Tesla se fait malmener en bourse

Ça va mal pour Tesla à la bourse. L’entreprise qui, on le sait, est dirigée par le milliardaire Elon Musk, a effacé plus de 600 milliards $ US en valeur boursière au cours des deux derniers mois ( trois Toyota ou 10 GM) c’est énorme. Même dans un secteur, celui des technologies, où toutes les principales sociétés cotées en bourse sont en perte de vitesse, ça reste quelque chose de préoccupant.

Et d’ailleurs, ça préoccupe plus que les seuls amateurs de la marque de véhicules électriques. Les analystes commencent à trouver que c’est assez là, la chute du cours de l’action de Tesla. C’est en tout cas ce qu’on dit du côté de la banque américaine Morgan Stanley, où on calcule que l’action ne devrait pas avoir à baisser sous les 150 $ US. L’action se négocie en ce moment entre 180 et 200 $ US, mais à son sommet, elle a dépassé les 400 $, ce qui conférait à Tesla une valeur supérieure à tous les autres constructeurs d’automobiles sur la planète.

Pour Morgan Stanley, à 150 $, l’action de Tesla est plus qu’une aubaine. La banque croit que son cours cible d’ici 12 mois est de 330 $ US. Elle rappelle que parmi les constructeurs d’automobiles électriques qu’elle suit, Tesla est le seul qui génère un profit sur chacun des véhicules qu’il vend.

Bref, c’est plus le moment d’acheter que de vendre, dit Morgan Stanley. C’est à suivre, donc. Il faut dire que la pression sur Tesla vient de différentes sources. Le marché est au ralenti, en Chine, surtout, tant du côté de l’offre que de la demande. Les coûts des matériaux sont aussi en hausse, ce qui réduit la marge de profits.

Et, on le sait, Elon Musk passe plus de temps du côté de Twitter que chez Tesla, ce qui inquiète plusieurs analystes. Ceux-ci pensent qu’il va falloir que Musk établisse un mécanisme qui lui permettrait de mieux répartir son temps entre ses différentes activités.

Sinon, il y aura des actionnaires pour lui rappeler que le siège de PDG peut rapidement devenir un siège éjectable…