Chevrolet Silverado ZR2
Alors, il y avait les Ford F-150 Raptor et Ram 1500 TRX, il y a maintenant le Chevrolet Silverado ZR2. Est-ce que ce dernier est aussi « extrême » que les deux autres? Pas tout à fait. Est-ce qu’il fait tourner les têtes? En général, oui. Disons que les raisons pour lesquelles les gens le regardent diffèrent d’une région du Québec à l’autre… mais que de toute façon, ce véhicule-là a été conçu pour être remarqué. Il est gros, il est très vertical, il est tape-à-l’œil et il est bruyant.
Heureusement, il est aussi capable d’accomplir des tâches assez compliquées quand le besoin s’en fait sentir, ce qui est la moindre des choses. À un prix de détail qui démarre à 86 500 $, il faut avoir plus que le look, il faut aussi avoir le muscle. Il faut dire que ce muscle, il est bien connu des habitués du groupe GM puisque c’est un V8 de 6,2 litres qu’on trouve sous le capot. Il produit une puissance de 420 chevaux et un couple de 460 livres-pied, et a la sonorité typique d’une cylindrée de ce volume. Ça grogne fort!
Évidemment, ça consomme tout autant : la moyenne obtenue durant ma semaine d’essai s’est élevée à un peu plus de 16 litres aux 100 kilomètres. Ça peut baisser sous les 15 l/100 km si vous ne faites que de l’autoroute, et qu’ensuite vous parcourez des sentiers qui ne sont pas trop sinueux. Mais dès que vous mettez les roues dans la boue et que vous devez jouer du volant et de l’accélérateur, la jauge à essence se met à descendre à vue d’œil.
Parlant de vue d’œil, Chevrolet a voulu marquer un grand coup avec ce modèle. Sa calandre est sombre. Ses phares sont profilés. Le capot est embossé. Les porte-à-faux à l’avant sont très courts et son nez a été lifté pour permettre une meilleure amorce quand on veut grimper des côtes abruptes. Et on a droit à des pneus de 33 pouces, qui sont énormes, autour de jantes noires très jolies, mais qui deviennent rapidement, euh… brunes. La garde au sol qu’on obtient s’élève à 28 centimètres.
À l’intérieur, c’est très confortable. La cabine double peut accueillir cinq personnes qui ne voudront pas trop salir le superbe cuir de la sellerie. À l’avant, un très grand écran de 13,4 pouces est de mise sur les versions un peu plus équipées et cet écran est animé par Google Android pour l’auto. Il peut aussi afficher CarPlay ou l’Android Auto de votre téléphone en version sans fil. C’est un peu redondant avec toutes les icônes qui s’affichent, mais c’est pas mal mieux que les interfaces des systèmes passés de Chevrolet.
Au volant, le ZR2 se comporte presque de la même façon en sentier que sur l’autoroute. Et c’est surtout la faute aux autoroutes mal pavées : ça cahote et ça ballotte, mais ça tient la route. Et ça brasse beaucoup moins qu’à bord d’une camionnette moins bien équipée côté pneus et suspension. Le ZR2 a droit à une suspension dynamique fournie par le spécialiste Multimatic qui fait des miracles pour absorber les chocs sans envoyer la caisse valdinguer dans tous les sens.
En prime, ce modèle peut remorquer jusqu’à 6000 kilos (13 300 livres) sans peine.
Bref, le Silverado ZR2 est toute une brute. Je dirais qu’il se situe à mi-chemin entre un Ram Rebel et un Ram TRX, mettons. Et personnellement, j’ai l’impression que les V8 sont sur la voie de sortie dans l’industrie. Peut-être qu’on aurait pu obtenir un résultat aussi satisfaisant avec un V6 biturbo ou quelque chose du genre.
Mais si c’est le genre de camion qui vous attire, préparez-vous à vous faire remarquer!