L’essence au plomb rend plus idiot

Cette affirmation n’est pas gratuite. Elle est le résultat d’une étude menée aux États-Unis par le NAS (National Academy of science). Cette étude menée sur les effets du plomb (contenu dans le carburant jusqu’en 1996) sur le développement du cerveau révèle des résultats qui donnent le vertige.

50 % des Américains affectés (et sans doute bon nombre de Canadiens)

L’étude suggère que la moitié des Américains ne sont plus aussi intelligents qu’avant, et ce à cause de l’essence au plomb. L’étude de la NAS a révélé que la moitié de la population américaine a été exposée à des niveaux défavorables de plomb dans sa petite enfance, ce qui a entraîné une perte totale de 824 097 690 points de QI depuis 2015. Dans les années 70, pratiquement toute l’essence vendue sur la planète contenait du plomb et plus d’une centaine de pays avaient encore du plomb dans l’essence aux débuts des années 2000. Ce n’est que depuis l’an dernier que tout le plomb dans l’essence a été banni.

Des séquelles à vie

Pendant l’apogée de l’ère du carburant au plomb, des années 1960 au début des années 1980, l’étude constate que le taux de plomb dans le sang (BLL) de la population américaine générale était en moyenne trois à cinq fois plus élevé à cette époque. Même si le plomb est interdit dans le carburant depuis 1996 aux États-Unis ( 1990 au Canada), il reste des millions d’adultes qui ont été exposés à des niveaux élevés de plomb dans leur enfance. Une forte exposition au plomb peut perturber le bon développement de certains systèmes organiques, en particulier le cerveau, les os et le système cardiovasculaire. En ce qui concerne la fonction cérébrale, de fortes concentrations d’exposition au plomb peuvent affecter les capacités cognitives, la régulation émotionnelle et la motricité fine d’une personne.

Une large portion de la population affectée

En utilisant des estimations de la population de 2015 aux États-Unis, l’étude a révélé que sur les 318 millions de personnes vivant aux États-Unis à l’époque, seules 131 millions de personnes avaient un taux de plombémie inférieur à 5 microgrammes par décilitre (le seuil de 2015 pour une préoccupation clinique) pendant leur enfance. Près de 100 millions de personnes avaient un taux de BLL supérieur à 10 µg/dL pendant leur enfance, soit trois fois le niveau préoccupant en 2022. Pire encore, environ 10 millions de personnes avaient des niveaux supérieurs à 25 ug/dL. Selon la NAS, ce niveau élevé d’exposition au plomb a entraîné une perte moyenne de 2,6 points de QI par personne. Les personnes nées entre 1966 et 1970 ont subi l’impact le plus important, avec une perte moyenne de 5,9 points de QI par personne.
L’auteur principal de l’étude, Michael McFarland, professeur associé de sociologie à l’université d’État de Floride, a noté que le nombre de personnes touchées par l’exposition au plomb est « stupéfiant ».
« C’est important parce que nous pensons souvent que le plomb est un problème pour les enfants, et bien sûr il l’est, mais ce que nous voulions vraiment savoir, c’est ce qui arrive à ces enfants qui ont été exposés. Si l’on s’oriente vers une déficience cognitive, quelques points peuvent signifier beaucoup », a-t-il ajouté.

Éviter d’inhaler

Le plomb peut être ingéré ou inhalé (généralement par les gaz d’échappement). Cette neurotoxine a été remplacée en 1996 par un carburant sans plomb utilisant des additifs sans plomb. L’odeur de gaz des vieux muscles car était peut-être invitante pour certains, mais pas au risque de perdre des points de quotient intellectuel. Tout à coup, conduire un véhicule électrique semble une bien meilleure solution.

Avec des renseignements de Carbuzz