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Le 500 000e Mercedes-Benz Classe G adopte une allure rétro

Sans le chah d’Iran, cette icône de Mercedes n’aurait jamais existé


Le 500 000e utilitaire de la Classe G a quitté la chaîne d’assemblage de l’usine Magna Steyr de Graz, en Autriche, le 20 avril dernier. Ce jalon de l’histoire du plus célèbre tout-terrain de Mercedes-Benz survient 44 ans après son lancement sur le marché. 

Pour en souligner l’importance, le constructeur a naturellement fait quelques photos de groupe avec du personnel de Magna Steyr, filiale de l’équipementier canadien Magna International qui assemble le véhicule, et Mercedes-Benz G GmbH, filiale autrichienne de Daimler AG responsable de la fabrication et du développement de ces tout-terrains.

Or, en voyant les photos qui illustrent cet article, certains lecteurs ont sans doute pensé avoir vu un modèle ancien. Vous n’aviez pas la berlue ! Ce 500 000e véhicule a bel et bien une allure rétro. Ses formes et son habillage rappellent un Mercedes-Benz 280 GE 1986; une évocation renforcée par la carrosserie vert agave et la finition d’époque appliquée à ses sièges. 

Bientôt, un Classe G électrique

Mercedes-Benz a profité de l’occasion pour rappeler qu’en 2024, à l’occasion de son 45e anniversaire, l’utilitaire de la Classe G adoptera une motorisation électrique, la première de son histoire.  

Dans un communiqué publié par Mercedes-Benz, Emmerich Schiller, président-directeur général de Mercedes-Benz G GmbH et responsable de la division des produits de véhicules tout-terrain chez Mercedes-Benz AG, affirme que ce 500 000e Classe G confirme le caractère unique de ce tout-terrain. 

« Quatre décennies ont conduit à cet anniversaire important. Cela fait de la Classe G tout sauf un produit de masse. Avec le lancement d’un utilitaire Classe G électrique en 2024, un véhicule qui repoussera les limites de son créneau, nous attendons avec impatience l’avenir de cette icône tout-terrain », a-t-il ajouté.

Le 4×4 du chah d’Iran

Et pourtant, ce véhicule emblématique n’aurait pu exister sans l’intervention de Mohammad Reza Chah Pahlavi, le chah d’Iran. En effet, c’est lui qui a demandé à Mercedes-Benz, au début des années 70, de créer un tout-terrain pour son armée. Cet important investisseur du constructeur allemand en voulait 20 000 !

Dans un communiqué publié par Mercedes-Benz en 2011, on apprend que son développement a commencé en 1972 après la signature d’un accord de coopération liant Daimler-Benz et Steyr-Daimler-Puch (SDP). Ce fabricant autrichien établi à Graz (duquel Magna International a acheté les installations en 1998) a des origines qui remontent au 19e siècle. Mais on s’en souvient surtout pour certaines de ses réalisations d’après-guerre : ses redoutables tout-terrains Haflinger et Pinzgauer. C’est d’ailleurs Erich Ledwinka, l’ingénieur en chef de SDP responsable du développement de ces deux tout-terrain, qui dirigera la création du nouveau Mercedes.

À ses débuts, ce véhicule est surnommé « H2 », le diminutif de Haflinger 2. Mais cette association avec le passé de SDP jugée trop évidente pousse Mercedes à adopter une autre appellation : Geländewagen (tout-terrain en allemand), qui deviendra simplement Classe G (G-Klasse, disent les Allemands).

Une première maquette en bois est montrée à la direction de la coentreprise en 1973 suivie, en septembre 1974, du premier prototype roulant à carrosserie tout acier. La décision de lancer la production en série survient en 1975, alors que les deux partenaires décident de construire une nouvelle usine à Graz, où ce véhicule sera construit. En 1978, un autre prototype, le premier conçu spécifiquement pour un usage militaire, est dévoilé. Il serait d’ailleurs plausible qu’il ait été montré au chah d’Iran. Puis, le 1er février 1979, la Classe G entre en production dans la nouvelle usine. Ironie du sort, quelques jours plus tôt, en janvier, la révolution islamique a forcé le monarque iranien à fuir son pays natal. Peu après, l’administration de la nouvelle République islamique annule la commande qu’il avait passée à Mercedes. 

Des origines plutôt humbles

Le véhicule produit à cette époque est bien différent des rutilants Classe G qu’on voit devant les discothèques à la mode les samedis soir. C’est un véhicule à vocation utilitaire, au sens propre du mot. Les quatre motorisations inscrites au catalogue n’ont d’ailleurs rien de spectaculaire. Elles développent 72 ch à 156 ch et animent des 4×4 à empattement court à deux portes, dont une version décapotable, ou à empattement long à deux portes en version fourgonnette ou camionnette, ou à 4 portes en version passagers. 

Ce nouveau véhicule arbore l’étoile à trois branches de Mercedes partout dans le monde sauf en Autriche, en Suisse et en Europe de l’Est, où il est vendu sous la marque Puch plus évocatrice pour ce genre de véhicule. Il en sera d’ailleurs ainsi jusqu’au milieu des années 90. 

Le prix est aussi à l’image d’une bête de somme. Au Salon de Genève, en 1980, Mercedes offre le modèle de base à 2 portes de la Classe G à partir de 33 100 francs, l’équivalent de 21 515 $ canadiens. Non loin de là, au kiosque de la marque Jeep, le CJ-5 d’entrée de gamme affiche un prix de base de 22 500 francs, soit environ 14 625 $.

Un symbole de richesse

Quatre décennies plus tard, l’acronyme à la mode VUS a relégué le mot utilitaire à un usage plus administratif, et le 4×4 de Mercedes, débarqué en Amérique du Nord en 2002 officiellement, s’est métamorphosé en symbole de prestige. Ce nouveau statut s’exprime par la puissance des modèles offerts (416 ch pour le G 550 et 577 ch pour l’AMG 63), mais aussi par leurs prix astronomiques : 174 900 $ pour le G 550 et plus de 231 900 $ pour le G63 d’AMG.

Cette hausse de prix spectaculaire a été accompagnée d’une accélération des ventes :

  • 1992 : 100 000e Classe G fabriqués;
  • 2001 : 200 000e Classe G fabriqués;
  • 2017 : 300 000e Classe G fabriqués;
  • 2020 : 400 000e Classe G fabriqués;
  • 2023 : 500 000e Classe G fabriqués.

Même si sa silhouette est restée sensiblement la même, 44 ans plus tard, l’icône de Mercedes a changé radicalement.

Photos : Mercedes-Benz AG, Magna Steyr, Mercedes-Benz G GmbH et Wikipedia

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