Nissan Altima 2017

Nissan Altima

Meilleure que jamais, mais…

Daniel Rufiange

Sans faire de bruit, l’Altima frappe à la porte des 25 ans de service chez Nissan. Bien qu’elle ait connu d’excellentes campagnes, elle n’a jamais réussi à s’imposer dans son segment, surclassée par des ténors comme la Toyota Camry et la Honda Accord. Ces dernières années, de plus récentes additions comme la Hyundai Sonata ou la Kia Optima sont venues lui faire de l’ombre. Déterminée à ne pas se laisser abattre, Nissan a retouché son produit l’an dernier et, bien franchement, il se présente meilleur que jamais. Est-ce que ce sera suffisant pour qu’il se hisse sur l’une des trois premières marches du podium?

Tour du propriétaire

L’an dernier, l’Altima a hérité d’un nouveau museau. Du coup, on lui a enfin fait perdre cet air timide et sans émotion qui la caractérisait. La berline de Nissan n’a plus à rougir de sa mine. Même que de profil, avec sa ligne de toit plongeante, on croit voir un coupé de grand luxe. Au menu, on trouve 6 variantes. Une seule profite du groupe V6, la 3.5 SL. Autrement, toutes s’animent au rythme du moteur 4 cylindres de 2,5 litres. Une version Sport (SR), ajoutée l’an dernier, se démarque avec des réglages de suspension qui dynamisent son rendement.

Vie à bord

L’Altima a longtemps été handicapée par une tare : la qualité de ses habitacles. En gros, mis à part des présentations moches, on avait droit à des matériaux de piètre facture, doublés d’une technique d’assemblage déficiente. La dernière génération est venue grandement corriger le tir. Aujourd’hui, la qualité est palpable sur les versions plus huppées et même dans les propositions d’entrée de gamme, l’ensemble passe le test. Sur le plan des gadgets, le système NissanConnect s’assure de faciliter l’arrimage avec nos appareils. Les autres fonctionnalités du système sont aussi faciles d’accès et d’utilisation.

Côté confort, une randonnée de quelque 2200 kilomètres, principalement sur l’autoroute, nous a confirmé que l’Altima excellait sur un plan : nous dorloter. Même après un marathon de 10 heures campé dans les baquets, mon dos est demeuré frais et dispo. Enfin, cette berline propose l’un des coffres les plus volumineux de son créneau, idéal lors de longs voyages.

Technique

Vous aurez compris plus tôt que deux moteurs servent ce modèle. Si le V6 de 3,5 litres livre les meilleures prestations, le fait qu’il ne soit qu’offert sur la livrée SL, à plus de 36 000 $, laisse de glace. Heureusement, les efforts fournis par le 4-cylindres de 2,5 litres suffisent, surtout qu’on n’acquiert pas une Altima pour l’inscrire à des compétitions de quart de mille. Pour transmettre la puissance aux roues, Nissan met tous ses œufs dans le même panier avec une transmission à variation continue. Cette dernière, toujours criarde lorsqu’on écrase l’accélérateur, simule des changements de rapports à la montée en régime. Ça réduit le niveau de bruit, mais la sensation irrite toujours l’ouïe. Avec le moteur V6, des palettes au volant nous permettent de contrôler ces simulations. Un moindre mal.

Au volant

Comme toute voiture, l’Altima a ses qualités et ses défauts. La beauté de la chose, c’est que les premières sont exceptionnelles, à commencer par le niveau de confort. Ajoutez à cela un haut degré d’insonorisation et vous allez avoir l’impression de rouler dans la ouate. Mieux, la consommation de carburant du moteur 4 cylindres n’est rien de moins que remarquable. La cote annoncée par le constructeur est de 6,2 litres aux 100 kilomètres sur l’autoroute. Nous avons réussi à la maintenir à 6 litres sur plus de 2000 kilomètres. Qui dit mieux? En fait, aucune autre voiture dans la catégorie, à moins de pencher pour une version hybride. Quant au principal défaut, il est dans l’agrément, qu’on cherche vainement. Efficace, confortable, économe, certes, mais agréable à conduire, pas vraiment.

Conclusion

L’Altima a tous les outils pour connaître du succès, beaucoup de succès, même, dans son créneau. Seulement, elle doit composer avec, encore aujourd’hui, les mêmes obstacles qu’hier, soit une concurrence très forte et l’éternelle image d’une négligée face à ses grandes rivales.

Forces

Niveau de confort

Consommation remarquable du moteur 4 cylindres

Qualité de l’habitacle en nette progression

Faiblesses

Accélérations bruyantes (4-cylindres)

Moteur V6 uniquement servi sur la version plus chère

Agrément de conduite limité