8 mai 1982 – Salut Gilles
Cela fait 42 ans aujourd’hui que Gilles Villeneuve nous a quittés et pourtant aux yeux de plusieurs c’est seulement hier. Sa carrière en F1 fut stoppée brutalement suite à un accident fatal à Zolder, en Belgique. Athlète québécois qui a symbolisé la détermination d’un peuple au même titre que d’autres héros, Gilles Villeneuve a conquis le cœur d’une nation, même si son œuvre est demeurée inachevée en nous quittant trop jeune à 32 ans.
Gilles Villeneuve a pris part à 67 courses en F1 et remporté 6 Grands Prix. Malgré ses succès, il a un peu souffert de cette période de turbulences qui a marqué le championnat de formule 1 dans les années 1970-1980 en raison de la mauvaise qualité de l’équipement. Les analystes s’accordent à dire qu’il a fait des miracles avec des voitures à peine manoeuvrables. Mais son immense talent et sa hargne sur les circuits de F1 en ont fait un héros national. Villeneuve ne baissait jamais les bras. Il l’a démontré d’abord en course de motoneige et en Formule Atlantique où il rafla tous les honneurs en 1976 avant d’être engagé par Ferrari l’année suivante. Il remporte sa première victoire en F1 à Montréal en septembre 1978.
Villeneuve qui est aussi devenu le protégé d’Enzo Ferrari qui aime ce petit Canadien qui n’a pas froid aux yeux. Mais cette relation sera de courte durée. À San Marino, dernier Grand Prix disputé par Gilles Villeneuve, son coéquipier chez Ferrari, Didier Pironi, lui souffle la victoire en toute fin de course. Trahi, le pilote québécois est furieux.
Quelques semaines plus tard, Villeneuve arrive à Zolder en voulant prendre sa revanche. Lors de la dernière séance de qualifications, il perd le contrôle de sa voiture dans un virage, et c’est la catastrophe. Son corps est éjecté du bolide. Le pilote meurt sur la piste et le Québec perd un des ses héros.
(extrait d’un article de Radio-Canada 2017)