Fuite d’huile moteur entre la transmission et le moteur : un problème courant
Aujourd’hui, nous aborderons un sujet commun mais agaçant pour les amateurs de voitures anciennes : la fuite d’huile moteur entre la transmission et le moteur. Ce problème, très répandu sur les véhicules d’avant 1980, est souvent perçu comme une fatalité.
Pourquoi cette fuite est-elle si fréquente ?
La cause principale réside dans la conception d’étanchéité de l’époque. Les ingénieurs automobiles des années 1980 ont réalisé des avancées remarquables, mais la qualité des joints d’étanchéité laissait à désirer. En effet, le système utilisé était un joint en corde tressée contenant de l’amiante. Cette corde, composée de deux morceaux placés dans une gorge, formait un cercle autour du vilebrequin. Contrairement aux joints en caoutchouc modernes, cette méthode avait une efficacité limitée.
Comment fonctionnait ce joint en corde ?
Lorsque le vilebrequin comprimait la corde, celle-ci s’étendait sur environ ¼ de pouce, répartissant ainsi la pression. En comparaison, un joint en caoutchouc touche le vilebrequin sur une largeur de seulement 25 millièmes, ce qui est bien plus efficace pour empêcher les fuites d’huile. Le joint en corde fonctionnait correctement lorsqu’il était neuf, mais avec le temps, il s’écrasait et laissait passer de plus en plus d’huile.
Les limitations du système d’étanchéité de l’époque
Le système d’étanchéité d’antan comportait également une canalisation pour récupérer l’huile s’échappant des coussinets et la renvoyer dans le carter. Cependant, cette canalisation avait ses limites. Lorsque les moteurs vieillissaient et que les coussinets laissaient passer plus d’huile, le joint en corde n’était pas capable de contenir ce flux excessif, ce qui entraînait des fuites importantes.
Remplacement du joint : une tâche complexe
Remplacer ce joint en corde est loin d’être une tâche aisée. Si une des moitiés du joint, celle placée dans le capuchon du coussinet, peut être changée relativement facilement, l’autre moitié nécessite de retirer le vilebrequin et tout ce qui l’entoure. En effet, la gorge où est logée cette corde fait partie intégrante du bloc moteur.
Les défis de la réparation sur une voiture ancienne
Ne vous attendez pas à une réparation simple lorsqu’il s’agit de remplacer le joint arrière ou de réparer une voiture ancienne. Chaque intervention réserve son lot de surprises, comme le besoin de remachiner la surface de contact avec la corde, de refaire le vilebrequin ou de remplacer les coussinets. Sans parler des réparations supplémentaires nécessaires, comme le joint du convertisseur de couple pour les transmissions automatiques ou l’embrayage pour les transmissions manuelles.
Conclusion : une réparation temporaire mais nécessaire
Corriger cette fuite est possible, mais la réparation est souvent temporaire comparée à la durabilité des moteurs modernes. La conception des systèmes d’étanchéité d’aujourd’hui est beaucoup plus avancée. Toutefois, si le remplacement du joint est effectué sans résoudre les fuites excessives des coussinets, la réparation ne durera pas. Il est crucial de bien entretenir et réparer les composants affectés pour prolonger la vie de votre moteur.