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Chevrolet Corvette 2008 : on est loin de 1953


On poursuit aujourd’hui notre petit tour d’horizon où l’on fait le tour de chacune des générations de la Chevrolet Corvette, une petite tournée agrémentée d’un essai routier de chacune des cuvées de ce produit unique.

Aujourd’hui, la version 2008 appartenant à la sixième génération du modèle. Et puisque nous avons réalisé nos essais de toutes les moutures lors de la même journée, il est évident que la comparaison devient facile, voire automatique, entre les cuvées.

Et après avoir pris le volant d’un modèle 2008, je peux vous confirmer une chose ; on commençait, avec cette C6, à être très loin de 1953 et des débuts du modèle. Ironiquement, cette C6 est aussi à des lunes du modèle actuel, la C8. J’aurai l’occasion d’y revenir.

Portons notre regard brièvement sur la C6.

2005-2013

C’est pour l’année 2005 que la sixième génération du modèle fait ses débuts. Elle est présentée à Détroit en version coupée en janvier 2004 et à Genève en préparation décapotable en mars de la même année. Cette déclinaison conservait la configuration du modèle sortant, mais sa carrosserie était nouvelle. Son intérieur bon marché était remplacé par quelque chose d’un peu mieux et la plupart des composantes du châssis profitaient d’une réingénierie.

Ce qui changeait beaucoup, c’était les dimensions du modèle. La longueur perdait 5,1 pouces et la largeur était réduite de 1,1 pouce. En revanche, l’empattement gagnait 1,2 pouce pour se situer à 105,7. Ces changements faisaient en sorte qu’à bord, l’espace était conservé, tant pour le confort des occupants que pour les espaces de rangement.

Esthétiquement, une caractéristique faisait un retour sur le modèle, soit des phares bien visibles et non escamotables. La dernière fois, c’était en 1962. De nouvelles options faisaient aussi leur apparition avec le modèle, soit la navigation basée sur DVD, la radio satellite XM, les sièges chauffants et des coussins gonflables latéraux greffés aux sièges.

Là, on est définitivement loin de 1953, de 1962, de 1968, etc.

Sous le capot, le moteur gagnait en volume, passant de 346 à 364 pouces cubes, soit de 5,7 à 6,0 litres. La puissance de base grimpait de 350 à 400 chevaux alors que le couple s’établissait à 400 livres-pieds. Ce moteur, connu par les amateurs sous le pseudonyme LS2, profitait de plusieurs raffinements, notamment d’un taux de compression plus élevé à 10,9 : 1. La fameuse ligne rouge du compte-tours passait de 6000 à 6500 tours avec cette génération.

Le modèle de base était offert à 44 245 $ américains, la version décapotable à 52 245 $. Fait amusant, la boîte manuelle à six rapports représentait une option payante cette année-là, mais son prix était incorporé à la facture. La boîte automatique, qui comptait toujours quatre rapports, était améliorée par rapport à l’unité qui avait servi la C5. Il s’agissait d’une option gratuite.

On accédait à la Corvette sans clef en 2005. On la faisait aussi démarrer à l’aide d’un bouton, des éléments devenus usuels aujourd’hui.

Et, bien sûr, des options augmentant la performance étaient proposées à la tonne, tout comme des groupes d’équipements. À titre d’exemple, le groupe 1SB ajoutait les éléments du groupe 1SA (les coussins latéraux des sièges, des sièges sport en cuir perforé, six ajustements électriques pour le siège du passager et un filet à l’espace de chargement) ainsi que l’affichage tête-haute, une colonne de direction à ajustements électriques, des rétroviseurs extérieurs et intérieurs à atténuation automatique, la mémoire pour les sièges chauffants, une chaîne audio Bose avec un changeur à six disques compacts, de même que l’ouvre-porte de garage intégré. Ce groupe intéressait les acheteurs, car 32 625 ont décidé de payer les 2955 $ exigés pour ce dernier.

En tout, 37 372 Corvette ont vu le jour en 2005, dont 10 644 décapotables.

2008

J’ai volontairement décrit ce que le modèle 2005 proposait pour démontrer à quel point les choses commençaient à évoluer rapidement. Trois ans plus tard, la version 2008 profitait déjà de changements importants. Elle se vendait 45 995 $ (coupé) ou 54 335 $ (décapotable).

Cette année-là, par exemple, le moteur était le fameux LS3, celui qu’on connaît comme le 6,2 litres au sein de la famille GM. Il faisait passer la puissance à 430 chevaux. Tout était amélioré pour que ce dernier rehausse le niveau de performance offert par le modèle. Idem pour la direction qui jouissait d’une ingénierie plus précise en 2008, question de lui donner un côté encore plus incisif. La boîte manuelle et la transmission automatiques profitaient aussi de modifications pour plus d’efficacité.

Même à l’intérieur on retouchait quelques aspects du design pour rehausser le niveau de présentation. Des éléments optionnels en 2005, comme la radio satellite, le système OnStar et le rétroviseur à atténuation automatique intérieur faisaient maintenant partie de l’équipement de série.

Bref, le modèle évoluait à la vitesse grand V.

Au volant

Ça avait commencé avec la C5 et ça s’est poursuivi avec la C6. Derrière le volant, on sent tranquillement la Corvette passer de sportive à super sportive. C’est subtil, et l’on se laisse parfois distraire par le fait que le modèle porte le nom de Chevrolet, mais on sent le bolide se raffiner et devenir une machine de performance vraiment intéressante.

Bien sûr, je n’étais pas dans un contexte où je pouvais exploiter le plein potentiel de la variante essayée lors de ma journée au volant des sept générations antérieures, mais j’ai quand même pu pousser suffisamment la machine pour réaliser que cette C6 en a fait beaucoup pour faire passer la Corvette à un autre niveau.

Notez que la version essayée est plus rare, car des 35 310 unités vendues en 2008, seulement 7549 étaient des décapotables.

On pourrait voir ce modèle comme une belle transition entre le passé et le futur qui attendait le modèle avec la C7, une machine très à point que nous allons découvrir la semaine prochaine

 

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