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Une Chevrolet Corvair d’un demi-million en vedette à l’encan Gooding de Pebble Beach

Entre 1961 et 1963, Pinin Farina a modifié deux fois l’apparence de ce prototype


L’encanteur Gooding offrira une Chevrolet Corvair qui pourrait valoir un demi-million de dollars à son encan de Pebble Beach, plus tard ce mois-ci. Cette voiture unique avait été réalisée par le carrossier italien Pinin Farina à l’initiative les grands salons européens, de 1961 à 1963.

Il faut se rappeler qu’à la fin des années 1950, les constructeurs étatsuniens font face à une concurrence nouvelle de la part de marques européennes nouvellement débarquées sur notre continent. Leurs petites voitures séduisent un nombre croissant d’automobilistes par leurs bas prix, leur consommation plus raisonnable, des dimensions réduites et des designs souvent originaux et novateurs.

Les constructeurs de Detroit réagissent alors en lançant des nouveautés qui, malheureusement, ne sont rien de plus que des versions « réduites » des modèles courants. Mais pas Chevrolet. Avec la Corvair, la marque numéro un de GM choisit une approche plus radicale pour arriver à ses fins.

Lancée en grande pompe en 1960, la Corvair est une voiture compacte munie d’un moteur arrière à 6 cylindres à plat refroidi à l’air. Dès ses débuts, cette nouveauté nommée « Voiture de l’année » par le magazine Motor Trend a un succès phénoménal.

Un succès qui donne des idées à GM

Influencée par ces résultats, la direction de Chevrolet entrevoit désormais un potentiel commercial à l’étranger. En 1960, le vice-président de GM Styling, Bill Mitchell, invite les carrossiers italiens à soumettre des concepts utilisant l’architecture de la Corvair dans l’espoir de la commercialiser en Europe, à tout le moins. Pinin Farina (dont le nom deviendra Pininfarina en 1961) et Bertone répondent à l’invitation.

Si le concept Testudo présenté par Bertone à Genève, en 1963, paraît aussi séduisant qu’hétéroclite avec ses formes tout en rondeurs et son pavillon qui bascule vers l’avant pour donner accès à l’habitacle, la Corvair Speciale dévoilée deux ans plus tôt par son rival est nettement plus contemporaine et adaptable à la production.

Certains Baby boomers se souviendront peut-être de l’avoir vu une première fois sur la couverture du magazine Road & Track de mars 1961. Le photographe du magazine avait croqué ce coupé biplace alors qu’il était de son passage au Salon de Paris. Pinin Farina allait ensuite le ramener en Italie pour l’exposer au Salon de Turin.

6 000 km au compteur

Cette voiture-concept qu’on voulait fonctionnelle était munie du 6-cylindres à plat de 2,4 L et 80 ch de série jumelé à une boîte de vitesses manuelle à 4 rapports, une motorisation offerte par Chevrolet de 1961 à 1963. Actuellement, son odomètre affiche d’ailleurs 3 731,8 milles (6 006 km).

Contrairement à l’étude de style proposée par Bertone, celle de Pinin Farina suscitera assez d’intérêt chez GM pour qu’elle soit remaniée deux fois plutôt qu’une. Cette tâche sera dévolue au designer étatsunien Tom Tjaarda (1934-2017), entré au service de la maison de design turinoise en 1961. Fils du Néerlandais John Tjaarda lui-même designer, qui a signé la Lincoln Zephyr 1935, le jeune Tjaarda fera d’abord de la Corvair italienne un coupé 2+2 avec un arrière plus anguleux. Il agrandira aussi sa surface vitrée latérale, en plus de dessiner des nacelles ellipsoïdales pour ses phares. Pour cette deuxième mouture de la Corvair Speciale, qu’on verra de nouveau la couverture de Road & Track, en février 1963, on choisira une peinture vert foncé.

Puis, peu après, pour une troisième et dernière refonte, Tjaarda remplacera les montants A courbés du pare-brise par des montants droits, forme plus à la mode a début des années 60.

Bien qu’il n’atteindra jamais le stade de la production, ce prototype aura sans doute influencé les concepteurs de GM responsables de la seconde génération de Corvair lancée en 1965. Certains traits communs de cette Corvair et celles de Tjaarda le suggèrent.

Seulement quatre propriétaires

Quoi qu’il en soit, après avoir complété le circuit des grands salons, cette Corvair restera parmi la collection de la maison de design durant 35 ans avant d’être vendue une première fois au collectionneur Pascal Saint-Maux de San Diego, en 1996. Ce dernier la revendra l’année suivante à Fran Roxas de Bridgeview, en Illinois. Puis, ses propriétaires actuels, Weston et Elona Hook de La Jolla en Californie, en feront l’acquisition lors d’une vente aux enchères organisée par Barrett-Jackson, en janvier 2001, pour la somme de 42 900 $ US.

Aujourd’hui, les experts de Gooding estiment la valeur de la Chevrolet Corvair Speciale entre 300 000 $ et 500 000 $ US (400 000 $ à 640 000 $ environ). Une évaluation exagérée ? Peut-être pas si l’on se fie aux résultats obtenus par le propriétaire de la Chevrolet Testudo de Bertone lorsqu’il l’a vendue à la vente aux enchères organisée par RM Auctions à Villa d’Este en Italie, en mai 2011. Elle a trouvé preneur pour 336 000 € (environ 444 000 $CAN).

Parions que le couple de Californiens trouvera un acheteur aussi bien nanti pour leur Corvair italienne lors de la vente de Gooding à Pebble Beach, qui aura lieu les 19 et 20 août prochains.

Photos : Gooding, Pininfarina, Bertone et General Motors

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