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Une grève ferroviaire problématique pour le milieu automobile nord-américain


Une grève ferroviaire problématique pour le milieu automobile nord-américain

Pour la première fois au Canada, le trafic ferroviaire de fret sur les deux plus grandes compagnies de chemin de fer du pays s’est simultanément arrêté, menaçant de perturber l’industrie automobile et d’autres chaînes d’approvisionnement encore fragilisées par les perturbations liées à la pandémie et une grève des ports l’année dernière.

Une négociation amère qui échoue

Après des mois de négociations de plus en plus tendues, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et la Canadian Pacific Kansas City Ltd. (CPKC) ont décidé de mettre à pied 9 300 ingénieurs, conducteurs et travailleurs de triage, suite à l’échec des discussions sur un nouveau contrat avant la date limite de minuit.

La mobilisation des travailleurs

Les membres de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada ont commencé à publier des photos sur les réseaux sociaux, montrant des travailleurs, de Halifax à Vancouver, installant des piquets de grève.

Des secteurs économiques clés menacés

Les secteurs touchés comprennent l’agriculture, les mines, l’énergie, le commerce de détail, la construction, ainsi que l’industrie automobile. Les chemins de fer américains ont également dû refuser des expéditions à destination du Canada.

Un impact imminent sur l’industrie automobile

L’Association des fabricants de véhicules du Canada a déclaré que cet arrêt aurait un impact immédiat sur la chaîne d’approvisionnement automobile en Amérique du Nord. L’industrie automobile nord-américaine, hautement intégrée, dépend d’un service ferroviaire efficace et prévisible pour livrer les composants d’assemblage de véhicules, transporter les pièces de service et acheminer les véhicules finis vers les marchés intérieurs et internationaux.

Le transport des véhicules menacé

L’Association des fabricants de pièces d’automobiles a souligné que la majorité des véhicules fabriqués au Canada chaque année sont exportés vers les États-Unis. Les véhicules voyagent presque exclusivement par train, et une grève prolongée aurait des effets similaires au blocus du pont Ambassador en 2022, qui a causé des arrêts de travail temporaires dans toute l’industrie.

Le système juste-à-temps sous pression

Bien que la plupart des pièces voyagent par route, les opérations d’assemblage de véhicules ne sont pas conçues pour stocker des fournitures. Le système de production en flux tendu rend l’industrie inflexible dans des moments comme celui-ci.

Une réputation en jeu

David Adams, directeur de Global Automakers of Canada, représentant les intérêts de tous les constructeurs automobiles étrangers opérant au Canada, a qualifié ce conflit de « décevant » et « hautement problématique » pour l’industrie. Le Canada, en tant que grande nation commerciale, dépend de ses ports et de ses chemins de fer. Les perturbations fréquentes dans les transports sapent la réputation du pays en tant que fournisseur fiable et nuisent à sa compétitivité pour de nouveaux investissements.

Une pression croissante pour résoudre le conflit

La pression des groupes industriels et du gouvernement pour résoudre l’impasse des négociations ne cesse de croître, avec des appels à trouver une solution qui se multiplient maintenant que l’arrêt de travail a commencé. Les compagnies ferroviaires transportent chaque jour un milliard de dollars de marchandises, selon l’Association des chemins de fer du Canada. De nombreuses expéditions ont été stoppées pour éviter d’immobiliser les cargaisons.

Des négociations dans l’impasse

Les négociations ont continué tard dans la nuit du 21 août dans des hôtels à Montréal et Calgary, mais les discussions ont été interrompues peu avant minuit. Chaque partie accuse l’autre de ne pas négocier sérieusement.

La réaction du gouvernement

Le Premier ministre Justin Trudeau a exhorté les deux parties à trouver un accord à la table des négociations. Pendant ce temps, les ports canadiens craignent que les conteneurs ne s’accumulent sur les quais, entraînant une congestion en aval et poussant certains transporteurs à détourner leurs cargaisons vers les terminaux américains.

Les répercussions pour les usagers des transports en Commun

L’impasse affecte également des dizaines de milliers de navetteurs à Toronto, Montréal et Vancouver, dont les lignes empruntent les voies de la CPKC. Sans les régulateurs de trafic en poste, les trains de passagers ne peuvent circuler sur ces rails. Plus de 32 000 navetteurs ferroviaires devront trouver de nouveaux moyens pour se rendre au bureau.

Les lignes ferroviaires touchées

Les lignes affectées par cet arrêt potentiel sont le West Coast Express de TransLink dans la région de Vancouver, la ligne Milton de Metrolinx et la gare GO de Lakeshore à Hamilton dans la région du Grand Toronto, ainsi que les lignes Candiac, Saint-Jérôme et Vaudreuil/Hudson d’Exo dans la région de Montréal.

Avec des renseignements d’Automotive News Canada

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