Vous avez des questions d'ordre général? Consultez notre section

Vous souhaitez entrer en contact avec un membre de l'Équipe? Consultez notre section

Commande rapide
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Vous désirez commander plus de pièces ?

Si vous devez importer un grand nombre de pièces pour une commande, vous pouvez utiliser ce gabarit et le téléverser sur le site web. Vous devez y entrer une pièce par ligne et soyez certain de garder l'extension de fichier .CSV lorsque vous sauvegarderez votre travail.

Téléverser

En attendant la Spectre 2023 électrique, Rolls-Royce dévoile ses ancêtres

Hier comme aujourd’hui, le nom Spectre a été associé au fonctionnement silencieux des Rolls-Royce


Rolls-Royce lancera un véhicule à motorisation électrique l’an prochain. Afin de distinguer cette nouveauté, on lui a donné un nom jamais utilisé jusqu’ici : Spectre. Du moins, jamais pour un véhicule de série. Durant les 118 ans d’existence de cette marque britannique, il a servi à deux occasions pour des usages très spéciaux.

Première Spectre : une émule de la Silver Ghost

Selon les registres de Rolls-Royce, c’est en août 1910 que l’appellation Spectre a désigné pour la première fois une voiture de la marque. Claude Johnson, alors directeur général de l’entreprise, avait baptisé du nom de « The Silver Spectre » la voiture construite avec le châssis #1601, qui était destinée à des essais ou des démonstrations.

Ce n’était pas sa première initiative du genre. Depuis la création de la Rolls-Royce Limited, en mars 1906, Johnson avait régulièrement attribué des noms particuliers à certaines voitures, parfois pour plaire aux acheteurs. La plus célèbre de toutes reste la voiture nommée « The Silver Ghost ». Cette Rolls-Royce 40/50 ch présentée au salon de l’automobile de Londres en 1907 avait une peinture argentée unique. La presse ne tarit pas d’éloges à son égard, tant et si bien que le constructeur décida par la suite de renommer son modèle 40/50 ch du nom Silver Ghost !

La voiture au châssis #1601 était aussi une 40/50 hp. Selon les historiens de la marque, en 1915, elle est vendue au War Office britannique. Puis, on la retrouve dans les registres d’une entreprise d’ingénierie automobile de Sheffield, en 1933. Les historiens savent aussi qu’au cours de son existence, elle s’est « réincarnée » au moins trois fois. Car, à l’époque, il était normal qu’une voiture du genre soit recarrossée légèrement ou radicalement lorsqu’elle changeait de mains, pour répondre aux goûts du nouveau propriétaire. Ils ignorent cependant ce qu’il en est advenu après 1933.

Si le sort de cette voiture reste inconnu aujourd’hui, une chose est certaine : aucune autre Rolls-Royce n’a porté le nom Spectre avant le milieu des années 30.

Seconde Spectre : un prototype

Très tôt dans l’histoire de la marque, une convention fut établie pour identifier ses voitures expérimentales. Leur numéro de châssis comportait le suffixe « EX ». Adoptée pour la 1EX de 1919, cette convention s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui, comme en témoignent les voitures-concepts récentes 100EX (2004), 101EX (2006), 200EX (2009), 102EX (2011) et 103EX (2016).

Loin d’être des créations futuristes, comme la 103EX qu’on surnomme aussi Vision Next 100, les « EX » d’antan étaient plutôt des prototypes de modèles en devenir. Ils étaient construits avant tout pour être soumis à des essais dynamiques rigoureux, en laboratoire ou sur route. La 30EX est de celles-là.

En 1930, Sir Henry Royce commence la mise au point d’un moteur V12 qu’il destine à un nouveau châssis doté d’une suspension avant indépendante. Malgré son décès, qui survient en 1933, ce projet sera mené à terme. En novembre 1934, un premier prototype amorce une série d’essais routiers. Sur les plans, il est désigné par le nom de code 30EX, mais hors des ateliers de l’entreprise, pour préserver le secret de son développement, on parle plutôt de la Spectre.

Neuf autres prototypes suivront avant que le nouveau modèle de série n’entre en production sous le nom de Phantom III, en 1936. Le châssis de sept de ces prototypes servira d’ailleurs à la fabrication de nouvelles Phantom III, et ce à l’insu de leurs acheteurs qui n’auront probablement jamais su que leur automobile avait servi à une opération secrète !

La Spectre du 21e siècle

Puis, le 29 septembre 2021, le grand patron actuel de Rolls-Royce, l’Allemand Torsten Müller-Ötvös, annonce en grande pompe que la marque lancera sa première voiture électrique au cours du dernier trimestre de 2023. Il dévoile aussi son nom : Spectre.

Cette nouveauté qu’on découvrira l’année prochaine sera un coupé d’allure élancée dont la forme arquée du toit rappellera la Wraith, un autre coupé qui a été retiré du catalogue de la marque cette année. Ses dimensions, par ailleurs, s’apparenteront à celles d’une berline Phantom.

C’est pour évoquer le fonctionnement silencieux des produits Rolls-Royce qu’on lui a donné ce nom. Un nom qui rappelle certains modèles marquants de la marque par la connotation onirique évoquant à la fois silence et mystère : la Ghost et la Phantom (fantôme), mais aussi la Wraith (apparition).

Après la Spectre, Rolls-Royce doit lancer un utilitaire électrique. Cela se passerait autour de 2025, selon des sources indépendantes. Or, si les gurus du marketing de Rolls-Royce s’en tiennent à la même logique pour nommer ce VÉ, voici quelques appellations anglophones qu’ils pourraient choisir : Shadow (ombre), Vision, Spirit (esprit) ou Whisper (murmure). Et pourquoi pas Boggart, Poltergeist ou Ectoplasm ?

Photos : Rolls-Royce

Articles similaires