Chevrolet Spark 2016

Essai routier – Chevrolet Spark

Antoine Joubert

673 mots

Toute nouvelle… ou électrique?

Chevrolet est actuellement sur le point de lancer chez nous la seconde génération de la Spark, qui sera commercialisée en janvier prochain. Or Chevrolet annonçait aussi tout récemment la commercialisation de masse de la Spark EV, qui n’était jusqu’ici réservée qu’aux flottes commerciales. Pour cela, merci à Bourgeois Chevrolet de Rawdon qui, en contournant les règles du constructeur, a su prouver à GM Canada que la voiture avait chez nous un véritable potentiel commercial.

Tour du propriétaire

General Motors nous arrive donc cette année avec deux Spark complètement différentes, visant deux clientèles l’étant tout autant. D’abord, un mot sur la version électrique qui, sur le plan esthétique, ne diffère que peu de la Spark que l’on connaît déjà. Jolie, tout comme l’était le modèle initial, elle ne l’est toutefois pas autant que cette nouvelle génération, plus moderne, qui propose une ligne beaucoup plus profilée. Cette nouvelle Spark se démarque d’ailleurs par un toit abaissé de 40 millimètres, une partie avant plus gracieuse et plus en harmonie avec les autres produits de la marque, ainsi que par des proportions qui éliminent cette impression de microvoiture bon marché. Naturellement, GM ose également avec des teintes très vivantes, permettant de dynamiser l’image de la voiture encore davantage.

Vie à bord

Un peu plus spacieuse et confortable, mais tout de même évolutive par rapport au précédent modèle. Voilà comment on pourrait qualifier la nouvelle Spark en matière d’aménagement intérieur. En revanche, Chevrolet met le paquet en matière de connectivité en proposant une compatibilité complète avec les appareils Apple et Androïd, par le biais de ce nouvel écran de 7 pouces juché au sommet de la planche de bord. De multiples applications pourront donc être téléchargées pour faciliter toute forme de communication, ainsi que l’utilisation des fichiers musicaux et de la navigation. Très moderne, le poste de conduite est donc plus aguichant que celui de la Spark EV, qui se démarque néanmoins par une instrumentation entièrement numérique, bien sûr adaptée à la technologie électrique. De jolis graphiques sont donc en place pour vous indiquer l’utilisation de l’énergie et l’autonomie restante, vous incitant ainsi à modifier vos habitudes de conduite.

Technique

La Spark 2016 propose un 4-cylindres de 1,4 litre, 16 % plus performant que le moteur de précédente génération. Avec 98 chevaux de puissance, il faut donc s’attendre à des performances nettement plus intéressantes, considérant que le poids demeure sensiblement le même. La version électrique propose pour sa part un moteur à aimant permanent de 105 kW, ou 140 chevaux, ce qui laisse place à des performances réellement surprenantes. On peut d’ailleurs franchir le 0-100 km/h en 7,5 secondes, exercice qui affecterait bien sûr de façon dramatique l’autonomie. Estimée à 131 kilomètres, l’autonomie est toutefois conservatrice, puisqu’il m’a été très facile de parcourir 141 kilomètres (en été) en combinant conduite urbaine et sur route, et ce, en gardant en banque une autonomie restante de 12 kilomètres (pour un total de 154 km).

Comportement

Impossible pour l’instant de vous donner nos impressions de conduite sur la nouvelle Spark, que nous conduirons que tard à l’automne. Toutefois, ceux qui ciblent la version électrique seront heureux d’apprendre que les principaux défauts de la précédente Spark sont ici éliminés, le moteur extrêmement bruyant étant ici absent. La puissance modeste du moteur à essence laisse aussi place à un couple gigantesque et à des performances substantielles, ce qui se traduit par un agrément de conduite nettement plus intéressant. Bien sûr, la Spark demeure une citadine. La maniabilité demeure donc l’un de ses points forts, tout comme son court cercle de braquage. En revanche, le confort est minimaliste et le contact avec un nid-de-poule se ressent jusqu’à votre dentier.

Conclusion

Chevrolet semble sérieuse dans la commercialisation d’une première voiture 100 % électrique. Cela signifie qu’on la rendra disponible, sans contrainte, pour tous ceux qui souhaitent l’acquérir. Aujourd’hui, Ford et Kia ne peuvent en dire autant. Qui plus est, la voiture est sérieuse, amusante, et propose une autonomie réelle plus convaincante que celle de bien des rivales. Il est seulement dommage que cette technologie ne soit pas adaptée à la nouvelle Spark…

Forces

• Version électrique amusante et efficace
• Design réussi (nouvelle Spark)
• Technologie en matière de connectivité
• Maniabilité en milieu urbain

Faiblesses

• Version électrique basée sur l’ancienne génération
• Confort spartiate (Spark EV)
• Absence d’un volant télescopique