Ray Harroun et la Marmon Wasp remporte les 500 milles d’Indianapolis
Une victoire historique à 74,6 mi/h

Le 30 mai 1911, Ray Harroun inscrit son nom dans l’histoire en remportant la toute première édition de l’Indianapolis 500, au volant de la légendaire Marmon Wasp. Avec une vitesse moyenne de 74,6 mi/h (120 km/h), Harroun triomphe sur le célèbre ovale de 2,5 milles fraîchement pavé de briques, une innovation à l’époque.
Carl Fisher : l’homme derrière l’Indy 500
Le génie derrière ce monument du sport automobile est Carl Fisher, visionnaire et fondateur de l’Indianapolis Motor Speedway. En 1909, il transforme la surface en gravier écrasé de son circuit en une piste en briques, la plus grande et la plus moderne des États-Unis à l’époque. Il prend ensuite deux décisions clés : organiser une seule course par an, et y offrir la bourse la plus généreuse du sport motorisé.
Résultat ? Dès sa deuxième édition en 1912, l’Indy 500 devient l’événement sportif d’une journée le mieux payé au monde, attirant les projecteurs médiatiques et les plus grands pilotes.
Une course devenue industrie
En 1911, les voitures de course n’étaient encore que des châssis de voitures de luxe allégés, avec des moteurs géants à quatre cylindres, des freins uniquement à l’arrière, des réservoirs tubulaires, et aucune suspension. Ces bolides rudimentaires, construits avec des planches de bois et des roues en frêne, filaient pourtant à près de 80 mi/h sur une piste glissante d’huile. Mais en seulement une décennie, tout change. En 1922, les voitures sont désormais conçues exclusivement pour la course : carrosseries aérodynamiques, freins hydrauliques aux quatre roues, moteurs V8 en aluminium, et pneus modernes. Harroun, avec sa vitesse de 1911, n’aurait terminé que 10e.
L’Indy 500 : berceau du sport automobile moderne
Grâce à l’Indy 500, la course automobile passe de spectacle dangereux à sport organisé. L’arrivée des constructeurs comme Miller et Duesenberg dans les années 1920 élève encore le niveau. L’Indy devient alors le théâtre des bolides les plus sophistiqués de la planète, attirant les meilleurs talents et une couverture médiatique mondiale. La recette de Carl Fisher — argent, prestige, et spectacle — a façonné ce qui deviendra l’une des compétitions les plus emblématiques et lucratives du sport motorisé.
Avec des renseignements de Days of motoring