Elon Musk: Courir un marathon à la vitesse d’un sprinter

J’ai décidé en ce beau samedi de prendre un moment de réflexion pour parler d’Elon Musk. Beaucoup d’entre vous me reproche d’être un anti-Tesla. Je ne suis pas un anti-Tesla. Je réprouve parfois la désinformation qui circule à propos de la compagnie et il est difficile pour la communauté journalistique d’avoir de l’information juste, car Tesla n’a plus de département de relation publique depuis plusieurs années. Cela dit, on se doit d’admirer le personnage pour sa contribution.

Dans une classe à part

Les meilleurs marathoniens en ce moment s’approchent des deux heures pour courir les 42 km. Si on devait faire un parallèle avec Musk, c’est comme si ce dernier inscrivait, un 10 secondes aux 100 mètres et continuait à ce rythme durant 42 km. Il arriverait au fil d’arrivée en 1 heure 10. Musk est infatigable et ne pense pas à demain, il voit une génération au loin. On parle de Tesla, mais il est aussi l’homme derrière SpaceX, The Boring Company, et il maintenant à la tête de Twitter. On finit par se demander s’il dispose des mêmes 24 heures que nous dans une journée. Il avoue lui-même dormir très peu. Je suis même surpris d’apprendre qu’il dorme tout court.

Des projets ambitieux et audacieux

Elon Musk ne fait jamais dans la retenue, ni la demi-mesure. Certain le traite de cow-boy, mais comme on dit au poker, il joue le tout pour le tout à chaque main et semble toujours avoir une main gagnante. Il adopte une attitude qu’aucune grande compagnie automobile ne peut imiter et c’est là son plus grand avantage. Il garde toujours une longueur d’avance. Il ne remet jamais en doute une décision et perce des marchés à une vitesse qui donne mal à la tête. Son usine de production à Berlin qui vient à peine d’ouvrir a enregistré 38 458 véhicules en 2022 (soit une augmentation de 48 % par rapport à 2021). Volkswagen durant la même période a vendu 32 326 véhicules électriques (soit une baisse de 41 % par rapport à 2021), et Mercedes-Benz n’a vendu que 14 619 véhicules électriques. Il domine aussi le marché chinois et américain où il a construit près de 345 000 modèles l’an dernier

Et tous les autres projets

Musk a réussi à se faire engager par la NASA (rien de moins) comme  fournisseur de lancements spatiaux. SpaceX a mis au point le Falcon 9, un véhicule de lancement moyen partiellement réutilisable capable de transporter du fret et un équipage en orbite terrestre. La NASA paie aujourd’hui des milliards de dollars à SpaceX pour utiliser le Falcon 9.  SpaceX dispose également de plus de 2 300 satellites de communication Internet Starlink en orbite, qui comptent plus d’un demi-million d’abonnés. Il possède maintenant son propre réseau social avec Twitter. Comme si cela ne suffisait pas à occuper un visionnaire, Musk a également lancé The Boring Company. Filiale de SpaceX à l’origine, cette société a mis au point un tunnelier (TBM) pour créer des tunnels de transport sous les villes où les embouteillages sont nombreux. Jusqu’à présent, la société a réalisé des tunnels à Los Angeles et à Las Vegas. D’autres projets seraient prévus dans plusieurs autres villes des États-Unis, notamment Miami et Fort Lauderdale, en Floride, San Jose, en Californie, et South Padre Island, au Texas.

 

On peut contester certaines décisions de la marque et l’enthousiasme débordant de son patron qui améliore un peu la vérité sur ces produits, mais on se doit d’admirer l’homme qui n’a pas d’équivalent dans le monde des affaires en ce moment.

 

Voilà c’est dit