Vous avez des questions d'ordre général? Consultez notre section

Vous souhaitez entrer en contact avec un membre de l'Équipe? Consultez notre section

Commande rapide
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Vous désirez commander plus de pièces ?

Si vous devez importer un grand nombre de pièces pour une commande, vous pouvez utiliser ce gabarit et le téléverser sur le site web. Vous devez y entrer une pièce par ligne et soyez certain de garder l'extension de fichier .CSV lorsque vous sauvegarderez votre travail.

Téléverser

Au CES de Las Vegas, rien ne dégonfle les fabricants de pneus

Michelin, Goodyear et Hankook ont tous présenté un pneu sans air


Le pneu sans air devient une réalité de plus en plus palpable. Le récent Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas en a fait la démonstration. Même si cette nouvelle technologie y a pris un rôle plutôt secondaire, des réalisations récentes de Michelin, de Hankook et de Goodyear l’ont néanmoins exposée au grand public.

Michelin : du véhicule lunaire au tricycle de livraison terrestre

Au CES, Michelin a présenté deux variantes basées sur son pneu sans air appelé Tweel, qui est fabriqué aux États-Unis depuis 2015 pour des véhicules agricoles et de services publics. 

Le fabricant français a montré au public pour la première fois le prototype d’une roue destinée au prochain véhicule lunaire de la NASA, le LTV (pour Lunar Terrain Vehicle), et dont la conception s’inspire de la Tweel

Cette roue a été réalisée en collaboration avec Northrop Grumman, l’entreprise responsable de la conception du LTV. Ce véhicule servira au programme Artemis de la NASA, qui prévoit d’envoyer un homme et une femme sur la Lune en 2025. 

Ces deux astronautes utiliseront le LTV pour découvrir le site d’un camp de base lunaire, dans une région disposant d’une grande quantité de glace (pour fournir de l’eau). 

En attendant l’établissement d’une première colonie lunaire, Michelin entend continuer de desservir la terre. C’est pour les livraisons du « dernier kilomètre » qu’il a réalisé le pneu sans air X Tweel, un prototype monté sur un eCargo, un tricycle à assistance électrique fabriqué par Coaster Cycles du Montana. 

Selon le fabricant français, les avantages que procureraient le X Tweel sur l’eCargo sont nombreux : l’élimination des crevaisons, l’absence d’entretien, la hausse potentielle de la capacité de charge du véhicule, l’augmentation de l’autonomie électrique en raison d’une résistance réduite au frottement et le recyclage simplifié du Tweel en fin de vie.  

Michelin n’a toutefois pas révélé si le X Tweel sera éventuellement mis en production.

Hankook : des pneus pour déplacer des objets

Pour sa part, Hankook était un acteur du dévoilement de la plateforme modulaire robotisée Plug & Drive (ou « PnD ») de Hyundai. Destinée à déplacer des objets, petits ou gros, cette plateforme expérimentale s’insère dans une philosophie d’une mobilité des objets (Mobility of things ou « MoT ») où la machine remplacera l’homme. « Permettre aux objets de se déplacer de façon autonome », voilà comment Hyundai exprime ce concept dans un communiqué publié à cette occasion.

Les modules PnD peuvent être fixés à tout type d’objets, qu’il s’agisse d’une simple table ou d’un lourd conteneur. Du coup, ces modules apportent une mobilité évolutive, l’utilisateur pouvant choisir la configuration du système d’entraînement et la taille de la plateforme selon ses besoins. 

Hankook a créé les pneus sans air i-Flex pour ces plateformes. Ils adoptent un design biomimétique et un format compact : une taille de 10 pouces, un diamètre de 400 mm et une largeur de 105 mm. La bande de roulement à rainures en « C » de ces pneus-concept a, par ailleurs, été mise au point en fonction des mouvements multidirectionnels des roues de ces plateformes. 

Pour une plateforme de ce genre, qui peut servir à une foule d’usages disparates, ces pneus offrent l’avantage d’être increvables, en plus d’éliminer la nécessité de vérifier et ajuster périodiquement la pression d’air. Du même coup, on élimine carrément les capteurs embarqués du système de surveillance de la pression des pneus (que les anglophones appellent tire pressure monitoring system ou TPMS). 

Goodyear : des robots de Starship à l’Université

Goodyear, enfin, a profité du CES de Las Vegas pour faire le point sur les efforts déployés autour du développement d’un pneu sans air pour les robots de livraison de la société Starship Technologies. 

Créée en 2014 par les cofondateurs de Skype, Ahti Heinla et Janus Friis, cette entreprise de San Francisco a développé de petits véhicules robotisés qui servent dans plusieurs grandes villes du monde. Starship exploite un réseau de livraison du dernier kilomètre avec plus de 1 000 de ces petits robots. 

Appelés Starship, ces petits robots à six roues roulent à une vitesse moyenne d’environ 6 km/h. Ils peuvent transporter une charge de 9 kg (l’équivalent de trois sacs de provisions). 

Pour l’entreprise de San Francisco, le pneu sans air développé par Goodyear présente des avantages indéniables, à commencer par leur durée de vie prolongée et un entretien réduit. 

Au CES, Goodyear et Starship ont annoncé qu’un test réalisé en collaboration avec la Bowling Green State University, en Ohio, a permis d’évaluer les interactions entre le véhicule et les pneus. Selon Goodyear, ces essais auraient été concluants en ce qui concerne l’usure de la bande de roulement, le freinage et l’amortissement des vibrations. 

« C’est formidable de voir que ces nouveaux pneus sont fiables et permettent de réduire les coûts », a commenté Siim Viilup, responsable de l’ingénierie mécanique de Starship Technologies.

Photos : Hankook, Hyundai, Michelin, Northrop-Grumman, Goodyear et Starship Technologies.

Articles similaires