissé de 10 millimètres question d’améliorer davantage le centre de gravité. Le premier 2,5-litres à SACT au catalogue génère 170 chevaux et produit un couple de 170 livres-pied. Le 2,5-litres à DACT turbocompressé hausse la puissance à 224 chevaux. En termes visuels, le modèle XT est reconnaissable à sa prise d’air fonctionnelle sur le capot. Un modèle à mécanique diesel se baladera en Europe mais pas chez nous, du moins pour le moment.
La transmission intégrale est permanente, symétrique et dotée de l’antipatinage à l’accélération VDC (Vehicle Dynamics Controls). Dans les faits, les disques aux quatre roues, l’ABS et l’assistance au freinage sont de série sur tous les modèles.
Même la version de base est bien équipée : sièges chauffants (interrupteurs bizarrement situés), porte-bagages, garde-boue, glaces fumées et commandes de la chaîne audio et du régulateur de vitesse montées au volant, lequel est inclinable.
Deux boîtes de vitesses : une manuelle à 5 rapports munie du dispositif antirecul pour les modèles 2.5 X et GT; une automatique à 4 rapports avec SportShift, en option sur les 2.5 X et GT, de série sur les GL, XT et Limited. Ce dernier n’offre plus la boîte manuelle en raison de la faiblesse des ventes dans le passé.
COMPORTEMENT
Le Forester 2009 nous a été présenté à Laguna Beach, au sud de Los Angeles. Température magnifique, routes idéales pour tester un véhicule. Ce que nous avons fait au volant du Forester à moteur atmosphérique.
Pour nous faire essayer la version turbocompressée à refroidisseur d’air, Subaru a eu la drôle d’idée de nous envoyer sur l’île de Catalina, visible du rivage. Touristiquement parlant, Catalina vaut le coup d’œil : des paysages vallonnés et verdoyants, une poignée d’humains, des marinas de carte postale. Mais on y déteste l’automobile : les routes sont des chemins poussiéreux et cahoteux, et il faut s’inscrire sur une liste d’attente de 10 ans avant d’obtenir un jour son propre véhicule.
Pour tester les capacités hors route du Forester, nous étions servis ! Le véhicule passe bien là ou une voiture normale serait plutôt récalcitrante. Les gardes au sol avant et arrière ont été augmentées. La transmission intégrale à prise constante a de quoi rassurer, surtout dans un pays ou l’hiver domine.
Mais pour ce qui a été d’apprécier le turbo, sur des sentiers tordus… Heureusement, j’ai pu me reprendre plus tard et je me suis rappelé dès lors pourquoi Subaru a cumulé un nombre effarant de victoires en rallye avec des WRX et STi carrément diaboliques. Le Forester XT permet sans l’ombre d’un doute à son propriétaire de ne pas sombrer dans la déprime du banlieusard.
À vrai dire, toutes les versions ont pris du poil de la bête. Grâce à une direction et à une boîte de vitesses plus franches, on pourrait presque comparer le comportement du nouveau Forester à celui d’une berline sport.
Bien que les mensurations aient enflé de partout, la consommation n’en a pas vraiment souffert. Malheureusement, Subaru ne s’est pas non plus améliorée, alors que les autres constructeurs y parviennent. À noter que j’ai obtenu un meilleur rendement avec la boîte automatique !
CONCLUSION
Le Forester a maturé. Fidèle au concept du départ, on l’a raffiné : bel arsenal électronique, plaisir de conduire qui s’apparente à celui d’une berline énergique mais qui conjugue également la polyvalence d’un petit VUS.
Reste la personnalité Subaru : une fiabilité japonaise saupoudrée d’un petit quelque chose de distinctif. Qu’il s’agisse de la sonorité du moteur à plat ou d’une bizarrerie visuelle, Subaru fait rarement les choses comme les autres. , C’est ce qui réjouit les fanatiques de la marque. Pour les autres, il faut s’habituer. Or, le nouveau Forester présente suffisamment de belles qualités pour voir son bassin de fidèles s’élargir.
Forces
- Véhicule plus spacieux mais encore compact
- Intérieur polyvalent et bien étoffé
- Version XT qui déménage
Faiblesses
- Siège du passager avant trop bas
- Moteurs à plat qui réclament du nouveau
- Beaucoup de plastique
Fiche d'identité
modèle forester
versions 2.5x, 2.5x tourisme, 2.5x limited, 2.5xt limited
roues motrices 4
portières 4
première génération 1998
génération actuelle 2009
construction gunma, japon
sacs gonflables 6 (frontaux, latéraux et rideaux latéraux)
concurrence chevrolet equinox, ford escape, honda cr-v, hyundai tucson, jeep compass/patriot, kia sportage, mitsubishi outlander, nissan x-trail, pontiac torrent, suzuki grand vitara, toyota rav4
Fiche technique
moteurs
(x,)
h4 2,5 l sact, 170 ch à 6000 tr/min
couple 170 lb-pi à 4400 tr/min
transmission manuelle à 5 rapports, automatique à 4 rapports (en option)
0-100 km/h 9,2 s
vitesse maximale 185 km/h
consommation (100 km) man. 9,0 l autom. 9,0 l (octane 87)
émissions de co2 4368 kg/an
litres par année 1820 l.
coût par année . 2730$
carburant alternatif non
empreinte écologique 26 arbres
(xt)
h4 2,5 l turbo dact, 224 ch à 5600 tr/min
couple 226 lb-pi à 2800 tr/min
transmission automatique à 4 rapports avec mode manuel
0-100 km/h 6,8 s
vitesse maximale 225 km/h
consommation (100 km) 10,0 l (octane 91)
emission de co2 4896 kg/an
litres par année 2040 l.
coût par année . 3060$
carburant alternatif non
empreinte écologique 30 arbres
sécurité active freins abs, antipatinage,répartition électronique de force de freinage, système de contrôle dynamique.
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p215/65r16 (x), p225/55r17 (x limited/xt)
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2200 à 2400 $
40 ans 1300 à 1500 $
60 ans 1000 à 1200 $
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 776
au canada 3303
dépréciation (3 ans) 42,6 %
rappels (2003 à 2008) 4
cote de fiabilité 4/5
nouveautés en 2009 nouvelle génération
Dimensions
empattement 2615 mm
longueur 4560 mm
largeur 1780 mm
hauteur 1700 mm
poids 1480 kg (x), 1570 kg (xt)
diamètre de braquage 10,6 m
coffre 949 l (x), 1934 l (sièges abaissés), 872 l (xt), 1784 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 64 l
capacité de remorquage 1087 kg
Transport et préparation
1495$