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Vous pouvez gagner une Buick Riviera 1971 identique à celle de Guy Lafleur

Guy Lafleur voulait une Corvette, mais son père ne voulait pas qu’il se « casse la gueule » au volant d’une voiture sport


Tout le Québec aimait Guy Lafleur. L’Assemblée nationale l’a même qualifié d’un des « Québécois les plus aimés et les plus admirés de notre histoire ». Deux années se sont écoulées depuis sa disparition, mais des passionnés de hockey ne l’ont pas oublié. Certains ont même imaginé un moyen d’offrir aux adeptes de la Sainte-Flanelle une chance de conduire une Buick Riviera 1971 identique à celle qu’a possédée le Démon blond.

Cette Buick Riviera 1971 baptisée « Hommage à Guy Lafleur » a été présentée au Salon de l’auto de Montréal, en janvier. Elle est le gros lot d’un tirage organisé au bénéfice du Fonds Guy-Lafleur, un organisme contributeur du centre de recherche sur le cancer du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

Or, il est encore temps de gagner ce prix unique. Pour ce faire, il suffit d’acheter un des 2 000 billets qui ont été émis au coût de 150 $. Le gagnant sera connu lors du tirage qui aura lieu au Salon de l’auto de Québec, le 5 mai 2024 à 16 h 00. On peut obtenir toutes les informations sur cette initiative en consultant la page du tirage sur le site canadien Rafflebox (https://bit.ly/Riviera10) .

Réplique fidèle

Comme la voiture de Lafleur, cette Riviera a une carrosserie Vintage Red et un toit en vinyle blanc, une combinaison qui rappelle les couleurs de l’uniforme des Remparts de Québec, son équipe de la Ligue majeure junior du Québec. Comme en 1971, à l’avant, elle arbore la plaque 4G-4444 composée du numéro de son chandail et de l’initiale de son prénom. À l’arrière, cependant, l’immatriculation « FLWRPWR » (pour Flower Power) s’avère aujourd’hui assurément plus évocatrice pour le grand public.

L’homme qui est derrière ce projet est Pierre Grenon de PG Évaluations, une entreprise de Boisbriand. Son frère Paul, René Roy et Sylvain Lalonde ont restauré cette Buick avec lui. Davie Bélanger a, pour sa part, réalisé les travaux de rembourrage.

En 1971, cet imposant coupé à 6 places était offert aux Canadiens à partir de 6 163 $. C’était le double du prix d’une Buick Skylark d’entrée de gamme. La valeur de cette voiture « Hommage », équipée d’un V8 de 7,5 L (455 po cu) produisant 315 ch et d’une boîte de vitesses automatique à 3 rapports, est estimée à 92 500 $; une valeur proche de la cote de 87 600 $ avancée par l’assureur Hagerty pour un exemplaire de Riviera de troisième génération (1971-1973) dans un état « concours ».

Un « cadeau » des Remparts

Il faut reconnaître que l’histoire entourant la Riviera de Guy Lafleur est pour le moins intéressante. C’est le 18 avril 1971 que le capitaine des Remparts a reçu les clés de ce coupé. Il lui a été offert lors d’une cérémonie de reconnaissance organisée par l’association des Jeunes sportifs du Québec au Colisée, avant le début de la première manche de la finale de la LMJQ.

Dans un article de La Presse du 26 mars 1983, qui souligne les 20 ans d’existence de cette association, le journaliste Réal Labbé rappelle que la remise de cette Buick avait été « le clou de cette soirée ». Cela paraît d’autant plus vrai lorsqu’on sait que les cinq autres finissants des Remparts de cette année-là avaient reçu un téléviseur noir et blanc, et l’entraîneur Maurice Filion une télé couleur !

Pourquoi une Riviera ?

Mais pourquoi avoir choisi d’offrir une Riviera pour le Démon blond ? Après tout, à en croire les brochures publicitaires d’alors, c’était la voiture d’un homme d’âge mûr, pas celle d’un « p’tit jeune » de 19 ans !

Dès le 4 avril 1971, le journaliste Guy Émond du Dimanche-Matin avait expliqué ce choix dans sa rubrique consacrée au hockey. On y lit : « Vu que le père de Guy Lafleur déteste les voitures sport, on remettra à Guy une Buick Riviera au lieu d’une Corvette lors de la soirée prochaine en l’honneur du numéro 4 des Remparts ».

Par ailleurs, la biographie Guy Lafleur : l’ombre et la lumière publiée par Georges-Hébert Germain chez Libre Expression, en 1990, confirme qu’initialement Lafleur avait demandé une Corvette, une voiture de rêve hautement symbolique pour lui. Cependant, Réjean Lafleur, son père, s’y était opposé fermement. « J’ai pas envie que mon garçon se casse la gueule », aurait-il dit. « À contrecoeur, Guy opta pour la Buick Riviera, plus conventionnelle, plus sage », écrit le biographe.

Un cadeau qui aurait pu être une Ferrari ou une Rolls

Le plus amusant dans tout cela, c’est de savoir que cette remise d’une automobile figurait à un contrat négocié pour Guy Lafleur par Paul Dumont, le gérant général des Remparts, et la société Colibec. Ce contrat stipulait que le joueur vedette aurait droit à une automobile « d’une valeur d’au moins 6 500 $ »… sans toutefois établir de plafond pour cette valeur ! Lafleur aurait donc été en droit d’exiger une Ferrari ou même une Rolls-Royce, rappelle Georges-Hébert Germain. Mais, même s’il n’avait choisi qu’une simple Corvette, son père a eu le dernier mot.

L’histoire de cette grosse Buick prend un tournant inattendu en août 1971, lorsque Lafleur est impliqué dans un accident de la route. Alors qu’il roule en direction de Québec sur l’autoroute 20, comme les autres automobilistes l’entourant, il doit effectuer un ralentissement soudain à la hauteur de Saint-Nicolas. Mais voilà, celui qui le suit omet de ralentir et emboutit l’arrière de sa Riviera.

Un article paru dans Le Soleil, le 28 août 1971, nous apprend que sa voiture a subi des dommages valant environ 3 000 $ (en argent de cette époque). Heureusement, Lafleur n’a subi que des blessures mineures et le quotidien précise qu’il pourra se rapporter, comme prévu, au camp d’entraînement des Canadiens en septembre. Il l’a échappé belle ! Il gardera cette Buick jusqu’en avril 1972 où, sur un coup de tête, il la remplace par une Cadillac Eldorado flambant neuve.

Photos : Pierre Grenon/PG Évaluations et General Motors

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